Jdidi d'adoption et rajaoui de cœur, un père peut-il avoir une préférence pour l’un de ses enfants?

Écrit par : Mustapha Abou Ibadallah

Pour un père, le bonheur des enfants est la chose la plus précieuse au monde. C’est le cas du grand journaliste Mustapha Abou Ibadallah, dont le cœur est partagé entre le DHJ et le RCA. Avant la finale de la Coupe du Trône entre le Difaâ et le RAJA, il avait la nette conviction que les deux équipes seraient obligées à se départager aux tirs au but. Et que l'une serait beaucoup plus heureuse que l'autre. Après cette rencontre, voici ce qu’il a écrit :

 « Jdidi d'adoption et rajaoui de cœur, je vis un dilemme à chaque rencontre entre le RAJA et le Difaâ. Ayant fait mes études au lycée mixte devenu par la suite Lycée Ibn Khaldoun,  j’ai tissé de solides amitiés tant avec mes amis de classe qu'avec les joueurs de l’époque de Chergui Lyazid, Brahim Tawfik ou encore Haj Abderrahmane Kamel. Ainsi Mohamed Maâroufi, Samam, Mustapha Moubarik , Krimou Chergui, Abdellatif Spagna , Abdelwahab Adissi, Wazir, les frères Hassani, Bouatra, Abderrahman Chicha , Baba et bien d 'autres joueurs du Difaâ m ' étaient très proches. Ceci sans parler des handballeurs de l’EJUC comme Mustapha Hcine, Dahbi, ou le regretté Ahmed Bouafi.

Bref, tout ceci a fait qu'en plus du Raja, dont j’étais un supporter inconditionnel, j'ai commencé à avoir une grande sympathie pour cette équipe Doukkalie qui pratiquait un football spectaculaire et chatoyant semblable à celui de l’équipe chère au Père Jego. Il ne faut pas oublier que Maâroufi, formé au Raja a fait les beaux jours du Difaa et que Reda Riahi, enfant du club jdidi, a porté avec brio, les couleurs du Raja avec lequel il a pris part au premier Mondial des clubs au Brésil. Mohamed Bekkari, qui a fait ses premiers pas au Raja, a défendu les couleurs du club jdidi comme ce fut le cas pour Nabil Mesloub et Mbarek Bihi. Aujourd'hui Zakaria Hadraf, pur produit du DHJ, évolue sous la bannière du Raja. C'est dire que l’histoire des deux formations est intimement liée.

D'ailleurs le célèbre entraineur bulgare, Paul Orotz, qui a coaché le Raja et le DHJ, n’hésitait pas à établir une similitude entre le style de jeu des deux équipes.

En ce qui me concerne, je devins supporter du Difaâ que j’encourageais lorsqu’ 'il jouait contre d’autres équipes que le Raja. Mais lorsque ce dernier, comme ce samedi, était confronté au Difaâ, mon cœur penchait pour les Casablancais .Mais, ma joie après le sacre, était voilée par un sentiment de compassion envers l’équipe Jdidie. En 2013, lors de la finale remportée par les Doukkalis, j’étais triste pour le Raja tout en ayant un brin de sympathie pour le DHJ.

Un père peut-il avoir une préférence pour l 'un de ses enfants? ».