Organisée du 2 au 5 Décembre 2015 par (AAMAM), en collaboration avec le Ministère de la Culture, cette manifestation culturelle qui est inscrite sous le nom  d’«Andalussyat», a enchanté les mélomanes des villes de Rabat et de Casablanca avant de baisser ses rideaux à El Jadida et plus précisément à Mazagan beach Resort, laissant derrière elle une trainée de notes et de mélodies qui persistent à imprégner l’environnement, mais aussi un goût d’inassouvi de la part d’un public jamais rassasié lorsque les mets s’avèrent être des plus suaves et des plus délicieux.

Nous n’allons pas nous étendre sur les objectifs d’une telle rencontre ni sur la qualité des animateurs d’un tel événement. Les uns comme les autres ont démontré largement, dans le temps comme dans l’espace, que la réussite n’est pas un mot vain et que tout le reste n’est que le fruit d’une conviction bien accrochée, d’un amour jamais défraîchi et d’une assiduité mûrement conceptualisée.

Toutefois, par le biais de cet article, nous voulons accorder nos sincères considérations au Gouverneur de la Province d’El Jadida M. Mouâad Jamaï pour le geste qu’il a accordé à un personnage de l’hombre ayant jumelé son nom avec celui du Théâtre Mohammed Saïd Afifi d’El Jadida depuis son jeune âge sans jamais divorcer avec l’odeur des planches qui lui colle presque à la peau. En rendant hommage à Hajli Mohammed, en marge de cette manifestation au côté du géant Latif Lahlou, M. Mouâad Jamaï n’a pas fait que concrétiser ce que lui dicte son devoir et sa conscience, par son geste qui a été fortement apprécié, il a crée l’événement dans l’événement.

Le Théâtre Mohammed Saïd Afifi d’El Jadida qui constitue sa deuxième demeure depuis des décennies est redevable à plus d’un titre à Hajli Mohammed. Ce dernier étant resté l’unique fidèle à ce monument au cours de ses moments les plus difficiles. Il était à la fois son gardien, son soigneur et son confident sans jamais perdre l’espoir que son protégé trouvera un jour un élixir de jouvence.

 

 

Pour ceux qui le connaissent moins, Hajli s’est allié au monde du Théâtre dès l’âge de 17 ans (1977) au sein de la Troupe « Arouss Ech-chaouatii », dirigée par Abdemajid Nejdi. Et c’est là aussi où il s’est familiarisé avec l’art de la comédie tout en s’initiant aux techniques du décor et de l’éclairage.

Après avoir effectué plusieurs stages au Maroc sur les techniques du Théâtre à El Jadida, Marrakech, Rabat (en 1980), puis à Mâamoura, où il est sorti lauréat parmi les 47 autres stagiaires, Hajli continue ses formations sur les techniques d’éclairage à Nabeul en Tunisie (87), et à Tizi Ouzou, en Algérie (88). À partir de 1990, il a acquis une expérience assez solide pour devenir lui-même formateur dans les techniques du Théâtre et plus précisément en éclairage.

 

 

Pour cet homme actif, tous les rouages du monde des planches n’ont aucun secret pour lui, puisqu’on le retrouve en 1988 auprès de Feu Afifi, en tant que comédien et technicien dans la pièce « Elixir Al Hayat », d’après l’œuvre du Dr Aziz LAHBABI.

Plus tard, il a intégré l’Association rencontre du Cinéma, où il a participé bénévolement à tous les films produits et mis en scène par Benoukkas Mostafa qui qualifie Hajli Mohammed en tant qu’élément dynamique, très attentif aux impératifs du tournage, ponctuel dans ses engagements et surtout fidèle à son métier comme il l’est à ses amis.

 

 

Aujourd’hui, cet homme de 55 ans, père de 2 filles, exerce toujours sa fonction d’agent municipal chargé de l’entretien du Théâtre Mohammed Saïd Afifi d’El Jadida.

C’est dire la valeur qu’acquiert à nos yeux cet hommage auquel ne s’attendait nullement Hajli, mais l’a sûrement marqué profondément.