La réunion du Comité Consultatif de l’IAF 2019 et celle du Conseil des Délégués de l’Association Internationale des Fauconniers (IAF) se sont tenues, du 1er au 7 décembre 2019, à Carmona, en Espagne. La commune de Carmona est située à 33 km au Nord-est de Séville. Églises, palais et murailles constituent l’imposant patrimoine historique qu’abrite le centre historique de Carmona, dominé par l’imposante forteresse d’origine arabe, l’Alcazar del Rey Don Pedro (Parador), auquel on accède par la porte connue sous le nom de la Porte de Cordoue. Le Parador est une forteresse arabe du 14ème siècle, construite sur un site d’anciennes forteresses du premier peuple ibérique et des Carthaginois.  La ville possède aussi de nombreux sites historiques, de l’héritage romain et mauresque et des palais des rois espagnols. Les réunions ont eu lieu au Parador de Carmona du 1er au 4 décembre 2019. 

Les jours du 5 au 7 décembre 2019, ont été réservés à la chasse, avec des  faucons, de la perdrix à pattes rouges, des canards, des lièvres et des lapins, dans les environs de la magnifique campagne andalouse.  Lors des jours de chasse avec le faucon, le président de l’Association des Fauconniers  Lekouassem d’Ouled Frej de la province d’El Jadida, M. Mohammed El Ghazouani, a démontré avec brio qu’il excelle dans cet art. 

Grâce aux Émirats arabes unis, le Maroc, l’Autriche, la Belgique, la Tchéquie, la France, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, le Kazakhstan, la République de Corée, la Mongolie, le Pakistan, le Portugal, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Espagne et la Syrie, la tradition de la chasse au faucon, est inscrite, depuis 2010, sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

Dans ce cadre, l’Association des Fauconniers  Lekouassem d’Ouled Frej de la province d’El Jadida va fêter, très prochainement, l’inscription de l’art de la Fauconnerie sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

« L’inscription de la Fauconnerie dans la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO est une consécration de l’engagement pionnier de l’Association des Fauconniers  Lekouassem d’Ouled Frej », a confié à eljadidasat, M. Mohammed El Ghazouani, président de l’Association des Fauconniers  Lekouassem d’Ouled Frej de la province d’El Jadida.

« Magnifique consécration pour les Fauconniers Lekouassem d’Ouled Frej dont l’histoire est désormais inscrit dans la liste prestigieuse du patrimoine immatériel de l’UNESCO », a-t-il dit.

Assurer la relève et la pérennité de la fauconnerie

M. Mohammed El Ghazouani a déclaré aussi : « Nous allons fêter, très prochainement, l’inscription de l’art de la Fauconnerie sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO et nous allons organiser à partir du mois de Janvier 2020 des stages d’initiation et de formation des jeunes fauconniers à partir de l’âge de12 ans. Ces stages commenceront d’abord par l’étape de l’affaitage des rapaces de fauconnerie ; c’est-à-dire l’art d’apprivoiser les rapaces. Cette étape permettra aux jeunes de comprendre la relation très forte qui unie l’homme et l’oiseau. Cette relation, basée sur le respect mutuel, permet au rapace de s’épanouir dans sont milieu naturel en compagnie de l’homme qui devient un spectateur privilégier de scènes quasiment impossible à observer en milieu naturel. Au cours de cette étape, les jeunes participeront  à toutes les phases qui permettent d’affaiter un rapace, ce qui leur garantit un maximum de manipulations. 

Après cette étape, il sera procédé aux exercices de vols libres qui seront réalisés par les stagiaires afin de leur permettre de découvrir le monde fascinant des rapaces et de la fauconnerie de façon ludique.

Le stage sera poursuivi durant toute l’année 2020. Mais il n’a pas de programme défini et change tout au long de l’année, en fonction de la condition physique des oiseaux et de la météo. Les stagiaires assisteront, et éventuellement participeront en fonction de l’exercice et de l’oiseau, à ce long travail d’entrainement qui permet de les faire voler et de les récupérer. Ce stage leur permettra de découvrir le travail noble d’un fauconnier et pourront ensuite devenir des membres actifs de notre association.

Ce qui leur permettra d’avoir de plus en plus de connaissances et d’expérience pour détenir son propre rapace et de pouvoir faire voler de façon autonome des faucons.

C’est vrai il faudrait qu’ils aient les moyens d’élever leurs rapaces, mais nous devons à tout prix  assurer la relève. D’autre part, à partir du mois de Mars 2020, nous allons organiser dans des écoles, collèges et lycées de la Province d’El Jadida des séances d’initiation à l’art de la fauconnerie. Cela permettrait de mieux faire prendre conscience de la nécessité de protéger ces espèces en danger. Car il est évident que le jour où le faucon aura disparu du Royaume, pour quelle que cause que ce soit, il entraînera dans sa perte, irrémédiablement, toute une tradition qui a de tout temps, fait l’orgueil de l’humanité, tant elle met en évidence l’harmonie entre l’homme, l’animal et la nature.

Rendre hommage aux Maîtres Fauconniers Lekouassem disparus

Par ces actions, nous envisageons de rendre hommage aux regrettés grands fauconniers qui nous ont quittéstels que M.M. Jilali Ben Ôthmane, Mohammed Ben Ôthmane, Kaddou El Maksouri, Saïd Sadouk M’hammed Laânaya et Tahar Berramou. Ces maîtres fauconniers ont transmis la fauconnerie de génération en génération en tant que tradition culturelle de multiples manières, parmi lesquelles l’apprentissage, l’éducation au sein de la famille ou la formation plus formelle dans notre association. Pour clore ma déclaration, je me permettrai d’annoncer que Son Excellence Majid Ali Al Mansouri, président de l’Association Internationale pour la Fauconnerie et la Conservation des Oiseaux de Proie (IAF) et Secrétaire Général de l’Emirates Falconers’ Club, m’a promis de former un vétérinaire et un technicien au sein de l’hôpital des faucons d’Abu Dhabi (Abu Dhabi Flacon Hospital – ADFH) afin qu’ils puissent participer à la protection des espèces de faucons dans notre pays ».