Bey bey, Hubert Velud ! Bienvenu, Baddou Zaki !
Écrit par : Hadj Abdelmajid Nejdi et Elmostafa Lekhiar
Déception pour cette équipe qui avait prévu de jouer les premiers rôles et qui risque de terminer la saison en catastrophe ou être reléguée! Qu’est-ce qui se trame dans les coulisses ces derniers jours ?
Après avoir frôlé le ridicule absolu après de cuisantes défaites face au RCA, ASFAR et OCK, autant de questions se posent sur une saison catastrophique au cours de laquelle le DHJ a perdu toutes ses splendeurs. Alors de quoi aura besoin le club pour se forger une personnalité et se doter d'une assise solide lui permettant d'éviter les frayeurs de fin de saison et de jouer pour le titre?
Difficile de répondre à une interrogation qui revient sur toutes les lèvres dans les rangs des vrais fans du DHJ. Cette saison aura été la saison de toutes les difficultés et un retour sur image laisse dégager des chiffres qui renseignent sur le mal qui ronge le club.
C'est vrai qu'au début de la saison 2018-2019, tout le monde croyait fermement que le DHJ sera au sommet de sa forme. C'est vrai aussi qu'après le départ d’Abderrahim Talib, les esprits ont commencé à s’exciter de façon inquiétante. Bien sûr, certains se sont essuyés les pieds sans honte sur Abderrahim Talib qui, il y avait quelques mois seulement avant, leur a donné des joies inégalables et honoré le nom du DHJ en arrachant la Difâa à la phase de groupes de la Ligue des champions pour la première fois dans son histoire.
On est persuadé que tous ceux, qui se sont mis à salir Abderrahim Talib, ont tout manigancé pour saper son moral et le contraindre à partir vu qu’il n’a pas accepté certaines directives et.... Mais personne n’a jamais posé la question :
« Qu’est-ce qui se trame dans le dos du DHJ? ».
Ce qui est sûr et certain c'est que tout le monde à El Jadida sait que des fossoyeurs déploient tous les stratagèmes pour déstabiliser les joueurs à domicile ou à l'extérieur. Pis encore, ils ont mis les mains et les pieds afin que la pression pèse lourdement sur Abderrahim Talib tout en cherchant à manipuler des soi-disant supporters du DHJ pour des fins sataniques. C'est vrai que le DHJ a des problèmes énormes. Mais ce n'est pas le départ de Talib qui a réglé tous ces problèmes. Car la politique de « comme le minaret s’est écroulé, il faut pendre le coiffeur » n’avait comme effet que d’empirer la situation de plus en plus. Car le club Jdidi s'est pris les pieds dans le tapis. Faut-il tout rejeter sur "les dérapages" de l’entraîneur français, Hubert Velud ou « l’errance » du comité directeur ?
D’abord, il faut rejeter l'énorme déception de la saison jdidie sur tous les dirigeants vu qu'ils ont forcé à partir sataniquement des joueurs-clés comme Oualid Azarou, Zakaria Hadraf, Hamid Ahaddad, Fabrice Ngah et Ayoub Nanah… Un triste exemple de gestion favorisée par l'aspect du je-m'en-foutisme que sportif. Pis encore, les dirigeants ont sapé les ambitions du club en se livrant à une guerre intestine et enfantine. De même, Hubert Velud n'a pas réussi à mettre en place un système qui ne serait pas dépendant du clanisme. À cela s'est ajoutée la crise de confiance, de poids et d'intelligence du président, du secrétaire-général et de tous les dirigeants. La spirale des magouilleurs faisant le reste. Ainsi, jamais l'image de marque du DHJ n'a été vraiment ternie comme cette saison. En plus, tous les Jdidis se sont déclarés très déçus du comportement d’Hubert Velud lors des matches, soit vis-à-vis des arbitres, des joueurs ou des fans du DHJ pour des raisons pas toujours justifiées. Et tout au long du recrutement d’Hubert Velud, le DHJ n’a jamais pu compter sur la même équipe en place.
Et c’est logique étant donné que tous les observateurs aguerris ont dit, dès le premier jour, que l’entraîneur Hubert Velud enfoncera le DHJ dans le gouffre. Car Velud a été limogé par l'US Créteil-Lusitanos (L2) en 2006, le Sporting Toulon Var en 2007, l’AS Beauvais Oise en 2009, le Togo en 2010, l’HUSA en 2011, l’ES Sétif en 2013, l’USMA en 2014, le CS Constantine en 2015, leTP Mazembe en 2016, l’Etoile du Sahel en 2017 et le Koweït SC en 2018 (Merci Google). Et malgré cela, les dirigeants du DHJ l’ont engagé. Cela ne démontre pas en clair la mauvaise gestion ?
Empressons- nous aussi de dire que l'indiscipline des joueurs a constitué la principale faiblesse. Un constat qui ne doit pas surprendre avec l'instabilité relevée dans la formation-type. Une autre question nous renvoie aussi sur ses soi-disant supporteurs et certaines associations de supporters qui ont tout fait pour contraindre Talib à démissionner et tout faucher afin de faire plaisir à une bande de magouilleurs.
Et c'est normal lorsqu'on sait que les responsables n'ont guère dû se pencher sur la problématique avec plus de clairvoyance et de lucidité. En plus, au sein du comité directeur, seul trois personnes prennent les décisions sans l’aval des autres. Et c'est ce qui explique les déboires vécus par le DHJ.
Évidemment, une bonne équipe, c'est avant tout une équipe où règne un état d’esprit combatif, la discipline, la sérénité et la cohésion. Ce qui n'est pas le cas du club jdidi dans lequel on relève un certain anachronisme entre les différents compartiments. Évidemment, le mal du club a résidé aussi dans « le choix » de dirigeants qui confondent A avec B.
D’autre part, un esprit «illuminé» ne cesse de répéter ici et là-bas que le club Jdidi a survécu cette saison grâce aux grands sacrifices consentis par les membres du soi-disant comité directeur. L’esprit illuminé ajoute aussi que la grande victoire du comité est d’avoir être classé parmi les sept meilleurs équipes du Maroc malgré le manque de moyens financiers (sic !). Et nous répondons à l’esprit éclairé que l’on ne récolte que ce que l’on sème et que la véritable gageure à laquelle ne cesse d’être confrontée le DHJ est dans le choix des hommes qu’elle met aux avant-postes.
Pourquoi donc ces dirigeants, bannis par tous les Jdidis, essaient-ils de s’accrocher à leur poste par n’importe quel moyen ? Qui pense vraiment à l'intérêt du Difâa ? Pourquoi cherche-t-on à être à un poste de commandement? Est-ce parce qu'il y a des ressources financières conséquentes ? Eh, oui ! Ce bon vieux DHJ est dirigé par … et reste ainsi la vache à traire. Le DHJ est donc le club de la dilapidation des deniers publics dans l'impunité et la violation des règlements.
Il est un tremplin pour s'enrichir ou un cheval de bataille à l'approche des élections. Le DHJ va mal et la médiocrité fait …loi. Il n’est nul besoin d’être un expert pour comprendre que ce qui ronge le club est cette nuée de dirigeants qui n’avancent pas sur de bons rails pour mettre debout une équipe anémiée. Le DHJ va mal et il aura encore plus mal si on n'assainit pas les lieux. Mais comme on dit en arabe dialectale « Âla mane tâwd zabourak a Daoud ? (David, à qui tu racontes ton zabour ?)». Ainsi, au lieu de chercher les vraies causes de ce fléchissement surprenant cette saison et au lieu de décortiquer logiquement les problèmes qui ont empêché le DHJ à continuer à garder sa position en tête du classement comme prévu, on essaie de chercher midi à quatorze heure, d'incriminer l'autre et d’intenter des procès contre X et Y.
Soyons un peu plus sérieux que ça, cette affaire va virer à l’hystérie collective et l’on n’a pas besoin de ça dans notre Botola!
D'autre part, que ceux qui cherchent à déstabiliser le DHJ réalisent que toute source de perturbation va à l'encontre des intérêts du club. Arrêtez donc de comploter des intrigues de bistrot nuisibles contre la sérénité du club doukkali. Car, pour l’instant, il faut sauver le DHJ de la descente aux enfers. Alors, laissons Baddou Zaki faire son boulot en toute sérénité.
Pour conclure, disons que pour mettre le DHJ sur les bons rails, il faut que Zaki travaille d’arrache-pied pour redonner avant tout une âme au club, un esprit convivial et une dynamique. Car si on retrouve cet état d'esprit, les résultats suivront automatiquement. En plus Zaki, qui est connu comme un vrai meneur d’homme et technicien proche de ses joueurs et qui possède des qualités relationnelles naturelles, doit à tout prix imposer sa force de caractère tout en rajoutant une vraie exigence de travail et une discipline qu’il sait imposer à ses poulains sans pour autant prétériter le jeu et le football offensif.
Va-t-on vraiment stopper la magouille pour enfin élire un nouveau bureau doué d'une sagesse et d'un esprit de probité exemplaire, qui pourra, grâce à sa longue et riche expérience, procurer au DHJ toutes les chances de réussite ?