EN MARGE DE LA 3EME EDITION DU FETIVAL INTERNATIONAL DU CINEMA DES DOUKKALA : DES FESTIVALS ? OUI, MAIS POUR QUELLE FINALITÉ ?
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La ville d’El Jadida vient d’assister à l’organisation de la 3ème édition des Journées Cinématographiques « Internationales » des doukkala, du 24 au 27 octobre. Un festival qui a donc duré quatre jours, mais sans, à aucun moment, apporter à la ville, l’animation et le divertissement tant escomptés.
3ème édition dans une ville sans le moindre cinéma. 3ème édition d’un festival dont la 1ère n’a pas eu lieu…tout en étant comptée…prestige et « crédibilité » obligent.
Des conférences, des débats et des projections qui se sont déroulés presque en catimini et pour lesquels l’accès a été si sélectif et si fermé que l’on devait se pincer pour se convaincre qu’on est bel et bien dans des espaces, dits d’échange et de culture. Et pour quelle finalité, si les mêmes « têtes d’affiche » continuent à se rencontrer, un peu partout, pour se raconter encore et encore la même rengaine ?
Un rendez-vous qui devait constituer l’occasion idoine pour assister, à des discussions et échanges enrichissants, d’accoucher d’idées éclairées et éclairantes, tout en soulignant si possible, l’ouverture des esprits et la lucidité des analyses, devant caractériser animateurs et participants.
Comment peut-on user, pour ne pas dire abuser, et sans vergogne, de l’argent du contribuable, sans apporter cette animation et ce petit plus, à même de faire oublier aux habitants, la grisaille de leur train-train quotidien ?
Comment ne pas profiter de l’occasion offerte, pour essayer de donner un coup de pouce au 7ème art et à la culture en général, dans la région des Doukkala et un peu partout dans le pays ?
Sinon, les citoyens auront l’impression de financer des festivals fantômes !!! Car àqui s’adressent ces rencontres et ces projections ?
Et pourquoi chercher à tout prix de cataloguer un tel festival « d’International » ? Une appellation vague. On aurait dit, fourre-tout. Pourvu qu’au final, on impressionne et surtout que les subventions suivent !
A côté du festival du cinéma africain (Khouribga), du cinéma d’auteurs (Rabat), du film de femmes (Salé)… El Jadida avait une carte à jouer, en innovant et en essayant de baliser son propre chemin par une focalisation sur un volet précis.
Une hirondelle n’a jamais fait le printemps et la projection d’un film maghrébin ou deux, ne peut rendre le festival « International » pour autant….Une façon comme une autre de Danser avec les loups, pardon…avec les mots !!!
Si El-Jadida vient s’ajouter, à son tour, à toute cette panoplie des autres villes marocaines qui organisent des festivals de cinéma, sans en posséder une, rappelons au mois qu’il relève du devoir des communes de créer les infrastructures nécessaires à l’épanouissement des citoyens : salles de théâtre, lieux de loisirs, conservatoires de musique, bibliothèques, terrains de sport etc.
La Charte Communale prévoit dans son Article 35 : « Le conseil règle par ses délibérations les affaires de la commune. A cet effet, il décide des mesures à prendre pour assurer le développement économiques, social et culturel de la commune. » C’est ainsi qu’on investit dans l’humain.
Ces infrastructures ne doivent pas être considérées comme un luxe et détournées de leur but principal à savoir, un moyen d’éducation et d’épanouissement tant pour l’enfant que pour l’adulte.
Le ludique est un excellent moyen pédagogique pour la maturité du citoyen, car « on ne nait pas citoyen, on le devient. » Baruch Spinoza
3ème Édition Du Festival ‘’Journées Cinématographiques Internationales Des Doukkala
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Une journée d’information au sujet de la 3ème édition du festival ‘’Journées Cinématographiques internationales des Doukkala’’, prévue du 24 au 27 octobre, sous le thème ’’Cinéma et Musique’’ s’est tenue dernièrement au Mazagan Beach Resort.
D’après ses organisateurs, ce festival vise, à encourager l’Art et la Culture cinématographique dans la capitale des Doukkala et ses régions, en dépit de l’inexistence de la moindre salle de cinéma dans ce coin du Royaume.
La 1ère édition du festival avait pour thème ’’cinéma et littérature’’ ; quant à la 2ème de l’année dernière et à la 3ème qui aura lieu cette année, on a opté pour le même thème ’’ Cinéma et Musique’’. Une réitération due au constat, qu’une seule édition sur le thème, « Cinéma et Musique » n’était pas suffisante ? pour marquer le profond lien existant entre les deux arts, d’après le comité organisateur.
Un hommage sera rendu au chanteur Abdelouahab Doukkali, en marge de cette manifestation. Un artiste qui ne se sent nullement étranger au 7ème art, puisqu’il en a tenu plusieurs rôles par le passé : ‘’Vaincre pour vivre’’, « Al Hayato Kifah »…sans oublier ses multiples compositions de musiques de films… et ses origines doukkalies (El Äounate) qui ne sont pas pour déplaire…
Salon du Cheval d’El Jadida : Une Culture Equine à Sauvegarder
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Si le salon du cheval, organisé cette année du 02 au 06 octobre à El Jadida, met en exergue, et à chaque édition, l'ancrage de la culture équine au Maroc, il ne manque pas sur un autre registre, de souligner le danger qui la menace et qui se profile clairement à l'horizon au fur et à mesure de l'écoulement du temps, favorisé en cela par la mécanisation et la raréfaction de ses usagers dans notre société.
Par ailleurs, le cheval reste toujours présent dans le travail agricole, spécialement pour les petites et les moyennes exploitations agricoles et également un moyen de locomotion indispensable dans les régions reculées et montagneuses. C'est une composante essentielle du patrimoine culturel et identitaire marocain, ainsi qu'un levier à fort potentiel en matière de développement socio-économique.
Mais aujourd'hui, le cheval voit sa population décliner et pour pallier à cela, un certain nombre d'actions et de mesures chiffrées et ciblées ont été programmées d'ici l'an 2020. Car au Maroc, le cheval jouit depuis des temps immémoriaux d'une place privilégiée dans l'imaginaire collectif.
Composante essentielle de l'identité culturelle et religieuse marocaine, il continue à être considéré comme un motif de fierté et d'affirmation identitaire.
Cet attachement des marocains au cheval est palpable au quotidien. Plus qu'un simple moyen de locomotion et d'apparat, le cheval continue à être un acteur majeur des fêtes populaires, ainsi que des cérémonies religieuses et politiques. Cérémonie d'allégeance (Bey‘a), moussems, mariages… le cheval est en effet omniprésent dans la vie des marocains.
Paradoxalement, un constat s'impose : la population équine est en net déclin au Maroc et si cette tendance perdure dans le court et moyen termes, le cheptel équin marocain, évalué aujourd'hui à quelques 160.000 chevaux, devrait se réduire de 15.000 têtes d'ici l'an 2020.
Face à une mécanisation galopante qui menace à moyen terme les usages traditionnels notamment dans le transport et l'agriculture (Ces usages traditionnels concernent, aujourd'hui, la majorité de la population chevaline nationale), il importe de promouvoir à grande échelle des usages modernes du cheval afin d'éviter sa disparition progressive du paysage marocain.
La voie de la reconversion du cheval de son rôle traditionnel vers des usages modernes passe par la démocratisation de l'accès au cheval à travers la création et le renforcement d'activités à fort potentiel de croissance telles que : les sports et les loisirs équestres, le tourisme équestre, les arts équestres…
En multipliant les débouchés et en créant de la richesse, ces nouveaux usages auront un impact direct sur la sauvegarde du cheval en général et de la race barbe en particulier, en tant qu'élément majeur de notre patrimoine culturel.
Cet encouragement s'inscrit dans un objectif ambitieux visant le développement du potentiel patrimonial (tbourida), récréatif (sports, loisirs et arts équestres) et financier (tourisme…) de la filière équine.
QUAND L’ART S’INVITE AU SALON DU CHEVAL
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Manifestation de grande envergure, le Salon du Cheval d’El Jadida enrichit sa tenue en y ajoutant un nouvel arc à cet évènement. Il faut dire qu’en plus de son caractère sportif, il est à la fois un lieu de rencontre culturelle et artistique.
C’est un rendez-vous d’éleveurs de chevaux, de cavaliers, d’artisans ayant trait au cheval, d’opérateurs dans le domaine équestre, mais aussi une occasion de rencontrer des peintres, des photographes et des sculpteurs qui exposent le meilleur de leurs réalisations.
Nous avons noté qu’outre les peintres les plus représentatifs, qui s’investissent dans la thématique du cheval, d’autres artistes ont créé spécialement pour l’occasion des œuvres en rapport avec le sujet.
Six éditions passées et un Salon qui compte déjà parmi les plus importantes manifestations du calendrier national.
La preuve de cette estime et de cette notoriété dans le milieu de l’art, en est la présence de pas moins de trente artistes venus y exposer leurs œuvres, du 02 au 06 octobre : Hassan El Glaoui, M’Hamed Boussaboune, Hiba et Ghita Khamlichi, Larbi Belcadi, Bachir Ben Allal, Said Housbane,Aita Benyakhlef,Aimé Kakon, Abdelhamid Kalmoune, Rajae Atlassi, Meryem Chraibi, Abdelkrim Al Azhar, Mustapha rhommani, Noureddine Ben Ouakkas, Mustapha Meskine, Abdelbassit Bendahmane, Nowman Zinbi, Abdellatif Zine …
Ils ont ajouté au Salon, cette ode tonifiante de bien-être et de rêve enveloppant l’atmosphère de douceur. Le visiteur est comme happé par toute cette beauté, cette diversité des œuvres exposées, offerte aux regards d’un public cosmopolite.
Toiles, photos, sculptures…offraient aux visiteurs toute la panoplie de la Tbourida et du cavalier marocains.
Parmi les artistes-peintres exposants, nous avons choisi de vous parler d’Abdellah Dibaji, né en 1952 à Azemmour, mais vit et travaille à El-Jadida.
Abdellah Dibaji est un artiste qui peint par à-coups, une gestualité qui se déploie sur la toile. Un peu impressionniste, un peu fauviste, il « travaille apparemment sur l’espace vide d’une ville : murs, portes et fenêtres. Derrière cette représentation géométrique et abstraite, le peintre interroge la couleur avec une tonalité ni froide ni chaude, mais mesurée et rythmée. Rythme progressif, avançant par touches émotives presque cachées, mais subtiles. »
Abdellah Dibaji parcourt la ville marocaine en général et celle qui l’a vu grandir en particulier, en prospectant son imaginaire citadin. Il nous en transmet ses rumeurs, ses mouvements, ses lumières, multipliant les plans en autant de séquences spectaculaires. Portes, fenêtres, rues et surtout cette foule humaine omniprésente évoquent ses préoccupations, nous laissant entrevoir l’autre face de la réalité, une réalité que nous occulte le quotidien. Une palette de couleurs fortes et denses, des touches tantôt vives, tantôt adoucies, toujours délicates, soutenues par un graphisme conséquent, font de chaque toile une œuvre forte, dénuée de tout pittoresque.
Un grand bravo donc à ces exposants et un grand merci aux organisateurs, car à travers cette manifestation, non seulement ils enrichissent ce salon, mais surtout contribuent également au développement et à l’épanouissement de l’art, dans le pays en général et dans la capitale des doukkala en particulier.
Salon du Cheval d’El Jadida : Une Culture Equine à Sauvegarder
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- Écrit par Abdellah HANBALI
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Si le salon du cheval, organisé cette année du 02 au 06 octobre à El Jadida, met en exergue, et à chaque édition, l'ancrage de la culture équine au Maroc, il ne manque pas sur un autre registre, de souligner le danger qui la menace et qui se profile clairement à l'horizon au fur et à mesure de l'écoulement du temps, favorisé en cela par la mécanisation et la raréfaction de ses usagers dans notre société.
Par ailleurs, le cheval reste toujours présent dans le travail agricole, spécialement pour les petites et les moyennes exploitations agricoles et également un moyen de locomotion indispensable dans les régions reculées et montagneuses. C'est une composante essentielle du patrimoine culturel et identitaire marocain, ainsi qu'un levier à fort potentiel en matière de développement socio-économique.
Mais aujourd'hui, le cheval voit sa population décliner et pour pallier à cela, un certain nombre d'actions et de mesures chiffrées et ciblées ont été programmées d'ici l'an 2020. Car au Maroc, le cheval jouit depuis des temps immémoriaux d'une place privilégiée dans l'imaginaire collectif.
Composante essentielle de l'identité culturelle et religieuse marocaine, il continue à être considéré comme un motif de fierté et d'affirmation identitaire.
Cet attachement des marocains au cheval est palpable au quotidien. Plus qu'un simple moyen de locomotion et d'apparat, le cheval continue à être un acteur majeur des fêtes populaires, ainsi que des cérémonies religieuses et politiques. Cérémonie d'allégeance (Bey‘a), moussems, mariages… le cheval est en effet omniprésent dans la vie des marocains.
Paradoxalement, un constat s'impose : la population équine est en net déclin au Maroc et si cette tendance perdure dans le court et moyen termes, le cheptel équin marocain, évalué aujourd'hui à quelques 160.000 chevaux, devrait se réduire de 15.000 têtes d'ici l'an 2020.
Face à une mécanisation galopante qui menace à moyen terme les usages traditionnels notamment dans le transport et l'agriculture (Ces usages traditionnels concernent, aujourd'hui, la majorité de la population chevaline nationale), il importe de promouvoir à grande échelle des usages modernes du cheval afin d'éviter sa disparition progressive du paysage marocain.
La voie de la reconversion du cheval de son rôle traditionnel vers des usages modernes passe par la démocratisation de l'accès au cheval à travers la création et le renforcement d'activités à fort potentiel de croissance telles que : les sports et les loisirs équestres, le tourisme équestre, les arts équestres…
En multipliant les débouchés et en créant de la richesse, ces nouveaux usages auront un impact direct sur la sauvegarde du cheval en général et de la race barbe en particulier, en tant qu'élément majeur de notre patrimoine culturel.
Cet encouragement s'inscrit dans un objectif ambitieux visant le développement du potentiel patrimonial (tbourida), récréatif (sports, loisirs et arts équestres) et financier (tourisme…) de la filière équine.
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