Cela à la place Ibrahim Moul-Niss d’Azemmour, sous le thème “la préservation du Malhoune, ce patrimoine marocain, est une priorité nationale”
Cette édition coïncide avec la reprise des activités culturelles au Maroc après une pause à cause de la pandémie du Covid-19
La vision de la 10e édition du Festival international de l’art du Malhoune “Malhounyat”
Au Maroc, la poésie du Malhoune a toujours été le reflet de la société. Avec une sensibilité artistique, les auteurs du Malhoune s’approprient les problèmes des gens ordinaires de différentes catégories sociales pour en créer des œuvres dont on tire des leçons et des morales. En gros, le Malhoune nous apprend à vivre en harmonie et en équilibre avec notre environnement. Un art qui simplifie les préceptes religieux et les bonnes pratiques tout évitant l’isolement et en prônant l’ouverture sur le monde.
Étudier et enseigner le patrimoine culturel d’une nation ne peut se faire dans une démarche qui s’inscrit dans un contexte politique, encore moins idéologique. Au contraire, une telle démarche risque d’effacer la mémoire créatrice en déracinant ses composantes identitaires. Aujourd’hui, l’art du Malhoune et ses poètes marocains risquent de se perdre et disparaître de la mémoire collective alors qu’ils occupent une place importante dans l’histoire culturelle du Maroc.
Ainsi, la préservation du Malhoune, ce patrimoine marocain, est devenue une priorité nationale :
- Premièrement, il est important de prendre conscience de l’importance de ce patrimoine pour l’individu tout comme pour la société marocaine. Il faut en rappeler les rôles historiques et culturels ;
- Deuxièmement, protéger la société marocaine de la dérive et l’éloigner de toute intégrisme et ignorance ;
- Troisièmement, il faut protéger le patrimoine marocain Melhoun contre l’exploitation non culturelle, la contrefaçon et la falsification historique.
L’édition de recueils des poètes du Malhoune, le projet d’inscription de l’art du Malhoune sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco ainsi que le nouveau dispositif législatif régissant l’organisation de l’Académie Royale Marocaine, continuent le début du processus de préservation du Malhoune. Cette institution est aujourd’hui consciente de l’importance de cet art, dont la conservation constitue une priorité nationale.
Ce sont ces convictions qui ont conduit à la création en 2011 des Malhounyat croyant fervemment en la cause du patrimoine et l’identité nationale comme moyen de préserver l’unité de la Ouma et de la patrie.