Manifestation de grande envergure, le Salon du Cheval d’El Jadida enrichit sa tenue en y ajoutant un nouvel arc à cet évènement. Il faut dire qu’en plus de son caractère sportif, il est à la fois un lieu de rencontre culturelle et artistique.

C’est un rendez-vous d’éleveurs de chevaux, de cavaliers, d’artisans ayant trait au cheval, d’opérateurs dans le domaine équestre, mais aussi une occasion de rencontrer des peintres, des photographes et des sculpteurs qui exposent le meilleur de leurs réalisations.

Nous avons noté qu’outre les peintres les plus représentatifs, qui s’investissent dans la thématique du cheval, d’autres artistes ont créé  spécialement pour l’occasion des œuvres en rapport avec le sujet.

Six éditions passées  et un Salon qui compte déjà parmi les plus importantes manifestations du calendrier national.

La preuve de cette estime et de cette notoriété dans le milieu de l’art, en est la présence de pas  moins de trente artistes venus y exposer leurs œuvres, du 02 au 06 octobre : Hassan El Glaoui, M’Hamed Boussaboune, Hiba et Ghita Khamlichi, Larbi Belcadi, Bachir Ben Allal, Said Housbane,Aita Benyakhlef,Aimé Kakon, Abdelhamid Kalmoune, Rajae Atlassi, Meryem Chraibi, Abdelkrim Al Azhar, Mustapha rhommani, Noureddine Ben Ouakkas, Mustapha Meskine, Abdelbassit Bendahmane, Nowman Zinbi, Abdellatif Zine … 

Ils ont ajouté au Salon, cette ode tonifiante de bien-être et de rêve enveloppant l’atmosphère de douceur. Le visiteur  est comme  happé par toute cette beauté, cette diversité des œuvres exposées, offerte aux regards d’un public cosmopolite.

Toiles, photos, sculptures…offraient aux visiteurs toute la panoplie de la Tbourida et du cavalier marocains.

Parmi les artistes-peintres exposants, nous avons choisi de vous parler d’Abdellah Dibaji, né en 1952 à Azemmour, mais vit et travaille à El-Jadida.

Abdellah Dibaji est un artiste qui peint par à-coups, une gestualité qui se déploie sur la toile. Un peu impressionniste, un peu fauviste, il « travaille apparemment sur l’espace vide d’une ville : murs, portes et fenêtres. Derrière cette représentation géométrique et abstraite, le peintre interroge la couleur avec une tonalité ni froide ni chaude, mais mesurée et rythmée. Rythme progressif, avançant par touches émotives presque cachées, mais subtiles. »

Abdellah Dibaji parcourt la ville marocaine en général et celle qui l’a vu grandir en particulier, en prospectant son imaginaire citadin. Il nous en transmet ses rumeurs, ses mouvements, ses lumières, multipliant les plans en autant de séquences spectaculaires. Portes, fenêtres, rues et surtout cette foule humaine omniprésente évoquent ses préoccupations, nous laissant entrevoir l’autre face de la réalité, une réalité que nous occulte le quotidien. Une palette de couleurs fortes et denses, des touches tantôt vives, tantôt adoucies, toujours délicates, soutenues par un graphisme conséquent, font de chaque toile une œuvre forte, dénuée de tout pittoresque.

Un grand bravo donc à  ces exposants et un grand merci aux organisateurs, car à travers cette manifestation, non seulement ils enrichissent ce salon, mais surtout contribuent également au  développement et à l’épanouissement de l’art, dans le pays en général et  dans la capitale des doukkala en particulier.

 

Un prix littéraire prestigieux vient d’être attribué en Suisse à Maria Zaki et Jacques Herman pour leur recueil de poèmes entrecroisés « Et un ciel dans un pétale de rose », recueil publié en avril 2013 chez l’Harmattan à Paris. C’est le Prix des Ecrivains Valaisans 2013. Ils ont reçu ce prix le 28 Septembre 2013 à 16 heures dans la Salle Supersaxo à Sion, de la main de Jacques Tornay, Président de la Société des Ecrivains Valaisans et poète suisse de grande renommée.

« Et un ciel dans un pétale de rose » est un très beau recueil où il y a tout ce qui rend une poésie sublime : le choix des mots, l’image, la substance et la musique. Un livre où les deux poètes se sont livrés à un exercice original, inédit et innovateur en entrecroisant leurs poèmes sans les signer laissant ainsi la voix de la poésie prendre le dessus sur leur propre voix et montrant que la poésie dépasse les frontières, les sexes et les cultures. Ils invitent le lecteur à « Un voyage au cœur des mots entre deux poètes contemporains. Deux regards sur le monde, féminin, masculin, africain, européen. »

Nous pouvons donc affirmer que le caractère universel de la poésie se confirme belle et bien dans ce livre et que les voyageurs (les lecteurs), dont je fais partie d’ailleurs, ont été charmés et absolument satisfaits du voyage.

Nous pouvons enfin dire que l’année 2013 est une année porte-bonheur pour notre poétesse Jdidie, Maria Zaki, puisqu’elle a été honorée deux fois : d’abord le Prix Naji Naaman de créativité au Liban, puis ce second prix littéraire en Suisse.

 

 















Si le salon du cheval, organisé cette année du 02 au 06 octobre à El Jadida,  met en exergue, et à chaque édition, l'ancrage de la culture équine au Maroc, il ne manque pas sur un autre registre, de souligner le danger qui la menace et qui se profile clairement à l'horizon au fur et à mesure de l'écoulement du temps, favorisé en cela par la mécanisation et la raréfaction de ses usagers dans notre société.

Par ailleurs, le cheval reste toujours présent dans le travail agricole, spécialement pour les petites et les moyennes exploitations agricoles et également un moyen de locomotion indispensable dans les régions reculées et montagneuses. C'est une composante essentielle du patrimoine culturel et identitaire marocain, ainsi qu'un levier à fort potentiel en matière de développement socio-économique.

Mais aujourd'hui, le cheval voit sa population décliner et pour pallier à cela, un certain nombre d'actions et de mesures chiffrées et ciblées ont été programmées d'ici l'an 2020. Car au Maroc, le cheval jouit depuis des temps immémoriaux d'une place privilégiée dans l'imaginaire collectif.

 

Composante essentielle de l'identité culturelle et religieuse marocaine, il continue à être considéré comme un motif de fierté et d'affirmation identitaire.

Cet attachement des marocains au cheval est palpable au quotidien. Plus qu'un simple moyen de locomotion et d'apparat, le cheval continue à être un acteur majeur des fêtes populaires, ainsi que des cérémonies religieuses et politiques. Cérémonie d'allégeance (Bey‘a), moussems, mariages… le cheval est en effet omniprésent dans la vie des marocains.

Paradoxalement, un constat s'impose : la population équine est en net déclin au Maroc et si cette tendance perdure dans le court et moyen termes, le cheptel équin marocain, évalué aujourd'hui à quelques 160.000 chevaux, devrait se réduire de 15.000 têtes d'ici l'an 2020.

Face à une mécanisation galopante qui menace à moyen terme les usages traditionnels notamment dans le transport et l'agriculture (Ces usages traditionnels concernent, aujourd'hui, la majorité de la population chevaline nationale), il importe de promouvoir à grande échelle des usages modernes du cheval afin d'éviter sa disparition progressive du paysage marocain.

La voie de la reconversion du cheval de son rôle traditionnel vers des usages modernes passe par la démocratisation de l'accès au cheval à travers la création et le renforcement d'activités à fort potentiel de croissance telles que : les sports et les loisirs équestres, le tourisme équestre, les arts équestres…

En multipliant les débouchés et en créant de la richesse, ces nouveaux usages auront un impact direct sur la sauvegarde du cheval en général et de la race barbe en particulier, en tant qu'élément majeur de notre patrimoine culturel.

Cet encouragement s'inscrit dans un objectif ambitieux visant le développement du potentiel patrimonial (tbourida), récréatif (sports, loisirs et arts équestres) et financier (tourisme…) de la filière équine.

 

Si le salon du cheval, organisé cette année du 02 au 06 octobre à El Jadida,  met en exergue, et à chaque édition, l'ancrage de la culture équine au Maroc, il ne manque pas sur un autre registre, de souligner le danger qui la menace et qui se profile clairement à l'horizon au fur et à mesure de l'écoulement du temps, favorisé en cela par la mécanisation et la raréfaction de ses usagers dans notre société.

Par ailleurs, le cheval reste toujours présent dans le travail agricole, spécialement pour les petites et les moyennes exploitations agricoles et également un moyen de locomotion indispensable dans les régions reculées et montagneuses. C'est une composante essentielle du patrimoine culturel et identitaire marocain, ainsi qu'un levier à fort potentiel en matière de développement socio-économique.

Mais aujourd'hui, le cheval voit sa population décliner et pour pallier à cela, un certain nombre d'actions et de mesures chiffrées et ciblées ont été programmées d'ici l'an 2020. Car au Maroc, le cheval jouit depuis des temps immémoriaux d'une place privilégiée dans l'imaginaire collectif.

 

Composante essentielle de l'identité culturelle et religieuse marocaine, il continue à être considéré comme un motif de fierté et d'affirmation identitaire.

Cet attachement des marocains au cheval est palpable au quotidien. Plus qu'un simple moyen de locomotion et d'apparat, le cheval continue à être un acteur majeur des fêtes populaires, ainsi que des cérémonies religieuses et politiques. Cérémonie d'allégeance (Bey‘a), moussems, mariages… le cheval est en effet omniprésent dans la vie des marocains.

Paradoxalement, un constat s'impose : la population équine est en net déclin au Maroc et si cette tendance perdure dans le court et moyen termes, le cheptel équin marocain, évalué aujourd'hui à quelques 160.000 chevaux, devrait se réduire de 15.000 têtes d'ici l'an 2020.

Face à une mécanisation galopante qui menace à moyen terme les usages traditionnels notamment dans le transport et l'agriculture (Ces usages traditionnels concernent, aujourd'hui, la majorité de la population chevaline nationale), il importe de promouvoir à grande échelle des usages modernes du cheval afin d'éviter sa disparition progressive du paysage marocain.

La voie de la reconversion du cheval de son rôle traditionnel vers des usages modernes passe par la démocratisation de l'accès au cheval à travers la création et le renforcement d'activités à fort potentiel de croissance telles que : les sports et les loisirs équestres, le tourisme équestre, les arts équestres…

En multipliant les débouchés et en créant de la richesse, ces nouveaux usages auront un impact direct sur la sauvegarde du cheval en général et de la race barbe en particulier, en tant qu'élément majeur de notre patrimoine culturel.

Cet encouragement s'inscrit dans un objectif ambitieux visant le développement du potentiel patrimonial (tbourida), récréatif (sports, loisirs et arts équestres) et financier (tourisme…) de la filière équine.