Déjà que les conditions de travail et la situation économique, d’une majorité de nos artistes n’est pas reluisante, si on  y joint, en plus le clientélisme, le favoritisme… cet état des choses, en devient vite quasi insoutenable.

En effet, La région d’El Jadida-Azemmour qui a vu naitre et grandir,  une belle pléiade d’artistes en son sein: Habbouli, Dibaji, El Azhar, El Aadi, Zoubir, El Amine… et on en passe et pas des moindres, est entrain de se montrer aujourd’hui ingrate à l’égard de certains d’entre ses enfants.

 Des artistes  marginalisés, délaissés et totalement ignorés, sont victimes de leur franc-parler et de leur refus à  devenir  des béni oui-oui, applaudissant à la demande et répondant au doigt et à l’œil.

Ces « parias » sont écartés automatiquement et à chaque fois, des manifestations culturelles organisées par ou en collaboration avec « notre » délégation régionale de la culture.

Ces artistes clament aujourd’hui, haut et fort, que la Maison de L’artiste  (Dar Al Fannane), sise à l’intérieur de la cité portugaise et qui bénéficie d’une  vue imprenable   sur mer,  soit devenue « la Maison  Zoubir », par allusion à ce  lieu squatté depuis des années par cet  artiste.  Ce dernier  continue à y faire la pluie et le beau temps, invitant qui il veut et quand il veut, avec la bénédiction et la complicité totale et garantie des composantes culturelles locales.

Pourquoi lui et pas un organisme, se demandent-ils  ? Pourquoi lui et pas un autre artiste? A-t-il été élu par quelqu’un, si oui, par qui ? Et s’il est tout simplement imposé de force, cet état de chose, selon eux, ne peut plus durer.

Un arbitraire, parait-il, qui dure et perdure, et que les autres artistes ont de plus en plus du mal à continuer de gober.

N’est-ce pas lui, se demandent-ils encore, qui établit les listes des artistes devant participer à   la majorité des expositions, chapeautées par la délégation régionale de la culture ?

 Sur quels critères ? Et en quoi est-il meilleur que les autres artistes, de renommée pourtant nationale et internationale, pour le faire ?

Le gouverneur d’El-Jadida M. Mouâd Jamiî, se doit de mener une enquête au sujet de certains abus de pouvoir et plus particulièrement, à propos de cette Maison de l’Artiste, un bien public, mais squatté contre tout entendement et tout bon sens, par un seul artiste.