A quoi sert un festival, lorsqu’il n’est même pas capable d’animer une ville, égayer le quotidien de ses habitants et les sortir de leur train-train quotidien ?

A quoi sert-il, lorsqu’arrivé à sa 5ème, 10 ème ou 15 ème édition, il continue à s’illustrer par ses improvisations, sa désorganisation, son désordre, ses prises de décisions approximatives et son bâclage ?

Suffit-il de mettre quelques « plumes complaisantes » dans sa poche, histoire de  s’assurer les grands titres, genre : «  Clôture en apothéose du festival X, Y, ou Z », pour se croire parvenu à ses fins et se mettre à penser à  l’édition suivante,  qui se clôturera, elle aussi en apothéose et ainsi de suite ?

Comment peut-on réaliser autant de succès et clôturer tant d’éditions en apothéose, sans parvenir à se trouver des sponsors, à réaliser des partenariats win-win…et à laisser l’argent du contribuable profiter à d’autres projets sociaux  ?

Suffit-il d’organiser la première édition d’un festival, pour s’en assurer des subvenions à vie, en dépit de sa médiocrité manifeste ?

Qui en contrôle, le rendement et la qualité de ces festivals ?

Qui en fait le suivi et l’évaluation ?

Combien de festivals une ville comme El Jadida est capable de supporter avant de crier enfin « STOP, on en a assez » ?

Comment justifier tous ces festivals d’un côté, et de l’autre, aucun conservatoire de musique, de salles couvertes, de centres culturels, de cinémas, de terrains de sport de proximités….qui soient édifiés par ces responsables « tellement épris de culture » ?

Qui profite réellement de ce qui s’apparente aujourd’hui à une vache à lait,  qu’à une quelconque manifestation culturelle?

Car à défaut d’événements culturels, l’argent du contribuable est entrain de  générer et supporter la médiocrité et à « faire le bonheur » de certains « organisateurs»  et « pseudos-amateurs » de la culture!

Si nous avons jugé bon de marquer un temps d’arrêt, pour nous focaliser sur ces festivals qui inondent le pays à pareille époque, c’est parce que les festivals se succèdent et se ressemblent et semblent devenir une politique de l'Etat, un fourre tout, une recette magique, un remède à tous les maux et une solution au vide culturel que vit notre pays.

A peine avons-nous assisté au festival des Gnaouas que nous devons nous dépêcher pour assister au festival du film, de la musique sacrée, du jazz, de l'enfant, des « chikhates », de la « tbaourida »…  En effet ; élus, responsables et organisateurs de tous bords, semblent avoir  l'imagination très fertile dans ce domaine.

Mais le risible, a-t-il besoin d'un festival pour être promu, connu, encouragé et applaudi ou…sifflé ?

Avons-nous besoin d'un festival du rire pour…rire, ou apprendre à faire rire ?

Le citoyen même accablé par toutes les misères de la vie, ne cherche t-il pas, dans les situations les plus difficiles, des occasions et prétextes pour rire, décompresser et laisser soupirer une âme accablée, brisée et opprimée ?

Le philosophe Henri Bergson répond à cette question en définissant l'homme comme « un animal qui sait rire ».

L'adage populaire nous apprend que trop de soucis …font rire.

Il est donc  dans la nature humaine de manifester ses émotions, et aussi ses étonnements, par…le rire.

C'est une caractéristique de l'homo sapiens, de l'homme qui raisonne. Autre vérité aussi, on peut pleurer seul, mais on rit impérativement en groupe. On dit même qu'un tel rit tout seul, il doit être fou !

La problématique du rire est assez complexe pour être résolue durant quelques jours, lors d'un festival éphémère.

Le risible a certainement une fonction sociale des plus importantes dans la société. Denis Diderot nous rappelle que la première fonction du théâtre à Athènes était de représenter la cité et éduquer le citoyen.

On pourrait transporter ce propos au risible. L'artiste comédien a un rôle à jouer auprès de ses semblables. Sachant qu'on ne rit pas simplement pour rire, et que ce même rire, n'est pas un simple et léger divertissement ; derrière le rire il a un regard aigu sur le monde, l'acteur attire l'attention et se moque de nos absurdités et nos banalités quotidiennes. Il prend pour cible plusieurs genres humains et dénonce leurs excès, leurs bêtises, leurs folies, leurs absurdités et grâce à son art et à sa technique, il conduira les spectateurs à reconnaitre quelqu'un de leurs entourages dans les énergumènes présentés et dont les défauts sont devenus visibles à l'œil nu.

Pour remplir cette fonction, le comédien a besoin d'un certain savoir-faire, d'une technique, d'une inspiration, mais aussi de beaucoup de talent et d'une grande culture.

Le talent à lui seul ne suffit pas ; dans le domaine de l'art, la règle veut que plus on a du talent, plus il faut le travailler.

L'artiste, tout artiste, quel que soit son art, appartient à l'intelligentsia ; il est le représentant et l'interprète de sa classe et de son époque. Il assiste à la vie en tant que spectateur, il se détache de la foule pour observer et découvrir les fils invisibles, pour étudier les mécanismes secrets qui nous dirigent et agissent sur nos comportements et nos goûts morbides et malsains.

Tel un médecin, le comédien diagnostique les dysfonctionnements de sa société et prescrit le remède approprié.

Dans un moment de détente, le spectateur découvre le mal qui ronge et dérange, les automatismes et les habitudes qui portent préjudice et qui menacent l'équilibre de la société ou de l'individu.

Par son art et son intelligence, le comédien grossit l'effet jusqu'au moment où la cause devient visible au commun des mortels. Ainsi, le comique dévoile et combat toutes les formes de pauvretés psychologiques.

L'artiste à lui seul ne peut mener cette fonction. Il incombe à d'autres acteurs sociaux, privés et étatiques, de l'épauler et de lui faciliter la tâche.

La Charte Communale prévoit dans son article 35 : « Le conseil règle par ses délibérations les affaires de la commune. A cet effet, il décide des mesures à prendre pour assurer le développement économique, social et culturel de la commune ».

Il est du devoir des communes de créer les infrastructures nécessaires à l'épanouissement des citoyens, comme les salles de théâtres, les lieus de loisirs, les conservatoires de musique, les bibliothèques, les terrains de sports…

C'est ainsi qu'on investit dans l'humain. Ces infrastructures ne doivent pas être considérés comme un luxe, comme un plus, mais comme moyen d'éducation et d'épanouissement pour l'enfant et…l'adulte. Le ludique à son tour est un excellent moyen pédagogique pour la maturité du citoyen. Rappelons encore une fois qu' « on ne nait pas citoyen, on le devient ». Spinoza.

Ce qui fait mal au cœur, c’est aussi l'ingratitude de notre société envers ses artistes. Nombreux sont nos artistes qui vivent dans la misère et crèvent comme des chiens dans la solitude totale.

Ce sont des gens, des autodidactes pour la plupart, qui par leur talent, leur passion, leur courage, leur travail et leurs sacrifices, ont donné énormément à leurs concitoyens qui ont hissé très haut le drapeau de leur nation et qui ont contribué au bonheur de leurs compatriotes.

La société leur doit beaucoup et ils doivent recevoir à leur tour ; il y a bien un contrat tacite, un pacte d'honneur entre le pays et leur engagement. Ils méritent bien une retraite, une reconnaissance « matérielle », et ils ont droit à tous les honneurs.

Rendons à César ce qui est à César…surtout lorsqu'il est artiste.   

 

 

 

 

 

 

Après la publication de notre article intitulé : « Une institution dont les prestations ne cessent de se dégrader. Et pour  cause ! », nous avions reçu un e-mail de la part de la Directrice de cette institution, dont voici le texto : «Puisqu'à la lecture de votre aimable article, vous semblez connaître fort bien l'Institut français, sa Direction, son équipe et ses activités, je serais heureuse de vous recevoir, moi qui suis à sa Direction depuis septembre et ne vous y ai pas encore rencontré personnellement.

Il sera ainsi opportun de nous entretenir en connaissance de cause et de parler (…) je vous propose un RV le lundi 12 à 15h, dans mon bureau, à l'Institut français ».

Une invitation à laquelle nous avons répondu favorablement et sans la moindre hésitation.

La raison ? Expliquer à cette bonne femme qu’en comparant les  prestations de deux époques données de l’histoire de cette Institution, nous n’avons à aucun moment chercher à comparer les compétences des personnes l’ayant dirigé.

 Comment ? Tout simplement, parce qu’il y a un peu plus d’un an, on parlait encore de l’Alliance Franco-Marocaine et que, de ce fait, c’est un Conseil Administratif qui dirigeait cette institution, en  collaboration avec la Directrice de l’époque.

Un  Conseil Administratif qui se constituait d’un fleuron d’hommes et de femmes des lettres et autres intellectuels de la région. Rappelons d’ailleurs et à titre informatif, que le dernier Conseil était présidé par l’écrivain et poète M. Ahmed Ben Hima et qu’avant lui, par M. Abdelouahed Mabrour, qui n’est autre que l’actuel Doyen de l’Université Chouaib Doukkali.

Ces gens qui connaissaient l’univers culturel marocain sur les bouts des doigts se concertaient avec l’ex- Directrice  et autres,  dans le seul et unique but, c’est que cette Institution puisse offrir les meilleurs services et prestations à ses adhérents et au public jdidi en général.

Nous ne citons pour corroborer nos dires, que l’exemple des Nuits du Ramadan, qui en sera cette année à sa 8ème édition.

 Un événement qui a été créé à El-Jadida, grâce à cette synergie entre Conseil Administratif et Mme Brigitte Mestre et qui a connu  le succès que tout le monde sait, puisqu’à partir  de sa 6ème édition, décision fut prise par l’Ambassade Française au Maroc de généraliser l’événement à tous les Instituts français du Royaume.

Une synergie  qui convergeait toujours vers le bien de cette Institution et qui a fini par se faire remarquer et par être appréciée.

Je n’en citerai pour exemple à ce sujet, que la décision de la France, d’élever l’Alliance Franco-Marocaine d’El Jadida au rang d’Institut Français.

Une nomination qui a été le fruit d’un travail bien fait et orchestré par une équipe dynamique. Et  le mérite n’en est que plus grand, lorsqu’on sait que ce fut la seule promotion du genre dans le monde entier  cette année. Mieux, pendant qu’El-Jadida fêtait cette promotion en compagnie du consul de France, plusieurs ex-Instituts dans le monde, venaient d’être dégradés au rand d’Alliance.

En nous rendant à cette réunion, nous voulions  dire à cette bonne femme, qu’il est normal en arrivant dans un nouveau pays, personne n’est censé connaitre ses plus grands écrivains, ses illustres artistes –peintres…Et qu’à défaut de l’ex-Conseil Administratif, c’est à un staff compétent et intègre, que la nouvelle Directrice devait se fier…du moins dans un premier lieux.

Aussi, si les prestations  se dégradent, c’est parce, que pendant que le prix des cours a augmenté, pour flirter avec les 1.500 DH le module de deux mois et demi, la qualité de l’enseignement et celle de certains enseignants engagés, a chuté.

Et si nous avons évoqué une programmation en deçà des attentes au cours de cette année, c’est parce que nous étions habitués à des présentations de qualité par le passé ;  de simples Associations d’El-Jadida et sans aide d’une aucune partie, ont réussi à faire mieux.

Nous avions évoqué dans notre précédent article le mérite de l’Association Cité Portugaise et nous pouvons citer cette fois-ci, l’Association Mazagâo. Une jeune Association dirigée par des hommes de culture, comme : Ahmed Benhima et Tarek Boubiyya . Et cette année, ils ont réussi à nous offrir des plateaux de qualité, avec Abdella Baida pour nous présenter son dernier roman (Le Dernier Salto), Bouissif, Maria Zaki (auteure et poétesse jdidie, avec plus d’une vingtaine de romans et recueils à son actif), feu Michel Amengal (quelques mois avant sa mort), Ahmed Bencherif (Président de l’Union des écrivains Algériens)… 

C’est pour ces raisons et bien d’autres, mais qu’il n’est ni le moment ni la place pour en disserter longuement,  qu’on a choisi de rencontrer la nouvelle Directrice.

 Nous avions cru par cette démarche, répondre à une invitation amicale et non  à ce qui allait ressembler à une convocation de la police.

Dès notre arrivée, toute l’équipe fut appelée à une sorte de « réunion d’urgence ».  Et au lieu d’une rencontre d’échange et de mise au point calme et sereine,  la Directrice entamait un  one « women » show, sous le seul et simple prétexte, qu’on n’avait pas le droit de parler de la Directrice des lieux… sans la connaitre.

 Mais a-t-on vraiment besoin de connaitre une quelconque personne de l’Institut, administration ou ministère, pour juger leurs prestations et, par ricochet, les personnes  les dirigeant?

Devant ce spectacle  ridicule, on avait tout simplement préféré quitter les lieux. Et c’est là que la nouvelle « star des planchers », pardon la Directrice des lieux,  nous sort : «  Oui, c’est ça, partez, mais sachez que j’ai déjà déposé une plainte contre vous, auprès des Institutions de la Province ! »

Mais comment, diable, une « Directrice » représentant un pays comme la France, dont l’une des devises est la liberté, y compris celle d’opinion, ose nous menacer à cause de nos opinions ?

 Aurait-elle réagi de la même manière  en France ?

Nous prend-t-elle, comme ne cesse de le répéter LEPEN et ses adeptes, pour une « république bananière » ?

Prend-elle Sa Majesté pour un Dictateur et les Gouverneurs et les Walis pour des sbires, prêts à broyer les citoyens Marocains pour leurs  opinions ?

Quel rapport a, et cherche à avoir, cette bonne femme avec le Maroc et les Marocains ?

Vrai que je n’ai pour preuve pour justifier mes dires, que ma bonne foi et   la présence des personnes présentes à la réunion et dont la majorité sont Français. Auraient-ils la bonne foi de dire la vérité et rien que la vérité, si un jour ils sont amenés à témoigner ?

Qui vivra verra… ET VIVE NOTRE ROI 

                               

 

Cette exposition de photographies  qui est proposée à partir d’avril 2014 dans les différentes villes du Maroc où ont œuvré les photographes : Marrakech, Meknès, Fès, Rabat,   Casablanca et à El Jadida notamment  du 21 mai au 14 juin .

Issues d’un fonds photographique actuellement conservé par le Centre d’Etudes Arabes et le Centre Jacques Berque de Rabat, les images en grande partie inédites qui composent cette exposition nous permettent de voir ou de revoir les splendeurs du patrimoine et des paysages du Maroc dans les années 1950.

 Portait d’un pays admiré par des photographes

Réalisées pour la plupart par Jean Belin (photographe installé à Rabat entre 1944 et 1961), par les photographes des anciens studios Souissi de Rabat ou encore par Bernard Rouget installé à Casablanca, ces photographies originales d’époque dressent en noir et blanc un portrait sensible et délicat d’un pays visiblement admiré par des photographes qui se sont attachés à en saisir la beauté et l’harmonie.

Commandées par les services de l’Ambassade de France, qui désirait alors documenter son action sur le territoire marocain, ce choix d’images autour de la thématique du patrimoine naturel et monumental met en évidence les qualités des paysages du Maroc et le rôle de balise joué par les monuments dans leur structuration. Il nous montre aussi combien la photographie a pu en imprégner les représentations mentales.

Devenues les véritables archives visuelles du monde, les photographies, au travers du fantasme documentaire, la question de leur propre statut. Documents pour l’histoire, objets évidents du devoir de mémoire, garanties prises contre l’oubli pour reprendre la trilogie chère à Paul Ricœur, les photographies apparaissent encore dans l’énonciation du « ça a été pour pouvoir être » de Roland Barthes, comme une source fascinante, une preuve, un miroir du temps qui porte en lui ses propres contradictions.

Car cette notion de document semblant être consubstantielle à la photographie, doit être tenue à distance. Que nous montre en effet une photographie si ce n’est le regard du photographe, déterminé de surcroît par ses propres représentations mentales et culturelles, et qui s’exprime par le choix du cadrage, par le choix du point de vue, et par les multiples variations opérées au tirage des épreuves. Et à bien regarder les images de ces photographes qui sillonnèrent le Maroc dans les années 50, c’est la mise en scène de regards fascinés par la beauté des sites qui nous est proposé de voir.

Reprenant souvent les points de vues de la peinture classique dans la représentation des paysages naturels ou urbains, ces artistes recherchaient peut être au travers de leur contemplation ce que Rainer Maria Rilke écrivait dans ses notes sur le paysage : « Il fallait qu’il fut loin et très différent de nous afin de pouvoir devenir une parabole libératrice pour notre destin » Bernard Millet.

 

Curieusement cette cité qui a organisé l’un des premiers défilés de mode du Caftan au Maroc, à l’Hacienda de Sidi Bouzid (El Jadida), puis au Golf Royal d’El Jadida,  grâce à la couturière Mme Aicha Belakbir, a du attendre plus d’un quart de siècle avant de revivre pareil événement, grâce au jeune prodige Khalid Sokhor, directeur de l’édition.

A l’époque ce genre de défilé relevait de l’inédit, au point que Mme Belakbir a été invitée à re-produire ses défilés dans un film de Farida Bourquia ; puis par M.   Driss  Jettou, alors ministre de l’Industrie et du commerce, pour participer à une grande  rencontre que son ministère organisait  à la foire de Casablanca…

Dès lors, ce sont les portes du cinéma qui s’ouvrirent à elle en tant que costumière, notamment dans les films :  Houte Al Barr,  Oulad Annass, Al Majdoub et d’autres films avec  Saâd Chraibi, Mohamed Hassini, Hakim Nouri, Mohamed Lotfi, Chafiq S’haymi…

Une fois Mme Aicha Belakbir absorbée par les diverses  sollicitations du  grand écran, il se créa un vide quant à l’organisation de ces défilés et qui finirent par tomber dans l’oubli, en dépit de leur popularité auprès des jdidis.

Et aujourd’hui, inutile de vous décrire la grande fête que la ville d’El-Jadida, s’apprête à vivre au Mazagan. Des retrouvailles qui ont si longtemps tardées et donc si longtemps attendues.

  « Caftan entre tradition et modernité », est le thème de ce show  qui sera organisé par l'association Mains Blanches d'El Jadida.

Un événement qui donnera sans nul doute un coup de pouce aux artisans de la région et un essor notable au secteur touristique. Il est venu à point nommé, rappeler qu’El-Jadida à été le berceau des défilés de mode et qu’elle peut tout aussi bien  porter  le flambeau de nouveau et en devenir une capitale.

Un rendez-vous qui ne peut être que bénéfique. D’abord en constituant un point de rencontre et d'échanges entre les différents stylistes et ensuite en nous rappelant que la renommée et la beauté  du Caftan est dûe, en grande partie, au mélange de civilisations et de cultures. Et l’on ne peut parler de civilisations et de cultures, sans parler de  partage, d'échange et de découverte.

 Une richesse culturelle à tous les égards et une belle valorisation de ce patrimoine. De nombreux créateurs et couturiers locaux auront l’occasion de mettre en évidence leur talent ;  Nous citerons entre autres, Fadila BERRADA, Meriem BENJELLOUN, Ghariba JAOUHARI, fondatrice et directrice de l'évènement, Karima ALAOUI, Roméo et bien d'autres venus aussi bien  de Casablanca, Rabat, Tétouan, que d'El Jadida et Azemmour.

En arrière plan, assistance et mannequins vibreront sous des rythmes musicaux marocains avec la star doukkalie de la chanson populaire Abdelaziz Statti mais aussi Daoudia ; la chanson amazighe avec Fatima Tehihit et celle  Andalouse avec Abderrahim Essaouiri star de cette couleur musicale. Quant à Saida Charaf, elle sera la présidente d'honneur. Et bien d’autres agréables surprises dont un certain   Issam Kamal et qui n’est autre que  l’ex chanteur du groupe Mazagan et directeur artistique du festival Jawhara.

Un show qui s’annonce  chaud et dont on en profitera aussi pour  rendra hommage au Grand Mâalem et couturier Mahfoud Manal ainsi qu'à la coopérative « Rahmane » de la broderie d'Azemmour.

« Le Caftan entre tradition et modernité », thème de ce rendez-vous, donnera un aperçu sur le caftan à travers les temps et à ce jour. Il soulignera aussi ce  mélange des  cultures marocaine et occidentale et qui  a fini par  donner au caftan cet aspect raffiné et luxueux qui sont devenus les siens.

 


C’est bien connu, le tabac est nocif pour la  santé et  incompatible avec la pratique du sport.  Mais notre Régie de Tabacs n’a rien trouvé de mieux que de lier le sport au tabac en donnant à certains de ses produits le nom de Casa Sports, Olympic Sport rouge ou bleu)…le tout couronné par le symbole des jeux olympiques formé de cinq anneaux entrelacés.

La conjoncture environnementale dans laquelle nous avons grandi et le matraquage médiatique, ont rendu la majorité d'entre nous, peu attentif à  cette association incompatible et  n'ayant aucun lieu d'être…

A moins que ce fameux tabac marocain ne possède un quelconque pouvoir thérapeutique … à notre insu !

Il est à rappeler, que lorsque la majorité des foyers marocains ne possédaient pas  de postes de télévision, des voitures de la Régie des Tabacs, en guise de « publicité directe » distribuaient des paquets de cinq cigarettes à tour de bras, lors du tour cycliste du Maroc.

Beaucoup de jeunes à cette époque, ont goûté à leur première cigarette grâce à  cette « générosité ».

Et aussi incompréhensible que cela puisse paraître, le tabac continue d'être présenté en étroit voisinage avec… le sport. D’ailleurs le club sportif de la Régie des Tabacs, porte le nom de Tabacs Sports Casablanca.

Il a fallu attendre juin 1995  pour voir la promulgation de la Loi 15-91 relative à l’interdiction de fumer et de faire de la publicité. Pourtant cette loi avait été adoptée par la Chambre des Représentants en Avril 1991.

En 2008, le Parlement marocain a décidé de durcir la loi contre le tabagisme en adoptant à l’unanimité, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°15-91 relative à l’interdiction de la consommation du tabac et de la publicité de ce produit dans les lieux publics ainsi que sa vente aux mineurs.

Mais après pas loin d’un quart de siècle, depuis la promulgation de la loi 15-91, non seulement on a été incapable de mener à bien ce projet, mais chicha (parfois bourrée de shit), et la cigarette électronique, mode oblige, ont aussi fait leur entrée dans les lieux publics, pire, la publicité  va même jusqu'à vanter les bienfaits des cigarettes électroniques sur la santé.

Pour encourager le respect de cette Loi et inciter les jeunes à se tourner vers un sport réellement « sain » notre Régie ne devrait-elle pas commencer par changer le nom de son club sportif ?

Et le gouvernement Benkirane ne devrait-il pas commencer (enfin) par appliquer la loi 15-91 ?

Qui vivra verra.