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La santé et l’environnement menacés : Le véritable cauchemar de l’ancienne décharge publique

Écrit par : Elmostafa Lekhiar et Hadj Abdelmajid Nejdi

L’aménagement et la valorisation de l’ancienne décharge publique d’El Jadida tarde de voir le jour. Et ils sont nombreux à s’interroger sur l’aboutissement hypothétique du projet qui a fait beaucoup parler de lui et surtout qui s’est étalé dans le temps sans résultats tangibles.

L’aménagement de ce site avait fait naître beaucoup d’espoir lors de sa conception, censé générer un plus écologique, économique et social à la ville.

Jusqu'à nos jours, à l’état de gestation et n’a pas avancé d’un seul pouce, et ce, depuis des lustres.

Il consiste à aménager l’ancienne décharge publique qui s’étend sur une superficie de près de 60 hectares. Située actuellement au milieu des zones résidentielles, elle a été opérationnelle entre 1983 et 2006.

Elle recevait 140 tonnes par jours de déchets urbains, sous forme mixte domestique, industriel et hospitalier et sans traitement préalable.

Une équipe de professeurs chercheurs de la faculté des sciences d’El Jadida (Université Chouïab Doukkali) a réalisée, en 2007, une importante étude sur l’impact environnemental de la décharge.

Cette étude a démontré clairement les retombées très négatives de la décharge sur l’environnement, sur le sol et surtout sur la nappe phréatique.

Aujourd’hui les voix n’arrêtent pas de s’élever pour dénoncer avec véhémences néfastes que subissent les riverains de la décharge sur le plan environnement.

La réhabilitation du site revenait sur le tapis à chaque élection d’un nouveau conseil municipal.

L’étude du projet est toujours dans les placards de la municipalité. Ainsi, la concrétisation et les travaux de valorisation du site tardent à voir le jour.

Les citoyens ne mâchent pas leurs mots en disant les choses cru et en pointant du doigt la nonchalance, le laisser-aller et le manque de suivi des élus qui sont aux abonnés absents.

La majorité municipale actuelle préfère se consacrer aux ambitions politiques personnelles de certains qu’au bien-être et au quotidien des citoyens.

Depuis lors, la ville semble progressivement s’endormir, les grands projets qui faisaient l’attractivité de la ville sont gelés ou abandonnés. L’ancienne décharge publique qui s’étend sur 60 hectares, les abattoirs, les espaces verts …   

Les élus en place brillent par leur absence sur ces projets pourtant essentiels pour le devenir de la ville.

Les citoyens s’étonnent du silence des élus et des responsables sur l’arrêt de ce grand projet de 60 hectares qui a duré plus de 13ans …

Il est du devoir des autorités provinciales de réagir sans tarder avec vigueur et mettre un terme à cette situation intenable.

M. Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, en Août 2017, a effectué une visite de terrain à cette ancienne décharge publique d’El Jadida pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux d’aménagement de ce site. Or, jusqu’à présent, rien n’a été fait et tout le projet semble tombé aux oubliettes. Ainsi, le projet de valorisation de l’ancienne décharge publique d’El Jadida est renvoyé aux calendes grecques.

Devant cette situation, les autorités et le conseil communal se dérobent à leurs responsabilités et gardent un mutisme coupable.

Le seuil de tolérance est atteint. L’heure de finir avec le laxisme, le laisser-aller a sonné. Il faut agir Messieurs les responsables de tutelle…. ?