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Dans une ville donnant l’impression d’être abandonnée par ses élus ; une ville ou tout un chacun, donne l’impression d’être en mesure d’accomplir tout et n’importe quoi, pourvu qu’un petit bakchich accompagne son « action » ; se réveiller un beau matin et découvrir qu’on est entrain d’installer des feux de signalisation dotés de temporisateurs de compte à rebours, nous fait presque froid dans le dos aujourd'hui.
Non que nous soyons des oiseaux de mauvais augure, prêts à critiquer toute bonne action entamé par nos « responsables » ; non que nous sommes devenus sceptiques à tout acte de modernisation entamé dans cette ville ; mais force est de constater que nos responsables, nous ont habitués par le passé, à leur politique de tâtonnement et d’ expérimentations : travaillant sans agenda, ni feuille de route préétablie, ils ont réussi à nous convaincre, de ne savoir ni où vouloir aller, ni quoi vouloir accomplir…
Comment un citoyen jdidi pourra-t-il applaudir cette action, quand les nids de poules sont légion dans les routes qu’il est obligé d’emprunter au quotidien et les dos d’ânes placés de manière sauvage et sans véritable respect des lois régissant leurs emplacements ?
Comment pouvons-nous applaudir l’installation des temporisateurs de compte à rebours, lorsque nos routes sont squattées par des ferrachas, des gargotiers cuisinant parfois à même la chaussée, sans que cela gêne le moins du monde, nos décideurs et encore moins, la police chargée de la circulation ?
Et justement, de quelle circulation parle-t-on, lorsque le malheureux automobiliste, doit aussi composer avec un piéton acculé à slalomer, malgré lui et à ses risques et périls, au milieu de la circulation ?
Et c’est de cette ville, gérée par de tels décideurs, qu’on nous parle aujourd’hui de grands changements allant prochainement avoir lieu à El-Jadida et qui nécessiteront des milliards de centimes .
Une Aubaine !!!
Pour l’esthétique de la ville ou pour certains décideurs… ?
A voir le sort des « galeries Al Kalaâ », après une trentaine d’année du début des travaux ; celui de l’ancien ( pseudo) centre culturel ; les revêtements minables et frauduleux de nos routes et dont la « frêle croûte » casse aux premières gouttes de chaque saison des pluies ; le boulevard El Hansali carrelé à trois reprises pour devenir piétonnier, et ré-ouvert à chaque fois à la circulation, après engloutissement de milliards de centimes…on ne peut que craindre le pire pour l’avenir d’El-Jadida…et pour l’argent du contribuable.
Rappelons qu’en plus de la généralisation de ses temporisateurs de compte à rebours, dont le coût avoisinera les 200 millions de centimes, on prévoit aussi le réaménagement du boulevard Mohamed VI, pour une enveloppe de 3,5 milliards de centimes et la place El Breija pour la somme d’ 1,2 milliards de centimes. Ces travaux précités doivent commencer en principe, fin décembre de l’année en cours.
Tout cela est beau, sauf qu’entre le citoyen et les décideurs une ambiance de méfiance et de manque de confiance s’est bel et bien instaurée. La cause incombe à tous ces projets ayant foiré par le passé, pour mauvaises gestions et autres malversations.
Prions, pour que nos décideurs nous donnent, au moins tort, pour cette fois-ci…Qui vivra verra. Mais en attendant, Allah Yaltaf ou safi.
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Les services d‘urgence des hôpitaux du royaume se sont emplis ces derniers jours, ces jours de fête, de patients présentant des blessures de plus ou moins grande gravité. Si nous excluons les gens qui se sont présentés à ces urgences pour des blessures légères et involontaires occasionnées par l’immolation des moutons, nous trouvons des cas de personnes sérieusement blessées, non pas par les couteaux de cuisine mal utilisés du fait de l’inexpérience des bouchers d’un jour, mais plutôt suite à des agressions à l’arme blanche dont elles ont été victimes de la part de voyous qui peuvent se promener ce jour-ci avec leurs sabres et leurs poignards, en toute impunité. Le jour de l’aïd al-Adha, il n’est pas possible de faire la différence entre les vrais et les faux bouchers, entre les chevillards et les loubards.
Une grosse quantité de plaintes déposées auprès de la police, montrent que ces attaques perpétrées contre des gens paisibles ont été le fait de criminels en état de nervosité extrême suite à l’ingestion de psychotropes et d’hallucinogènes divers. La consommation de ces produits augmente singulièrement en périodes de fêtes religieuses en raison de la fermeture des débits de boissons, ce qui offre aux trafiquants l’opportunité de s’adonner à leur activité illégale et de pousser les ventes.
Et puis, il faut relever aussi que l’absence de réglementation concernant les bouchers de l’aïd al-Adha permet à n’importe qui de s’ériger boucher et de se balader dans la cité avec des armes blanches, sans même se donner la peine de les dissimuler. Il n’est plus possible de distinguer ceux qui louent leurs services pour aider les gens à immoler et préparer leur mouton et ceux qui profitent de l’occasion pour s’adonner à leurs sévices contre les passants. Et du coup, ce jour de joie peut se transformer en jour de deuil, comme cela a été le cas en certains endroits la semaine dernière.
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Comme s'il s'agit d'une richesse inépuisable, ou d'une matière régénérable à volonté, le sable de la plage d'El jadida a presque disparu, victime d’un pillage intensif et totalement irresponsable.
Rares sont les jdidis, qui fréquentent encore cette plage pour s’en rendre compte des changements qui y ont été opérés et de l'ampleur des dégâts.
Entre l'hôtel IBIS et la salle des sports, on voit la base d'un mur censé initialement stopper l'avancée d'un sable, jadis si abondant !
Où est-ildonc passé… et en un laps de temps aussi court ?
Des témoins n’hésitent pas à affirmer, que ce sable a servi à la construction d’une autre catastrophe naturelle, nommée ; « corniche » de l’avenue Annasr et qui s’étend du Mellah aux environs du lycée El Qods.
En plus du mal que cela porte à la nature et à l’écosystème, le pillage du sable, entraine sa rareté et donc l’augmentation de son prix. Or qui dit rareté, dit entrée en scène des spéculateurs.
Qui arrêtera donc ce massacre ?
Que diront nous demain à nos enfants pour leur justifier cette surexploitation et ce massacre perpétré contre la nature ?
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Lors de la prière de ce vendredi, des fidèles ont été surpris par le nombre restreint des présents, dans les différentes Mosquées de la ville
On était loin de l’ambiance du mois sacré du Ramadan et de ses Mosquées pleines à craquer de « fidèles ».
Or, cette fête du mouton, n’est-elle pas aussi un événement religieux ?
N’est-elle pas la deuxième fête canonique de l’islam ?
Ne correspond-t-elle pas à l’un des moments importants du Pèlerinage, celui du Sacrifice que le Pèlerin effectue en commémorant le geste d’Ibrahim (Paix Sur Lui), en signe de soumission à Dieu ?
Alors qu’est-ce qui peut réellement justifier ces Mosquées vides ?
A-t-on négligé cette prière du vendredi, lui préférant une ambiance familiale, autour de méchoui et thé à la menthe ?
Quelle qu’en soit la véritable raison, cela met en doute le degré même, de la spiritualité du musulman jdidi, pour ne pas dire marocain !
Certains diront qu’une grande partie des familles résidant à El Jadida, sont en voyage ! Soit. Mais beaucoup de familles jdidies, sont aussi de retour dans leur ville d’origines ?
Comment donc expliquer, que la Mosquée El QODS, sise à Kodiat Ben Driss, pour ne citer quelle, et dont le parking accueille habituellement, de 200 à 300 voitures, à chaque prière du vendredi et n’en contenait pas plus que 6 - 8 en ce vendredi de l’Aid ?
On ne veut pas aller jusqu’à croire, que certains fidèles ne font leurs prières, que par la force de l’habitude et non par véritable spiritualité !
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Souks et marchés d’El Jadida: Des espaces à réorganiser
Le président du Conseil Municipal et les élus ont du mal à réorganiser les souks et les marchés et les restructurer pour en faire des espaces attrayants, dotés des conditions nécessaires de sécurité et d’hygiène alimentaire. Source de revenu pour les commerçants, mais aussi pour les collectivités locales, ces souks et marchés, qui sont les lieux les plus fréquentés, continuent de fonctionner dans l’indifférence totale des uns et des autres. Le marché central (européen), Allal El Kasmi, El Hamra et celui de Bir Brahim, qui représentent le poumon de la ville d'El Jadida, illustrent fidèlement cet état d’esprit. Remontant à la période coloniale et conçus pour un nombre donné d’habitants, le marché central (européen) et Allal El Kasmi croulent aujourd’hui sous le poids d’une forte demande. Ils sont restés tels quels, sans faire l’objet d’aucune action d’aménagement ou de restructuration en vue de les adapter au développement urbanistique de la ville. Quant au marché de Bir Brahim, il a failli disparaître, qualifié de ventre d'El Jadida, il baigne dans l’anarchie. La cause en est sa dégradation très avancée pouvant constituer un danger, aussi bien pour les commerçants eux-mêmes que pour les consommateurs. Faut-il souligner, à ce titre, que ce marché se transforme durant l’hiver en véritable marécage, rendant difficile l’accès aux stands de fruits et légumes ou autres produits alimentaires. Le marché central (européen), moins fréquenté que ce dernier, n’est pas lui non plus épargné par l’usure et la dégradation de son cadre de vie. Situé à quelques encablures du siège de la Municipalité, cet espace, qui comprend une poissonnerie, n’a pas connu, jusqu’à présent, d’investissement digne d’intérêt. Les autres marchés de la ville, implantés ici et là, souvent au mépris de la loi, n’offrent pas un cadre idéal pour le consommateur. Ce sont tout simplement des lieux qu’il faut humaniser et rendre attrayants. Le souk hebdomadaire El Hamra, qui se tient dans la commune, nécessite, lui aussi, des opérations de restructuration, visant l’amélioration de la qualité des prestations. La situation des souks et marchés est lamentable, et l’on n’est pas étonné de voir, dans ces marchés, des animaux errant parmi les personnes et les commerçants. Ces derniers, sans se soucier des risques générés par le manque d’hygiène, pouvant se répercuter sur la santé publique, étalent leurs marchandises à même le sol. Une mise à niveau de ces espaces commerciaux, ne s’impose-t-elle pas aujourd’hui ? Aussi, la multiplication des marchés informels à travers la ville d'El Jadida, face à l’absence d’alternative au problème du chômage qui touche surtout les jeunes, risque de nuire au cadre de vie et de constituer un facteur d’insécurité, à cause de « l’appropriation illégale de ces espaces ».
Des marchés en proie à l’insalubrité
Les consommateurs sont contraints, pour faire leurs emplettes aux marchés Bir Brahim, central (européen) et Allal El Kasmi, de faire face à une situation désastreuse caractérisée par l’absence d’hygiène. Certes, ces marchés de fruits, légumes et poissons restent parmi les espaces les plus fréquentés de la ville et une véritable bouffée d’oxygène pour les bourses moyennes, mais aujourd’hui, compte tenu de l’anarchie ambiante, ils sont devenus des endroits répugnants à cause de l’absence d’hygiène, de l’insalubrité et du désordre qui ne cessent de prendre de l’ampleur. De plus, la quasi-totalité des espaces réservés à la circulation est squattée par des marchands informels. Au niveau de ces marchés, un semblant d’espace formé par des étals de poissonnerie, le spectacle est tout aussi désolant à la vue du poisson exposé qui dégage des odeurs nauséabondes. Et, comble de l’ironie, malgré toute cette activité commerciale qui draine quotidiennement des milliers de personnes, le Conseil Municipal et les autorités locales n’ont pas daigné prendre en charge ces marchés où les risques d’intoxication sont omniprésents, compte tenu de l’anarchie des lieux.
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MOHAMMED CHIADMI, AUTEUR, TRADUCTEUE ET EDUCATEUR :
Le droit à la reconnaissance
Mohammed CHIADMI, qui est l’un des fils des Doukkala, a passé de longues années dans le domaine de l’enseignement, d’abord en qualité d’enseignant, puis en tant qu’administrateur. Il a ensuite occupé de hautes fonctions dans d’autres secteurs et s’est lancé dans l’écriture et la traduction laissant une œuvre importante. Or, malgré ses multiples services et ses diverses contributions scientifiques, il n’a pas reçu les hommages qu’il mérite, notamment de la part des personnalités de la région des Doukkala, lui qui a consacré sa plume à celle-ci en essayant de ressusciter son patrimoine par la mise en évidence de son rayonnement culturel. Combien n’a-t-il pas besoin d’être honoré en cette phase de sa vie qui a sans doute émoussé son ardeur pour l’écriture et la publication ! À travers ce billet, nous ne pouvons donc qu’attirer l’attention sur la nécessité de lui rendre hommage et d’entreprendre la publication de ses travaux qui demeurent encore sous forme de manuscrits, en particulier son livre de grande valeur sur les cités urbaines disparues : Hosn addalala âla ma ‘nqarada min haouader doukkala (Bonne indication des cités urbaines disparues des Doukkala).
Mohammed CHIADMI HAJJI SBAÏ est né à El Jadida en 1924. Il a obtenu une licence en histoire-géographie et une autre en Lettres arabes, a enseigné sous le protectorat en primaire et en secondaire dans plusieurs villes du Maroc, dont El Jadida, Azemmour et Azrou. Aux premières années de l’indépendance, il a été chargé de la direction du lycée Moulay Ali Chrif à Sefrou avant de devenir proviseur du lycée Ibn El Khatib à Tanger. Au début des années soixante, il a été nommé délégué provincial du ministère de l’enseignement à El Jadida, Settat et Khouribga, avant d’assumer la même responsabilité à la préfecture de Casablanca. À partir de 1965, il est devenu chef de la Division de la Recherche et de l’Action Pédagogique, puis inspecteur général de l’enseignement primaire en 1968 et 1969. Enfin, entre 1969 et 1973, il a été nommé directeur de l’enseignement secondaire et professionnel et de la formation des cadres. Son expérience administrative va lui permettre de rejoindre le ministère des Habous et des Affaires islamiques où il occupera la fonction de directeur du cabinet du ministre pendant quatre ans (1973-1977) avant de devenir secrétaire général du Conseil des députés entre 1977 et 1984.
En général, M. Chiadmi a accumulé entre les années quarante et quatre-vingt une longue expérience dans l’enseignement et l’administration et s’est vu confier de nombreuses responsabilités.
D’un autre côté, M. Chiadmi a contribué à la production scolaire en réalisant avec les professeurs Ibrahim Harakat et Hassan Essaïh des manuels scolaires à l’intention des élèves du secondaire. Il a aussi effectué la traduction des deux tomes se rapportant aux Doukkala dans la collection « Villes et tribus du Maroc », supervisée par l’illustre sociologue Edouard
Michaux-Bellaire. Il a ainsi traduit le tome relatif à « Azemmour et sa banlieue » et celui consacré aux Doukkala, mais sans se limiter au corpus. En effet, il l’a étoffé de commentaires et enrichi de précisions et de rectifications, à la lumière des renseignements et savoirs puisés dans les recherches et études publiées sur les Doukkala durant les dernières décennies. On lui doit également la traduction en français de « Maâni Al Cor’an al Karim » (le Noble Coran Les sens de ses versets), une traduction qui a été bien accueillie de la part des intéressés et qui a connu un écho favorable chez les spécialistes. Dans le domaine de l’Histoire, M.Chiadmi a écrit « Tarikh madinat Tit aou madinat moulay Abdallah» (Histoire de la ville de Tit ou de des ouvrages de référence les plus importants en la matière. Il a aussi composé des biographies, dont il en a consacré une à son grand-père, le Mokaddem Mohammed Chiadmi, dans un ouvrage unique intitulé « Arraoud almi’âtar bima lil Mokaddem Sidi Mohammed Chiadmi El Hajji Sbaï mina lmafakhir oua l’athar » (ce qui peut être traduit en : Le jardin parfumé des gloires et vestiges du mokaddem Med Chiadmi El Hajji Sbaï). Ce livre ayant pour objet la vie du maître spirituel de la zaouïa Derkaouïa, située au quartier Essafa à El Jadida, contient une annexe très intéressante relatant le voyage effectué par le mokaddem en France pour assister à une foire dans la ville de Lyon. Il s’agit d’un texte très rare qui remonte aux débuts du vingtième siècle. Outre ces travaux, M. Chiadmi a apporté son concours à l’encyclopédie du Maroc « Maâlamat Al Maghrib » en y collaborant de façon régulière et intense depuis la parution de son premier volume en 1989 jusqu’à celle de son vingtet- unième en 2005. Il y a ainsi rédigé soixante-huit articles, qui se rapportent dans l’ensemble à la région des Doukkala, en prenant soin d’en faire connaître les composantes tribales, les familles, les hommes, les marabouts et les saints, les zaouïas, les monuments : qasbah et cités disparues.
Parmi les familles et personnages évoqués, on citera de grands noms comme Al Hattab, Chiadmi, Al Mabkhout, en plus des Dghoughiyin (Bni Dghough), Abdelkrim Moundib et Abderrahman Addoukkali. Quant aux zaouïa et marabouts des Doukkala, on retiendra la zaouïa Tounsia, zaouïet Saïss, la zaouïa al Bouqya ; Sidi Bousejda, Sidi Bouzid… Les articles rédigés sur les qasbah, sites et cités urbaines concernent entre autres Azemmour après le retrait des Portugais, Al Gharbia, Ayir (Oualidia), Boulaaouane, Sbyet, Jorf Lasfar, Lalla Aïcha El Bahria…D’autres articles ont pour objet certaines sections des Doukkala, comme Ouled Bouaziz.
Mais M. Chiadmi ne s’est pas contenté de rédiger pour l’encyclopédie du Maroc des articles sur la région des Doukkala, il en a réalisé d’autres sur des familles, des personnalités, des marabouts et des saints issus d’autres régions, tels Âl Marinou, Âl ElGharbi, Sidi Boulqnadel et Moulay Bouselham. Il a également réalisé un article sur l’Institut Pasteur au Maroc et rédigé un autre sur Day Ould Sidi Baba, ancien président du Conseil des Députés auprès duquel il avait assumé la responsabilité de secrétaire général entre 1977 et 1984.
Dans l’ensemble, les contenus des articles publiés dans l’encyclopédie du Maroc ont montré l’étendue du savoir de M.Chiadmi, sa culture encyclopédique et l’ouverture de son esprit.
Finalement, ce billet est à considérer comme un appel lancé pour qu’un hommage soit rendu à M. Chiadmi dans sa vie ; peut-être que cet honneur lui réchauffera le cœur et lui permettra au moins d’espérer ne pas être oublié dans la région que, lui, n’avait jamais oubliée, ni surtout ignoré dans la ville qui l’avait vu naître. Rendre hommage à un tel personnage ce serait tout simplement lui exprimer notre gratitude pour tout son apport éducatif et scientifique.
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UN MANQUE DE LOGIQUE
Le vendredi dernier je décidai d’aller régler à l’agence de la R.A.D.E.E.J mes factures. formalité qui généralement ne prend pas beaucoup de temps.
Satisfaction en arrivant devant la porte de l’agence ; en voyant placardée sur la vitre une affiche disant «vous pouvez payer ici vos factures ».
Ma déception en entrant a l’agence et en trouvant une ‘queue’ qui s’allongeait jusqu'à la porte explication :un seul guichet fonctionnait sur les quatre qui existent et le pauvre employé n avait pas le temps de respirer entre deux clients plus ou moins énervés d avoir attendu, un petit effort devrait permettre de limiter la perte de temps des abonnés et la fatigue de l employé de ce « guichet unique….. » dans le mauvais sens du mot .
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À Azemmour, le sacré et le mystique entourent de tout coin cette cité. Une sensation particulière et attachante prend tous visiteurs de la ville. L’histoire amoureuse, échouée, de Moulay Bouchaïb et Lalla Aïcha El Bahriya continuera d’enflammer les sens et de régner sur toutes les générations et sur tous les hôtes de la ville de Moulay Bouchaïb.
Le mouvement maraboutique est très populaire à Azemmour. Du temps des Almoravides et des Almohades. Un homme a marqué cette époque dans la ville d'Azemmour, c'est Moulay Bouchaïb Erredad Essaria. Actuellement, le sanctuaire de Moulay Bouchaïb Erredad reçoit la visite de plusieurs centaines de visiteurs venant de toutes les villes du Royaume. Il en est de même pour le sanctuaire de Lalla Aïcha El Bahriya qui se trouve près de l'embouchure de l'Oued Oum Rebia. Selon la légende, Lalla Aïcha El Bahriya, dont on connaît peu de choses sur sa vie et sur son itinéraire et qui restent très vagues, était venue de Bagdad jusqu'au Maroc pour connaître le patron d'Azemmour, Moulay Bouchaïb. Arrivée à l'embouchure de l'Oued Oum Rebia, Aïcha se noya dans l’oued Oum Rebia sans jamais connaître le sort de l’être de ses rêves ni découvrir la ville dont les gens l’adoptèrent comme Sainte. De nos jours, Lalla Aïcha El Bahriya est devenue une sainte réputée pour guérir des femmes stériles. Celles-ci se rendent à sa tombe tous les jours et durant toute l'année. Quand la femme stérile arrive, elle se déshabille et se couvre de henné mélangé avec de l'eau de mer. Puis elle se lave, aidée de la moqadma, par l'eau de sept vagues successives. Quand elle termine, elle doit laisser sur place quelques éléments de ses habits et tout ce qu'elle a utilisé pour se laver comme le peigne, etc. Ensuite, vient l'étape où la moqadma lui donne une ceinture verte qu'elle doit constamment porter. Avant de s'en aller, elle laisse des présents à la sainte. Si la femme tombe enceinte, elle revient avec des présents plus importants et rend la ceinture ; dans le cas contraire, elle peut revenir et recommencer l'opération si elle le désire.
Lalla Aïcha El Bahriya est aussi, selon les croyances, la sainte marieuse. Elle appelle donc, selon l'imaginaire populaire, au devoir de la visite, celles et ceux qui ne parviennent pas à se marier, qui ne parviennent pas à s’affranchir du célibat. Lalla Aïcha aurait le don de désenvoûter, de libérer les emmurés de la vie séparée…
Notre société tolère mal la vie des femmes restées longtemps célibataires. L’espoir de la vie en couple les presse, les enchaîne alors aux rituels millénaires : offrir des bougies, faire don d’argent aux gardiens du sanctuaire puis murmurer des vœux près du tombeau de la sainte sacrée, se laver à l’eau purificatrice des environs ou transcrire avec du henné, sur le mur blanc de l’enceinte, son prénom et celui de l’être aimé et espéré. Le destin s’occupera du reste. Il faut croire, abandonner son sort, avoir la foi, aime-t-on répéter ici : sans foi, rien n’est possible. Auprès du sanctuaire se rangent, par dizaines, des voyantes et des fkihs pour offrir leurs services. Des femmes jeunes et âgées les entourent assises dans une grande résignation et soumission. Lalla Aïcha El Bahriya est aussi réputée pour guérir du Tqaf. Mais en réalité, tous ces soi-disant miracles ne sont que des actes ignobles de charlatanisme, d'escroquerie et qui peuvent vous jeter sataniquement dans le gouffre de la prostitution.
Plus loin, autre lieu, autre saint. Moulay Bouchaïb défie par son Minaret l’ondulation éternelle de l’océan. Des milliers de personnes de toute condition socio-professionnelle y accourent. Des rituels en tout genre s’y pratiquent. Toutefois, le scénario reste le même : l’investigation du mal et le désenvoûtement. Les hommes s’approchent furtivement, une véritable procession de femmes s’accrochent au catafalque. D’autres se bousculent à l’entrée de la « chambre des supplications ». Dans l’imaginaire populaire, Moulay Bouchaïb est un saint dont la baraka est souvent synonyme de fertilité. C’est pourquoi, chez certaines personnes, Moulay Bouchaïb est « Âttaye lâazzara » (donneurs de garçons). Ainsi, selon ces croyances, partir seul et amoureux, c'est l'enfer pour les couples en mal d’enfants, le voyage est fertile. Malheureusement, non loin du sanctuaire de Moulay Bouchaïb Erreddad Assariya, on y pratique toute sorte de débauche loin de tout contrôle répressif et malheureusement au su de tout le monde: vol, prostitution, homosexualité, drogue, pédophilie ….
L'imaginaire populaire marocain
La légende des deux amoureux, Moulay Bouchaïb et Lalla Aïcha El Bahriya est un symbole parfait du sacré et du mystique dans l'imaginaire populaire marocain. L’histoire des deux amoureux est celle d’un destin incompris, d’un amour impossible. Ainsi, selon la légende, les larmes qui n’avaient pas réussi à tarir les deux cœurs meurtris avaient réussi à remplir un fleuve, Oum Rebia, le fleuve le plus légendaire du Maroc.
Cependant, il faut signaler que ses deux Saints n'ont jamais prétendu durant leur vie qu'ils guérissent du Tqaf et de la stérilité ou qu'ils "donnent des garçons". Loin de là, ses deux saints savaient bel et bien que l'Islam bannit ces genres de croyances car leurs pratiquants perdent la foi en Dieu le Tout Puissant. En plus, ceux qui demandent secours aux saints, morts ou vivants, n'ont aucune différence, du point de vue mentalité et quotient mental, des membres des tribus primitives des forêts de l'Afrique Noire. Il est regrettable que ces deux saints soient devenus synonyme de superstition, de prostitution et autres pratiques immorales. Et ce, devant le mutisme absolu et l'indifférence totale des responsables.
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L'Aïd El Kébir (la grande fête), appelée aussi «Fête du mouton», «Aïd El Adha», «Fête du sacrifice», est une grande fête religieuse qui célèbre le miracle opéré par Dieu substituant un bélier au fils qu’Abraham lui offrait en sacrifice. Cette fête est aussi une communion entre musulmans. Et, à l’approche de l’Aïd El Adha, El Jadida est devenue un «souk» pour les ovins. La quasi-totalité des quartiers se sont transformés en centres pour la vente de moutons. Évidemment, cette année, les prix des moutons enregistrent des hausses qui vont pénaliser les Doukkalis aux bas revenus.
Quelques jours avant la fête, El Jadida est en ébullition. Partout, on voit des moutons transportés sur les épaules, sur les mobylettes, dans des carrioles, à vélopousses; tous les moyens sont bons. La plupart des bêtes proviennent de (Errahba) située au sud-ouest de la ville. C’est un véritable labyrinthe. Pour circuler, il faut se faufiler et surtout faire attention à ne pas prendre une patte ou une corne dans l’œil. Le choix du mouton se fera selon ses propres techniques : on tâte les cuisses pour voir si la chaire est bonne, on regarde et on marchande.
Des garages et même des impasses servent, ces jours-ci, de «parcs» pour moutons. Les transactions s’effectuent généralement de manière anarchique, sans aucune précaution contre les risques que peuvent engendrer ces manières de faire. En effet, un nombre indéterminé de marchés s’ouvre au gré des disponibilités du terrain et des conjonctures. Pourtant, les autorités provinciales ont pris une série de mesures destinées à préserver le cadre de vie et lutter contre les risques de dégradation. Cette mesure est constituée par la détermination du lieu d’installation du marché de moutons de l’Aïd El Adha (Errahba) au niveau de la capitale des Doukkala.
Les principales races proposées dans les Doukkala sont le «Sardi», la race «Timahdite», la race «Boujaâd», appelée aussi «Race jaune» et la race «Dammane».
L'Aïd El Kébir n’est pas seulement une affaire d’éleveurs et de consommateurs. Les intermédiaires " Chennaka" font légions dans les souks. Il leur arrive de réaliser des gains considérables. Le plus souvent, ils suscitent la flambée des prix en manipulant les opérations de vente. «Dupe est celui qui achète son mouton sans savoir s’il a affaire à un éleveur vendeur ou à un intermédiaire. La différence peut atteindre
800 DH lors d’une transaction de cinq minutes», indique Driss. Les « Chennaka», qui veulent engranger le maximum d’argent et rapidement, n’hésitent pas à employer les grands moyens, peu importe les contre-indications. Ces « Chennaka» sont des maquignons improvisés qui imposent leur diktat. Ils sont issus de toutes les catégories sociales et professionnelles. Ils sont épiciers, vendeurs de légumes, enseignants, fonctionnaires, voire cadres. Ce sont les intermédiaires entre l’éleveur et le client, lequel est appelé à être sacrifié lui-même. Pis encore, ces opportunistes utilisent un aliment de croissance destiné au poulet de chair pour engraisser les moutons. Pour les connaisseurs, rencontrés sur place, «l’engraissement des moutons par cet aliment est visible sur les viandes de boucherie avec des parties grasses et d’autres maigres. Cet aliment permet de transformer un poussin de quelques grammes en un poulet de 3kg et plus, et ce, en 45 jours seulement. Imaginez un mouton qui a cette nourriture en abondance!!! ».
De son côté, M.B., professeur universitaire, préfère acheter directement d’une écurie pour deux raisons : «Primo, pour éviter la spéculation stimulée par les intermédiaires durant les derniers jours et secundo, pour m’assurer un bélier sain, en le laissant dans l’écurie jusqu'à la veille de l’Aïd». C’est pour une raison de commodité que la tendance actuelle des achats se concentre sur les écuries. «Les habitants des immeubles et des maisons sans petit jardin ne peuvent se procurer le plaisir de garder une semaine ou dix jours à la maison le mouton de l’Aïd ave tout le rituel de henné et la joie des enfants», développe avec nostalgie une mère de famille.
Sur le volet des achats, nombreux sont les acquéreurs qui ont déjà fait leur choix de la bête à immoler. C’est souvent le choix des enfants qui prime. Les parents ayant des petites bourses recourent à des avances, à des prêts ou à des crédits bancaires uniquement pour ne pas priver leurs enfants de cette joie collective: «La joie de mes enfants est au-dessus de toutes les dépenses», déclare A. Ahmed dont le fils a choisi un mouton estimé à 3700DH. L’Aïd El Adha, tout comme le Ramadan, est le terrain propice pour «tomber de Charybde en Scylla». Malheureux sont ces parents qui, pour échapper à la tristesse de leurs enfants, le jour de la Fête, préfèrent s’endetter. Ainsi, au-delà du sacrifice du mouton, symbolisant la soumission du prophète Ibrahim à Dieu, ce rituel religieux crée son lot d’offres de crédits à la consommation auxquelles ne résistent pas de nombreuses familles désireuses de pouvoir commémorer cette incontournable tradition. Par conséquent, la frénésie de consommation qui l’accompagne fait parfois oublier l’aspect religieux de cette tradition…Malgré tout, le sacrifice du mouton reste incontournable aux Doukkala, chaque famille cherche par tous les moyens à respecter la tradition. Peu importe les solutions utilisées. L’achat de l’animal reste une priorité même si les crédits à taux zéro proposés ne dupent personne. "Il faut être vraiment naïf pour croire qu’il existe des crédits à taux zéro», affirme Ben Salah.
Lors de notre passage à Sebt Douib, la semaine dernière, le prix du mouton sortait complètement de l’ordinaire. On y trouve des bêtes en tous genres avec des prix très variables, qui peuvent aller jusqu'à 6000 DH la tête. La différence des prix ne réside pas dans le poids mais dans les cornes! Les moutons ayant de grands appendices céphaliques en spirale et pointus, sont chouchoutés par leurs propriétaires. La nature a gâté cette fois-ci les éleveurs. Ainsi, contrairement à l’année passée où le mouton pesant entre 20 et 25 kilogrammes n’avait pas dépassé les 2000 DH, cette année, le prix du mouton de même poids est cédé entre 2500 et 2800 DH.
Au souk de bétail de Had Ouled Frej, connu par toute la population des Doukkala, surtout à l’approche de l’Aïd El Adha, les prix pratiqués sont vertigineux. Même si les moutons sont disponibles, le choix reste rare pour la majorité des bourses. Au sujet des prix excessifs des moutons, la majorité des citoyens disent que cela contribue encore plus à la diminution de leur pouvoir d’achat, déjà fortement érodé. C'est pourquoi plusieurs familles ont décidé cette année de se cotiser pour acheter un veau coûtant entre 8000 et 11000 DH.
L’Aïd, c’est aussi l’occasion pour la prolifération de certains métiers saisonniers. Vendeurs de charbon, les connaisseurs en achat du mouton, les commerçants d’aliments de bétail, les aiguiseurs de couteaux munis de machines manuels ou électriques sans oublier les «hammala» ou transporteurs avec charrette ou véhicule.
La veille de l'Aïd El Kébir, tout est purifié : les maisons sont nettoyées de fond en comble, les tissus jusqu'au moindre petit chiffon, consciencieusement lavés.
À partir du moment où le mouton est choisi pour être destiné au sacrifice, il devient presque sacré, on lui fait boire différents breuvages, le matin de l’Aïd. C’est après la prière que le mouton peut être égorgé, généralement c’est autour de 9 H30. Le sacrifice doit être accompli par un homme pieux qui tranche la carotide de la bête dont la tête est dirigée vers La Mecque. Commence alors le travail : une fois la tête coupée, à l’aide de pompe à vélo ou tout simplement en soufflant dedans. On gonfle l’animal afin de détacher la peau des muscles. Puis par les pieds, on le suspend et on commence à lui retirer la peau très délicatement. Celle-ci sèchera puis sera nettoyée. C’est un très bon tapis pour la prière. La bête est vidée de ses entrailles qui seront conservées. Tout se mange : poumons, foie, cervelle, boyaux, le gras…. Une fois le mouton dépecé, on le laisse sécher. Le premier jour, selon les us et coutumes, le mouton n’est pas entamé n’importe comment. Les Doukkalis commencent par «boulfafe» (morceaux de foie enrobés de crépine grillés). Le soir, on mange du couscous préparé avec l’épaule droite qui, désossée permet d’y lire l’avenir : la bonne récolte, un bonheur quelconque, les jeunes filles peuvent distinguer les silhouettes d’éventuels prétendants… Et aucun repas ne saurait se terminer sans le fameux verre de thé.
Le reste du mouton entier passe la nuit dans la maison enveloppé dans un linge et suspendu. Il n’est découpé que le lendemain. Et selon la tradition, un tiers est donné en aumône, un tiers consommé et un tiers conservé. La viande du mouton est conservée pendant une certaine période (le guédid). La recette consiste à découper la viande en fines lanières et à la faire mariner dans un récipient en y ajoutant du sel et des épices (cumin, gingembre, curcuma, etc). La dernière étape, c'est le séchage au soleil pendant quelques jours. Le guédid est utilisé dans la préparation des tajines et en couscous. Avant d'utiliser cette viande séchée, il faut la laisser tremper dans de l'eau pendant une nuit. Le guédid peut être conservé plus de deux mois. Certains ménages, en plus du guédid, préparent des petites boules de graisse dans une bande d'estomac ficelées avec des intestins (sel et épices). Ces boules appelées "Courdas" sont utilisées uniquement dans le couscous.
Il reste que, dans certaines familles, le sang et certaines parties du sacrifié sont utilisés à des fins magiques. L’omoplate sert à lire l’avenir. Quand à la Gadida (7 différents morceaux de viande séchée et épicée), elle sert à prévenir la stérilité.
Quant aux enfants, de simples observateurs au début, ils prendront part activement à la fête. Ils vont recevoir au deuxième jour de la maîtresse de maison quelques morceaux de viande et des légumes pour confectionner un plat appelé
« Khailouta» (mélange).
Selon Mohammed Ben Salah, un vieux jdidi: «Autrefois, l’Aïd avait aussi ses traditions. C’était une occasion pour la famille et les amis de se retrouver pour échanger les vœux de l’Aïd. La communion entre les voisins était profonde et peut aller jusqu’à offrir un mouton aux familles pauvres. Mais les temps ont bien changé, on n’égorge plus le mouton comme avant. L’évolution du mode de vie a entraîné de nouvelles habitudes, les gens n’ont pas appris les techniques du sacrifice comme le faisaient leurs ancêtres. Aujourd’hui, le sacrifice du mouton se fait par des bouchers ambulants qui font le tour des zones urbaines et fixent leurs tarifs entre 200 et 300 DH par tête d’agneau. Le sacrifice et son sens demeurent ancrés. Mais les modes ont changé, même les réjouissances ne semblent plus avoir le même goût. Autrefois, le soir de l’Aïd, les gens se livraient à des festivités et à des rituels tels que le «Sbâa Boulabtayene»(le lion aux sept peaux de mouton). Les festivités pouvaient durer sept jours. Et le matin du deuxième jour, c'est "Hlilou". Les enfants et les jeunes y disposent d'une totale liberté pour asperger voisins, amis et passants. Garçons et filles trottent dans les rues à la recherche d'une proie ou d'un point d'eau pour s'approvisionner.».
L’Aïd El Kébir, la fête de tous les sacrifices
Aux Doukkala, l’Aïd El Adha est aussi l'occasion d'effacer toutes les rancœurs, de pardonner, de se réconcilier ou de se rapprocher les uns les autres et de repartir sur de bonnes bases. Et pour les enfants, cette fête est synonyme de joie, de gaieté et de bonheur. À l'occasion on leur offre des vêtements neufs.
Mais beaucoup de gens ont oublié le vrai sens de l'Aïd, son sens religieux. Nombreux sont ceux qui procèdent à ce sacrifice pour se créer une bonne image auprès des autres, ou pour concurrencer son voisin. Même ceux qui n'en ont pas les moyens s'endettent afin d'acheter un mouton et faire bonne figure au sein de la société. Ainsi, toutes les catégories sociales respectent la tradition. Rares sont les exceptions et les plus pauvres empruntent ou vendent quelques pièces de leurs meubles pour acheter un mouton ou, à défaut, une chèvre. Les sommes en jeu sont importantes. Mais la pression sociale est forte et il est difficile d'ignorer l'Aïd. « Que faire de la journée de l'Aïd si l'on n'a pas chez soi un mouton à découper? Se résigner à humer les brochettes du voisin est un inimaginable supplice à la limite de l'humiliation», nous a dit Latifa, veuve et mère de trois enfants.
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Au-delà de sa connotation urbanistique, l’architecture a de tout temps porté en elle les germes de ces grands champs d’expression d’une civilisation, d’une société ou d’un groupement humain. Elle a toujours représenté le reflet d’un état des lieux tout en symbolisant un mode d’organisation économique et social qui fait appel à un certain génie collectif. Essayer de remettre en question ce concept, serait indéniablement faire preuve d’une transgression aux règles déontologiques et partant de tout un art de vivre.
Aujourd’hui, il nous suffit contempler ces massifs de béton qui envahissent nos villes à un rythme on ne peut plus effrayant, de méditer ce paysage urbain contemporain réduit en une accumulation simpliste d’objets standardisés pour comprendre que la leçon n’a pas été bien apprise par nombre d’intervenants dans ce domaine. C’est qu’en fait, la prise de pouvoir par les professionnels s’est focalisée, sans succès d’ailleurs, sur la productivité et les coûts, dans un marché de logements en permanente pénurie et face à une demande incapable d’imposer ses exigences qualitatives. Le sur mesure, le pittoresque, l’expressif se trouvent ainsi disqualifiés explicitement pour laisser libre cours à la froideur et à la neutralité qui se trouvent normées ou, au contraire exaltées comme signes de la modernité.
Il faut dire que dans bon nombre de nos villes, les choses sont arrivées à un stade irréversible. Toutefois, certaines évidences nous amènent à estimer que ce constat ne s’est pas encore généralisé. Il existe encore quelques villes qu’on peut qualifier d’émergentes, où le paysage urbain demeure encore dans un état inachevé ou embryonnaire et à ce niveau, des possibilités de redressement ou de rattrapage sont toujours envisageables.
Cela nous ramène à la ville d’El-Jadida, devenue ces derniers temps, l’exemple de cet espace urbain et architectural qui se voit insidieusement sombrer dans les banalisations, exception faite de certaines tentatives sérieuses et réfléchies.
Pourtant, pas plus loin qu’hier, ses traits se dessinaient de très loin comme une belle partition de musique.
Aujourd’hui, il n’est nullement question d’un sujet d’arrière plan, il s’agit bel et bien d’une question de fond qu’il y a lieu de débattre, car la notion de beauté dans le cadre bâti semble être en voie de disparition.
C’est peut-être parce que ce concept n’est plus appréhendé dans son intégralité, ou pris pour le dernier des soucis aux yeux des gens du milieu.
Pour conclure dans la raison et loin de toute intention réductrice, nous estimons que l’acte architectural qui se ressource de la réflexion et de la noblesse du savoir être, doit renouer avec ses véritables portées et ses profondes significations, afin que chaque intervenant retrouve en lui cet artiste toujours en quête de beauté et de cet esprit créatif, libre et spontané.
Quoi qu’il en soit, le beau n’exclue guère l’utile, au contraire, celui-ci en fait partie intégrante.
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