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المجموعة: Région
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Libérer les espaces publics squattés

et atténuer le calvaire des habitants

Écrit par : Elmostafa Lekhiar et Hadj Abdelmajid Nejdi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne respectant aucune des clauses des autorisations officielles délivrées par les autorités locales, plusieurs ateliers de menuiserie, de mécanique et de commerce, installés aux quartiers Mouilha, Saâda, Salam, Amal, Al Matar,  squattent de plus en plus les trottoirs. Ces derniers sont pratiquement devenus inutilisables par les piétons.

Machines, commerces, ouvriers et chantiers encombrent l’espace qui leur est en principe réservé pour « coloniser » l’espace public. « Je me suis installé avec ma famille dans le quartier Saâda pendant qu’il était exclusivement destiné à l’habitation, mais celui-ci se transforme de plus en plus en zone industrielle. Nous avons sollicité à maintes reprises l’intervention des autorités locales pour mettre fin à cette situation. Elles affirment que l’occupation de l’espace public est certes illégale. Mais elles persistent à fermer l’œil. Nous avons cru  un certain temps que les choses vont changer, suite à la campagne, menée il ya quelques mois, par les autorités provinciales, contre l’occupation des espaces publics par certains commerces, mais ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau. Ainsi, petit à petit, les ateliers, les épiciers, les cafés, les commerces et les ferrachas commencent à nouveau à investir tout l’espace public et même la chaussée. En plus de la pollution et du vacarme assourdissant que provoquent particulièrement, nuit et jour, les machines de menuiserie, nos enfants risquent d’être renversés par les véhicules à tout moment. Nous demeurons donc tous à la merci de ces squatteurs qui se croient au-dessus de toutes les lois. », affirme un habitant du quartier Saâda, avec colère et amertume.

D’autre part, plusieurs chantiers de construction squattent abusivement l'espace public, et représentent de vrais dangers en utilisant des engins et matériaux de construction. Ces chantiers s’emparent presque de toute la chaussée tout en occupant illégalement le trottoir d'en face pour déposer et préparer le mortier et autres matériaux au vu et au su de tout le monde, sans que personne ne bouge le petit doigt. Un acte intolérable qui a causé la dégradation de la chaussée.

Pis encore, certains ont construit en dur des locaux commerciaux sur le trottoir sans être dérangés ni par la police de l’urbanisme ni par les services de la commune. Encouragé par le laxisme des services de contrôle, certains cafetiers, gargotiers et restaurateurs ont poussé l’audace d’un cran en construisant une extension de leurs locaux sur le trottoir. Le plus préoccupant dans cette cité  d’El Jadida, version 2017, est que ces particuliers ne sont pas l’exception, mais plutôt la «norme».

Le manque de civisme et l’absence des services de contrôle de l’urbanisme favorisent désormais toutes les dérives. El Jadida est ainsi devenue un exemple de l’incivisme et de l’avidité sans lois et certains n’hésitent devant rien pour squatter l’espace public.

De nombreux habitants d’El Jadida lancent chaque jour, à travers les réseaux sociaux, un appel pressant aux responsables de la commune et de la province pour la délocalisation des tous ceux qui squattent les espaces publics, et qui ont fini par les transformer en marché à ciel ouvert. De même, tous les Jdidis espèrent une intervention rapide et surtout durable des services concernés pour libérer les espaces publics squattés et atténuer un tant soit peu le calvaire des milliers d’habitants.