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المجموعة: Région
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On ne peut risquer d’être contredit, en soulignant que la nature a doté la Province d’El Jadida d’un trait de côte des plus remarquables, qui se caractérise par une grande diversité morphologique où plusieurs types de côtes des distinguent nettement avec tout ce qui en résulte comme rêveries touristiques et avantages maritimes stimulateurs de développement socio-économique et de forte attractivité pour la sédentarisation.

 

Admirablement agencée, la côte de la Province d’El Jadida est qualifiée comme étant l’une des plus admirables du Pays. Un littoral d’une virginité exceptionnelle qui miroite ses couleurs dans un splendide bouquet, garni d’une multitude de petites plages enchanteresses, de plateaux rocheux, de falaises argileuses, de salines et d’un Cap Blanc…Une véritable zone laboratoire, où toutes les études qui y sont menées peuvent être transposées à d’autres côtes marocaines. De même qu’au-delà de la valeur paysagère indéniable qui caractérise la singularité du littoral d’El Jadida, ce dernier constitue en plus un patrimoine biologique de première importance.

De Mharza Sahel à la ville d’Azemmour qui trône majestueusement face aux révérences d’oued Oum Errabie, en passant par Haouzia qui a conquis le cœur des promoteurs touristiques avertis, puis la baie d’El Jadida qui a de tout temps suscité la convoitise des écumeurs de la mer ou encore Sidi Bouzid jusqu’au complexe lagunaire de Sidi Moussa classé site RAMSAR, la cote de la Province offre pudiquement ses plans d’eau qui jouissent jusqu’à présent d’une indéniable virginité.

Une lecture très attentive des multiples éléments qui distinguent le littoral de la Province d’El Jadida, nous ramène incontestablement à cette dualité qui a alimenté tout au long de ces dernières années les conflits entre l’homme et la mer. L’homme et ses activités compétitives, la mer et son droit au respect. L’homme qui est dans le besoin de se développer économiquement, la mer qui ne peut supporter des agressions dépassant ses capacités d’absorption.

Ainsi, il se trouve que la Province d’El Jadida qui aborde un nouveau tournent de son histoire et qui s’impose aujourd’hui en tant que réel dragon économique, cumule aussi des effets indésirables qu’il faut savoir gérer au mieux de la nature que des habitants.

 

Il reconnaître que littoral est sujet à une ruée sans pareil. Prés de 80% des investissements concernent la zone littorale : Un port essentiellement minéralier géant et toujours  extensible, une plateforme de phosphates et dérivés, conçues pour représenter le leadership au niveau International, un parc industriel prévu sur 500 ha, une raffinerie en étude, Une centrale thermique de plusieurs unités, fonctionnant au charbon… avec en sus, une urbanisation effrénée. Il faut dire qu’il y a vraiment de quoi donner matière à réflexion pour apaiser la crainte des limitrophes.

C’est donc dans ce contexte là qu’on peut placer l’intervention du Gouverneur de la province d’El Jadida lors de la dernière  édition de la conférence des présidents des communes, d’où l’on peut retenir que le « Dossier littoral » est classé en tête des priorités que ce soit au niveau des décisions provinciales qu’à travers la vision globale des services centraux. Ce même intérêt pour la protection de l’environnement d’El Jadida représente aussi le cheval de bataille de l’Association des Doukkala qui vient de consacrer prés d’une décennie au rituel de la « Semaine de l’environnement », dont les thèmes scientifiques et les activités parallèles qui les accompagnent varient en tendant vers la sensibilisation tout au long de chacune de ses éditions.

Toujours est-t-il qu’entre la crainte des uns et les préoccupations des autres, le mot magique s’inscrit sous le signe de la priorité. Et à ce titre là, Mouâad Jamai nous rassure en s’y engageant comme il l’a souligné.

Un engagement responsable qui entre en droite ligne avec la stratégie environnementale nationale qui tire toute sa crédibilité des orientations Royales en matière d’environnement que ce soit à travers le Plan Maroc Vert ou le projet Noor qui d’appuie sur l’apport du soleil pour réaliser la plus grande station solaire dans le monde à Ouarzazate. Ce n’est donc pas fortuitement que notre pays aura le privilège d’abriter à Marrakech la prochaine (COP22) conférence sur le climat de l’ONU.

 

À noter aussi, que le Maroc qui a opté pour une marche au solaire représente le deuxième pays d’Afrique à avoir remis sa contribution nationale au Secrétariat des Nations unies pour la COP21, où il s’est engagé à réduire d’au moins 13 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.