À l’occasion de la huitième édition du salon du cheval d’El Jadida, qui se tient cette année au parc d’expositions Mohammed VI d’El Jadida, la SOREC a pour objectif de présenter la filière équine en mettant l’accent sur les aspects liés à l’impact socio-économique et culturel, à l’encadrement de l’élevage et au recensement régional des haras nationaux et privés. Et ce, afin de faire connaître la filière au grand public et initier les professionnels du secteur aux bonnes pratiques de l’élevage équin.
La stratégie de la filière équine a pour ambition majeure de redonner au cheval sa place dans notre royaume en faisant de sa filière un véritable levier économique et social. Elle repose sur trois volets stratégiques clairs et complémentaires qui sont la reconversion de la population équine en développant les usages modernes du cheval, la sauvegarde et la valorisation du cheval barbe, trésor équin de notre pays et enfin la pérennisation du financement de toute la filière.


Dans ce contexte, la SOREC suit une feuille de route couvrant plusieurs domaines qui constituent autant de piliers clés pour le déploiement de la stratégie. Il en est ainsi des infrastructures, que ce soit dans l’élevage, dans les courses ou dans d’autres activités, la SOREC a lancé un programme de rénovation des sites existants et la création de nouvelles infrastructures. Par ailleurs, en matière de professionnalisation de l’élevage et en s’appuyant sur le tissu associatif, la Société royale d’encouragement du cheval a lancé de nombreuses actions portant sur l’amélioration génétique du cheptel équin, du soutien aux éleveurs par la mise en place d’un subventionnement de l’orge et d’un vaste plan de formation du personnel des haras. Les journées portes-ouvertes des haras nationaux en faveur des éleveurs constituent une action directe de sensibilisation aux bonnes pratiques en matière de santé animale pour améliorer la conduite de leur élevage. La SOREC poursuit également ses efforts afin d’accroître le développement des courses marocaines. En plus des projets de rénovation des hippodromes marocains pour les doter d’installations et d’équipements aux meilleures normes internationales, elle investit dans la médiatisation de ses courses aux niveaux national et international. Pour ce qui est du cheval barbe, la SOREC porte une attention particulière à la préservation de cette race emblématique de notre pays, considérée à juste titre comme la race nationale par excellence. Le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime a mandaté la SOREC pour l’élaboration d’un plan de sauvegarde et de développement du cheval barbe. Par ailleurs, la SOREC œuvre pour que la filière équine ne reste guère cantonnée dans un monde qui lui est propre, dont le maitre mot est la passion pour cet animal noble qu’est le cheval. Dans ce contexte, pour encourager les propriétaires de chevaux et les aider à rentabiliser leur activité, chaque année, près de 1800 courses, avec une moyenne de dix partants par course, sont organisées au Maroc. Ainsi, pour ceux qui élèvent des chevaux de course, la rentabilité passe nécessairement par gagner des courses. Les prix remportés peuvent aller de 20.000 dirhams à 5000,00 dirhams du 1er au 3ème prix. Par conséquent, un propriétaire peut gagner, en moyenne, 4000 dirhams par semaine en participant à différentes courses. En plus, une prime au naisseur a été instaurée pour encourager les éleveurs. Cette prime vise à encourager la production locale qu’il s’agisse de «Tbourida » ou de l’activité production-élevage.
La SOREC cherche aussi à introduire sur le marché marocain d’autres nouvelles utilisations comme les arts équestres, l’équithérapie ou le tourisme équestre. Car l’univers du cheval est tellement vaste que plusieurs métiers et activités peuvent aujourd’hui être développés.

De par sa mission, la SOREC assure l’encadrement des sociétés hippiques régionales, supporte les programmes d’élevage en tant que partenaire des associations des éleveurs, et veille à l’amélioration des infrastructures hippiques. Elle constitue de ce fait le principal levier de développement de la filière équine au Maroc. La SOREC est une entreprise publique, sous tutelle du Ministère de l’agriculture et de la pêche Maritime marocain, en charge de la gestion des Jeux Hippiques, du développement des courses hippiques au Maroc et de l’encadrement de l’élevage et de l’amélioration des races chevalines nationales. La SOREC est le fruit d’un long cheminement historique dont le commencement remonte à 1912. Cette année là fut créé le premier Haras, celui de Meknès alors à vocation militaire. En 1914 est promulgué le premier dahir réglementant l’autorisation des courses publiques de chevaux dans le Royaume. En 2003, la Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC) est instituée par décret et les activités hippiques lui ont été transférées en 2007.

Parc d’expositions Mohammed VI d’El Jadida

 

Le parc d’expositions Mohammed VI d’El Jadida, où se tient cette année la huitième édition du salon du cheval d’El Jadida, va sûrement impulser fortement les activités liées à la filière équine dans la région. Cet important parc multifonctions, réalisé sur une superficie de plus de 46 ha, dont 20.000 m2 dédiés aux expositions, pour un investissement global de 390 millions de DH, est un espace multifonctions qui servira à l’organisation annuelle du Salon du cheval, et accueillera aussi d’autres événements liés aux différents secteurs (automobiles, salons de tourisme, etc.). D’une capacité d’accueil de 600 chevaux, ce nouveau grand parc comporte notamment des espaces d’exposition et de Tbourida, des structures d’accueil, un village d’enfants et des dépendances administratives.

 

Le haras National d’El Jadida fait peau neuve

 

Premier maillon de la chaîne SOREC, les haras nationaux ont pour principal rôle la vulgarisation des techniques modernes d’élevage, la gestion des services au profit des éleveurs. Ils fournissent également des semences de qualité et accompagnent les éleveurs tout au long du processus de l’élevage. Ils constituent, sans équivoque,  un relais efficace de promotion de l’élevage équin et d’amélioration génétique des races chevalines.

 

Et pour redynamiser les haras nationaux et pour leur donner un nouvel élan, au niveau des infrastructures, la SOREC a lancé un vaste programme de reconstruction de haras, d’extension de celui de Bouznika avec 100 nouveaux box pour accueillir les chevaux durant la saison de monte ou de concours d’élevage, de construction d’un hippodrome de classe mondiale à Rabat et d’un autre à Marrakech, en plus de trois centres d’entraînement à Bouznika, Bouskoura  et à Kénitra.

 

En ce qui concerne le haras National d’El Jadida, créé en 1913, qui s’étend sur une superficie totale de 5 hectares et dont toutes les activités ont été transférées à la SOREC à partir de 2011, la SOREC a entrepris une reconstruction totale du haras. La nouvelle configuration permettra au haras de disposer d’infrastructures performantes, permettant le déploiement des meilleures techniques de reproduction et le respect du bien être de chevaux. Parmi ses caractéristiques générales, il ya lieu de citer: – Production des 5 principales races de chevaux- 72 étalons- Prestations de monte publique et d’hébergement des juments- 12 stations de monte rattachées- Un club équestre.

                                                                                                                     PAR: HADJ ABDELMAJID NEJDI