Le rideau vient de baisser sur la 9è édition des journées cinématographiques des Doukkala. Une session qui restera gravée dans l’histoire puisqu’elle a coïncidé avec la célébration du 64e anniversaire de l’indépendance du Maroc. Une édition qui a connu un défilé des monstres sacrés du cinéma marocain à l’instar de Fatima Khaïr, Mohamed Atifi, Abdelilah El Jaouhari, Abdou El Mesnaoui, Rachid Kasmi, Rafik Boubker, Salah Dizane et de Mahmoud Frites.
La cérémonie d’ouverture de ce festival annuel s’est déroulée, le jeudi 21 novembre, en présence de M. Mohammed El Guerrouj, gouverneur de la province d’El Jadida. Ont été présents à cette cérémonie, les professionnels du cinéma marocains, ainsi que des hommes de la presse et du milieu culturel et artistique.
Cette soirée, que les organisateurs voulaient «festive», a rendu hommage à Mohamed Atifi, comédiens – réalisateurs, d’origine doukkalie, à Elmostafa Lekhiar, journaliste et chercheur, en proposant à l’assistance un tour de chants de l’Aïta qu’a interprété avec brio la troupe populaire “Jil Al Aïta ” de l’Association Breija des arts et cultures.
Les cérémonies d’ouverture et de Clôture ont eu lieu au théâtre Mohammed Saïd Afifi qui a abrité aussi la projection des “Cri de l’âme” d’Abdelilah El Jaouhari qui rend hommage à l’Aïta, art qui un rapport étroit avec le thème principal du festival « le cinéma et la musique » et “Andalousie, mon Amour” de Mohamed Nadif.
Et au théâtre de la Cité Portugaise, ont été présentés les films marocains : “Echos du Sahara” de Rachid Kasmi, “Voleur de rêves” de Hakim Noury, ”Femmes… et femmes” de Saâd Chraïbi, ”Yacout” de Jamal Belmejdoub, “Carmen” de Francesco Rosi et “Safsata ou Sophisma” de Abdou El Mesnaoui.
D’autres activités ont été programmées en marge du festival à savoir l’organisation d’une conférence sur « le cinéma et la musique » et « le cinéma et l’opérette » qui a été animée par le chercheur et critique d’art Jamal Bouzouz ainsi que par le journaliste et écrivain-scénariste Aziz Satori et l’enseignant-chercheur El Habib Nasiri.
Cette neuvième édition du festival a également été marquée par la signature du livre “Le cinéma et la musique”, et des soirées musicales animées par la troupe populaire “Jil Al Aïta “.
Le problème pour ce festival, c’est le tapis financier indispensable à l’organisation de pareil événement. C’est dommage de ne pas avoir plus de soutien alors que l’on tente d’organiser quelque chose qui plaira au plus grand nombre et qui dynamise toute une région. C’est frustrant car il faut sans cesse aller grappiller quelques soutiens financiers, frapper aux portes de personnes qui ne sont pas dans la même dynamique mais qui, in fine, auront le dernier mot.
Et malgré cela, c’était un beau challenge à relever. Pour l’Association Breija des arts et cultures d’El Jadida, rien ne s’arrête. Khalid El Khodari a encore plein d’idées et de projets.
Nous sommes bien sûr triste, mais aussi très fier de ce que l’Association Breija des arts et cultures d’El Jadida et à sa tête Khalid El Khodari ont pu accomplir.
Ils se réjouissent que la 9è édition des journées cinématographiques des Doukkala se termine sur une aussi bonne note. Elle a été celle de tous les records et a pu être organisée dans un cadre extraordinaire et dans de bonnes conditions.
En somme, ce fut aussi une session qui a apporté une brise de bonheur et a dissipé l’humeur maussade générée par le désert culturel et artistique qui sévit à El Jadida. Cette 9è édition des journées cinématographiques des Doukkala a fait renouer les Jdidis avec les beaux jours où il était agréable de flâner à El Jadida. Une session durant laquelle la vie a repris pleinement et de plus belle.