Le rôle des chevronnés de la presse locale Doukkalie n’est plus à prouver, elle est essentielle au développement
socioéconomique et culturel des Doukkala
Écrit par : Elmostafa Lekhiar
On a souvent dit de certains hommes que, chaque fois que l’un d’eux mourait, c’était comme si une bibliothèque avait brûlé, tant il est vrai que ces hommes contribuent à l’élaboration de la mémoire de leur peuple par leur création artistique ou littéraire, leur vie ou leur témoignage qu’ils ont porté sur leur époque et leur société. Et c’est sans doute pour éviter que cette partie de notre mémoire ne se perde à jamais que certains journalistes rencontrent ces érudits, ces artistes, ces artisans… ou tout simplement ces hommes simples dans le but de recueillir leur témoignage, la façon dont ils ont vécu les événements et les mutations et auxquels ils ont assisté.
Parmi ces journalistes, nous citerons l’un des pionniers de la radio des années 89-2008, Hadj Abdelmajid Nejdi. Ses interviews et ses rencontres à cette époque avec de nombreux artistes, intellectuels, responsables, pêcheurs et tant d’autres n’ont rien perdu de leur actualité et de leur fraicheur.
Ainsi, à travers son correspondant, Hadj Abdelmajid Nejdi, Radio Tanger existait à El Jadida depuis 1989 et le nombre des auditeurs Doukkalis, d’année en année, a augmenté considérablement. Ce qui prouvait, hors de tout doute, le sentiment d’appartenance de la population pour sa presse locale qui s’est fait une place de choix dans sa communauté tout au long de son existence.
Ainsi, les émissions préparées par les ténors de Radio Tanger, en collaboration Hadj Abdelmajid Nejdi, avaient leur place plus que jamais comme média à vocation régionale. C’est par leur présence dans la communauté Doukkalie qu’elles valorisaient la vie de sa région, soutenaient les actions prises afin d’aider et de contribuer dans la promotion de Doukkala et son développement social, économique et culturel. Hadj Abdelmajid Nejdi, par ses émissions, se voulait un intervenant crédible adoptant des pratiques placées sous le signe de l’éthique et du professionnalisme.
Hadj Abdelmajid Nejdi, qui est l’un des rares à prendre au sérieux son travail et à préparer de manière professionnelle ! Son émission « Samar Laïl », diffusé chaque jour à minuit sur les ondes de radio Tanger, était l’une des meilleures audiences des émissions de radio Tanger.
À travers ses reportages et enquêtes, Hadj Abdelmajid Nejdi voulait faire connaître les richesses de la région des Doukkala.
La mémoire d’une ville, d’une région ou d’une province ne saurait se limiter à la politique, elle est multiple, et c’est ce qui fait sa richesse et elle est en quelque sorte populaire puisque l’on peut apprendre d’un petit artisan ou commerçant, sinon plus, que d’une célébrité.