Moussem Moulay Abdellah Amghar,le plus

titanesque campement populaire au bord de l’océan

 

 

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la commune de Moulay Abdellah organise, du 07 au 14 Août, en collaboration avec la province d’El Jadida ainsi que l’Association Provinciale des Affaires Culturelles (APAC)  et le Conseil Provincial d’El Jadida, le Moussem de Moulay Abdellah Amghar, une manifestation devenue un grand rendez-vous annuel aussi bien pour les habitants de la province que pour les touristes nationaux et étrangers.

 

 

Et c’est dans l’ancienne ville de “Tit”, à 10 km au sud-ouest d’El Jadida, où sera aménagé, pour la circonstance du grand moussem des Amghariyines, un somptueux village de toiles, abritant les demeures provisoires des familles (plus de 22.500 tentes). Et, le long de la route côtière, près du “mahrek”, terrain des arts équestres traditionnels, de majestueuses tentes caïdales seront dressées pour accueillir les cavaliers, les invités et les troupes folkloriques.

 

 

Ce moussem rassemble plus de 500.000 personnes qui viennent de tous les coins du Royaume pour se recueillir sur la tombe du Saint Moulay Abdellah Amghar dont le sanctuaire est méticuleusement entretenu par ses descendants. En plus des manifestations à caractère religieux, cet évènement comprend également des activités culturelles, ludiques et de divertissement. Incontournables, les fantasias évoquent les combats guerriers, les chants et les danses folkloriques rappellent la manière de distraire les “combattants”.

 

 

Durant 7 jours, de 9h30 à 13 H et de 16h 00 au coucher du soleil, les 2000 cavaliers, éblouissants dans leurs djellabas blanches et leurs parures traditionnelles, en tenant d’une main leurs fusils vers le ciel, s’affronteront dans une ambiance de fête populaire, afin de témoigner de notre attachement aux valeurs de notre civilisation et de nos traditions. Évidemment, c’est le cheval qui sera à l’honneur. En plus, un spectacle ponctuera l’ouverture des festivités avec une représentation folklorique de la fantasia, rythmée par des troupes folkloriques (Ghiyata, Issawa, Dakka Marrakchia, Gnawa…). Sans oublier aussi que des spectacles nocturnes de fantasia seront aussi organisés surtout le samedi 08 Août 2015. Ainsi, l’espace du “mahrek” offerira au public un spectacle mémorable de Fantasia où les différentes sorbas rivaliseront de dextérité, d’adresse et de synchronisation des salves sous l’œil vigilant de la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC). Les soirées, elles, seront aussi très animées durant toute la période du Moussem avec un panel d’artistes et animateurs pour accompagner les festivités du Moussem tels que Khoute Laâlam, Kamal Laâbdi, Saïd Lakhribgui, Abdelâaziz Stati, Tagada, Najwa Itab et Saïd Ould Lhouate

 

 

Outre les spectacles de ces artistes programmés par les organisateurs, les festivaliers pourront assister aux spectacles de plein air «halkas» au sein du “mahrek” ainsi qu’une compétition de lutte traditionnelle organisée par la Fédération Royale Marocaine de Luttes Associées.

 

 

Fantasias, chasse aux faucons (Fauconniers Lakouassem), arts culinaires, soirées musicales et folkloriques… plaisir de festoyer sous des tentes, telle est l’atmosphère qui règne durant ce Moussem.

 

Et c’est justement grâce à ces ingrédients que ce festival, haut en couleurs, a pu s’imposer en tant qu’évènement marquant de la région. La renommée de Moulay Abdellah Amghar a dépassé les frontières des Doukkala et même celles du Royaume.

 

 

Aussi, le moussem de Moulay Abdellah, célébré depuis des centaines d’années par les tribus des Doukkala à la mémoire du saint «Moulay Abdellah Amghar», est mentionné dans les guides et les chaînes satellitaires étrangères comme un spectacle de choix pour les touristes. L’organisation de l’édition 2015 de cet événement a été  une fois encore confiée à la société «Scoop com.», dirigée par le jeune jdidi, Najib El Ghaïtoumi, en convention avec la commune et l’Association provinciale des affaires culturelles.

 

 

Rappelons que Moulay Abdallah est situé à 10 km d’El Jadida sur le site de l’ancienne Tit “Aïn El Fitr”, la source où s’arrêtèrent, dans la deuxième moitié du XIe siècle, Ismaïl Amghar, un ascète qui vivait à Médine en Arabie, et ses frères et qui marchaient droit vers le couchant jusqu’à l’Atlantique, sur les côtes marocaines. À cette époque, les Almoravides régnaient sur le Maghreb. Aujourd’hui, “Tit” est connue sous le nom de Moulay Abdallah Amghar, un fils du fondateur qui créa une zaouïa avec une seconde mosquée dans l’enceinte de “Tit” et dont il acheva les fortifications.

Histoire d’un homme pas comme les autres

 

 

La première installation de Titnefetr l’Amghréenne, abrégé en tit, est liée au cheikh Ismaïl Ibn Saïd l’ancêtre des Amgharéens eu égard au fait qu’il est considéré comme le premier à s’installer dans la région. De même, selon Abdelâadim El Azemouri, la région ne connaissait pas de constructions tant elle était sauvage et cachée par la verdure. Cependant, la région ne demeura pas inconnue car la sédentarisation d u cheikh Ismaïl El Amghari, a suscité l’intérêt de la tribu voisine du lieu qui profitait également de ses ressources verdoyantes et maritimes.

La tribu en question, dont le cheikh était Ibn Batan contemporain du cheikh Al Amghari, est supposée une descendante des Sanhadja. Les Sanhadja de Titnefetr ont accordé une grande estime au cheikh Al Amghari en vertu des grandes qualités que possédait l’invité Amgharéen, notamment celles de piété, de méditation, d’érudition et de volonté d’instruire les gens. Ils étaient aussi émerveillés par ses karamates et ses actes extraordinaires.

La relation entre les deux parties s’est tellement intensifiée qu’un mariage a eu lieu unissant l’une des filles de la tribu au cheikh Ismaïl. Un enfant naquit auquel fut donné le nom d’Ishaq qui suivit la même voie de piété que son père. Il fut également l’un des grands saints de son époque. Ce fut donc le commencement de la famille Amghréenne avec à sa tête, le cheikh Ismaïl Ibn Amghar et ce, avant l’avènement des Almoravides (au début du 5e siècle de l’Hégire).

D’ailleurs l’une des premières constructions sur place fut la maison du cheikh El Amghari et de ses proches. C’est ce qu’on peut appeler aussi le premier Ribat Amgharéen. Il est rapporté aussi que le cheikh Ismaïl mourut dans cette localité et y fut enterré.