Après la 4ème édition du festival Jawhara, nous avons contacté  le  nouveau  président  M.Abdelouahed Kadiri afin de parler du staff qui  veille au bon déroulement de chaque édition : ses prises de  décisions,  le management, la fixation des  cachets   et bien d’autres révélations encore.

En voici, par ailleurs, le contenu…

–         Tout en vous remerciant de votre disponibilité à   nous parler de certains  « détails »  qui ont trait au festival Jawhara, une première question qui taraude pas mal de jdidis : 4ème édition du festival et déjà un 3ème président…   

_  Chaque président a une vision, une formation et un background qui lui sont propres. Cette diversité est une richesse qui insuffle un sang neuf au festival et lui permet,   à chaque nouvelle édition, de pouvoir réaliser un meilleur élan. L’expérience de chacun des trois, constitue, à non pas douter, une synergie qui converge vers un seul et unique but : le succès et le rayonnement national et international, du festival Jawhara.

–         Et qui nomme ce président ?

–         Un comité constitué par des membres de l’Association Doukkala, tels M. Abdelkrim Ben Cherki, M.Cheikh Lahlou, M.Sairi et  bien d’autres encore. Il est aussi constitué de personnalités jdidies, ayant exprimé leur désir de tenter l’expérience, en mettre la main à la pate et enfin  le gouverneur M.Mouâd Jamiî  qui est le grand architecte de ce festival.

–         En dehors de l’administratif, c’est  la musique et donc le choix des artistes, qui fait le succès d’un festival, qui  est responsable de ce volet au sein du festival Jawhara ?

–         Chaque membre du comité précité a son mot à dire et je ne vous cache pas que pour arrêter notre choix final sur  tel ou tel autre artiste, ce n’est pas une affaire aisée : Il y a ceux parmi nous, qui privilégient les artistes ayant une grande popularité et qui sont capables de drainer un  nombreux public, à l’exemple de cheb Bilal. Puis il y a les autres, ceux qui sont   pour d’autres couleurs musicales,tel  Marouane El Khoury, cette année.

–         Justement, quel peut être  le cachet d’un artiste comme Marouane El Khoury pour sa prestation dans ce festival ?

–         30.000  dollars  US, plus diverses autres charges (avion, hôtel…). C’est d’ailleurs le cachet le plus élevé qu’on a payé pendant  cette 4ème  édition. Tous les autres  artistes ont touché moins, y compris Bilal.

–         Et le Directeur du festival M. Ali El Kettani, combien a-t-il   couté au festival ?  

–         15 millions  de centimes.

–         Vous ne trouver pas que c’est beaucoup ?

–         D’abord les Directeurs des festivals ne courent pas les rues. C’est une denrée rare et donc difficile à trouver sur le marché national. De ce fait, la question n’est de savoir  si c’est  beaucoup ou pas, mais plutôt de savoir, qu’on  n’a pas énormément de choix.

–         Quels ont été les  autres  importants prestataires   que vous avez payés lors de cette édition ?

–         Ce sont ceux en rapport avec les trois scènes et  les sonos d’El-Jadida, Azemmour et Bir Jdid. Ils nous ont coûtés environ   4 millions de dirhams.

–         Combien coute un festival comme Jawhara et qui sont les principaux donateurs ?       

–         Pour cette édition il nous a couté  8 million de dirhams collecté à travers des organismes comme l’OCP avec 2 million de dirham, Jlec ….       

–         Comment se fait le choix des prestataires ?       

–         Ils sont peu nombreux, on est obligé de composer avec ceux qui sont sur le marché à des prix négociés.       

–         Qui assurera la continuité de Jawhara après le départ du gouverneur ?

–         Nous, le comité d’organisation, association Doukkala, nous avons acquis une certaine expérience et  un savoir faire qui nous permettra d’assurer au mieux les futures éditions du festival.

–        

        –         Votre mot de la fin.

–         Cette année le festival a drainé des spectateurs de l’ordre de un million de spectateurs autour des 3 plates formes. C’est  un nombre important qui a nécessité une mobilisation sérieuse des forces de l’ordre. C’est ce qui nous a valus de ne  pas enregistré des incidents lors du festival. Pour cela, je tiens  à remercier les autorités, les forces de l’ordre et le public des trois villes précitées. Les premiers, pour leur formidable prestation tout au long du festival. Chose qui a d’ailleurs, largement contribué au succès de cette édition. Et le dernier, pour sa bonne tenue, sa maturité avéré et le feedback qu’il a pu instaurer avec chaque artiste.

–         A  tous, mille mercis et à la prochaine édition incha’Allah .