Ibrahim Erroudani passa de simple vendeur d’eau ambulant à un grand entrepreneur et un combattant qui a mis à la disposition de la défense de la patrie et le retour du roi Mohammed V, que Dieu l’ait en sa sainte miséricorde, sa maison et sa fortune. Lorsque les luttes fratricides et les liquidations éclatèrent entre nombre de résistants ainsi que ceux qui se proclamaient de la résistance, il intervint en cherchant à militer leur ampleur, en essayant d’interdire le recours aux armes. Il en est mort alors qu’il avait juste 49 ans.

 1/ Film docufiction

Le scénario mêle le documentaire et le fictionnel, en s’appuyant sur le recours à des images animées et fixes. Ce côté a été signalé par le chercheur et historien, Dr Mohammed Maarouf Eddafali, dans sa présentation du livre : “Ce scénario mêle le documentaire, le fictionnel, dans l’objectif de retracer la biographie d’un résistant, de ses débuts dans son village à Taroudant, en passant par la migration à Casablanca, à la recherche d’un gagne-pain et d’un changement de mode de vie, jusqu’à son martyre dans la même ville.

   2/Sources du scénario 

 • 1/2 : Recherche effectuée par le Dr Omar Lachguer

Il porte le titre de : “Ibrahim Erroudani, le petit père de la résistance marocaine.” Cet académicien, en plus d’être professeur d’université et chercheur, est natif de la même région que le martyr Ibrahim Erroudani. Il maîtrise la langue amazighe ainsi que le français et bien sûr l’arabe. Il s’est appuyé à son tour sur des références dont il a fourni un inventaire complet à la fin de son étude. Dans sa préface, il a écrit :

« L’un des avantages de cette recherche est qu’elle m’a permis de faire la connaissance du scénariste et critique de cinéma, M. Khaled El Khodari, qui est connu pour ses scénarios de cinéma basés sur des faits historiques, “Kharbousha” et “Toufri”. Dès qu’il en a reçu une copie, il m’a proposé d’en faire un scénario sous forme de projet cinématographique qui présenterait plus largement le martyr Erroudani et sa lutte pour la libération de la nation. Alors il s’est déplacé, voyagé, rencontré des gens, communiqué avec d’autres, photographié des lieux, lu et complété la recherche dans ses aspects artistiques, techniques, de terrain et historiques. La coopération avec lui était teintée de responsabilité, de sérieux et d’une bonne entente.

 • 2/3 : Recherche de terrain

Une enquête de terrain a été menée par le scénariste, incarnée dans sa visite et ses repérages des lieux dans lesquels le combattant Ibrahim Erroudani a vécu à Casablanca, là où il a résidé ainsi que là où a-il été détenu, en passant par le lieu où il a été assassiné, jusqu’à sa tombe dans le cimetière des martyrs. En plus des rencontres directes avec des personnes liées au martyr, y compris ses proches, avec le concours de son fils, “Ibrahim Erroudani”, qui est né 25 jours après la mort de son père en martyr. Il porte son nom.

 • 2/4 :

Divers articles universitaires et recherches sur la même personnalité, tant sur papier qu’en version électronique, dont le scénariste a fait l’inventaire dans le manuscrit du livre.

La couverture du livre est l’œuvre du plasticien Abkarim Elazhar.