C’est au hasard de mes errances d’un jour où El Jadida semble écrasée par les lourdeurs nuageuses d’un glacial hiver, que mon regard a croisé celui de ce somptueux bâtiment qui semble détenir une âme et qui trône majestueusement au centre d’un vaste tapis aux couleurs de l’espoir.

Face à cette découverte d’exception  et de grandeur nature, je n’ai pu retenir ni ma curiosité de journaliste, ni mon intéressement de citoyen pour en savoir plus sur ce nouveau invité de marque qui a égayé cette journée qui semblait fade et monotone.

Ma découverte ou ce qui me paraît  l’être, s’avère représenter un temple de culture dédié à la ville d’El Jadida par la Fondation Abdelouahed Kadiri qui a déjà à son actif, depuis 2010, une bibliothèque dédiée à la mémoire de feu le résistant Abdelouahed El Kadiri. Une bibliothèque aménagée dans la maison  même de famille de M. El Kadiri, et qui comporte des espaces de lecture, une salle multimédia, avec 16 000 livres, ouvrages et manuscrits, couvrant tous les domaines de la connaissance et des sciences.

Ainsi donc cette nouvelle réalisation n’est autre que la continuité logique de l’intérêt que la fondation  ne cesse d’accorder à l’univers de la culture sous toutes ses facettes au niveau d’El Jadida, cette ville aujourd’hui universitaire, mais qui a depuis longtemps enfanté des géants  dans différents domaines que ce soit á l’échelle Nationale qu’Internationale.

Il parait que les initiateurs de ce complexe culturel singulier y ont introduit une forte charge émotionnelle qu’on peut aisément traduire en symboles d’amour pour la Culture en général et El Jadida en particulier. Et cela ne nous étonne pas de la part de la famille Kadiri et plus particulièrement du défunt Général Abdelhak Kadiri dont la vie n’a pas été seulement une carrière militaire bien remplie, mais aussi et surtout celle d’un homme de culture. Un grand amateur des livres, féru de lecture et un collectionneur passionné des objets d’art, ayant créé et animé jusqu’à sa disparition la fondation culturelle et d’œuvres sociales du nom de Abdelouahed Kadiri pour se pencher ensuite sur la réalisation de ce grand projet relatif au prestigieux complexe culturel qui vient de naître.

Un véritable chef d’œuvre tourné vers l’avenir et qui regroupe dans ses structures des bibliothèques, salles de lecture, théâtre, salles de cinéma, galerie d’expositions, conservatoire de musique, espace conférences… un tout, logé dans un vaste espace vert qui sent la terre de Doukkala.

 Repose en paix Si Abdelhak Kadiri, El Jadida, qui vous est redevable à plus d’un titre, vous le sera encore plus suite à ce dernier legs que vous lui avez offert avant les ultimes adieux.