L’Algérie n’est-elle pas à la manœuvre dans

l’affaire des deux journalistes prédateurs ?

 

 

Deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, ont été arrêtés jeudi 27 Août 2015, à Paris, impliqués dans une étrange affaire d’escroquerie contre le Maroc en demandant 3 millions d’euros pour ne pas publier un livre contenant des informations compromettantes.

 

 

Eric Laurent, écrivain journaliste, a été interpellé, jeudi 27 Août 2015, dans l’après-midi. L’homme a tenté de faire chanter le Royaume du Maroc, à hauteur de trois millions d’euros. En échange, Eric Laurent s’est engagé à ne pas publier un livre, supposément à charge contre le pouvoir marocain. Catherine Graciet, coauteur du journaliste, a elle aussi, été interpellée pour les mêmes motifs, a confirmé dans la soirée le parquet de Paris.

 

 

L’affaire commence le 23 juillet dernier. Ce jour-là, Éric Laurent, journaliste-écrivain qui a écrit plusieurs livres sur le Royaume Marocain, contacte le cabinet du roi du Maroc auquel il annonce qu’il va publier un livre à charge et réclame un rendez-vous pour évoquer cette publication.

Le rendez-vous a donc lieu  à Paris avec un avocat marocain, représentant du Maroc, auquel il réclame la somme de trois millions d’euros. Sinon, le livre incriminant sortira. Le Roi du Maroc, Mohammed VI, décide alors de s’en remettre à la justice française en portant plainte.

La police lance une enquête et la deuxième rencontre entre le journaliste et l’avocat, le 21 août, s’opère sous surveillance policière. Éric Laurent réitère alors ses menaces : s’il ne perçoit pas les trois millions d’euros, il publiera son livre. Alerté, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour chantage et tentative d’extorsion de fonds et désigne trois juges pour superviser l’affaire.

Le dernier épisode de ce chantage a eu lieu jeudi 27 août à l’hôtel Raphaël à Paris. Cette fois, Eric Laurent et Catherine Graciet étaient tous les deux présents. Ils ont proposé de renoncer à leur projet de libre monnayant trois millions d’euros. Par la suite, un contrat a été signé et les deux journalistes ont reçu chacun une avance de 40.000 euros. Eric Laurent est interpellé avec son coauteur, Catherine Graciet, à la sortie du restaurant parisien où s’est déroulé le rendez-vous.

Pourtant des plumitifs des mensonges et des journaleux nauséabonds français et algériens ont avancé que c’est une “opération politique” de Rabat contre leux journalistes critiques, Eric Laurent et Catherine Graciet. On a même écrit qu’on a voulu diaboliser, discréditer les seuls journalistes qui aujourd’hui dénoncent les dérives du Maroc.

Mais que vont-ils dire de la lettre contractuelle manuscrite écrite par la journaliste Catherine Graciet le 27 août 2015 au bar de l’hôtel Raphaël à Paris et signée par elle-même et son confrère Eric Laurent ?

 

Dans cette lettre accablante, Eric Laurent et Catherine Graciet s’engagent “à ne plus rien écrire sur le royaume du Maroc, à ne plus s’exprimer publiquement sur ce pays directement ou indirectement ou par personne interposée ni à faire quelques révélations que ce soit sur le sujet et à se taire définitivement et à ne partager avec qui que ce soit tout document ou information” en leur possession “(…)”. En contrepartie du silence des deux journalistes, le Maroc s’engage à verser “la somme de deux millions d’euros”. “Nous confirmons avoir reçu à ce jour une avance de 80.000 euros».

 

 

Quant à l’avocat Éric Dupond-Moretti, qui assure la défense du Maroc, il déplore : « Cette affaire, c’est du racket digne de voyous. » Selon lui, le livre ne comportait « aucune révélation fracassante, car il n’y a absolument rien à dire ». « Le Roi fait régulièrement l’objet d’ouvrages, dont certains ont déjà été écrits par Éric Laurent », rappelle l’avocat. « Le journaliste et son co-auteur, ont accepté de l’argent et signé un contrat. Le contrat, c’est en réalité la signature de leur culpabilité et la signature de ce chantage”, a-t-il ajouté.

« C’est la première fois qu’un personnage qui se veut journaliste exerce directement un racket sur un chef d’État en exercice, c’est d’une audace folle », s’inquiète Éric Dupond-Moretti, qui dénonce le comportement d’Éric Laurent :

« Il a été laudateur d’Hassan II, et, aujourd’hui, il est racketteur. »

L’avocat s’interroge cependant : « Est-ce que c’est la vénalité qui a guidé les journalistes ? » « Cet homme et cette femme n’ont-ils pas été instrumentalisés par un groupe, notamment terroriste ? » « Il y a suffisamment d’éléments dans l’enquête pour que nous envisagions qu’ils soient jugés au plus tôt pour des agissements particulièrement graves », estime l’avocat.

Jamais le monde des médias français n’a vécu un scandale aussi intense que celui-ci. Les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet ont été pris la main sur sac. Il faut dire aussi que le coup qu’ils préparaient était trop gros. La pratique des livres à charge contre des chefs d’Etats étrangers est très courante en France. La pratique est devenue une sorte de harcèlement permanent et surtout une fabrique de cash prisée par des journalistes au bout du rouleau.

Nous sommes devant une situation inédite. Personne ne nier que le mercenariat journalistique est devenu tellement facile à pratiquer au sein des pays occidentaux. Cette  affaire pourrait bien mettre mal à l’aise les médias en France. Les deux journalistes, Eric Laurent et Catherine Graciet, prédateurs et malhonnêtes, ont fait montre du manque de respect de l’éthique journalistique dont ils font preuve chaque fois qu’ils écrivent sur le Maroc. La pratique du noble métier est aujourd’hui en proie à toutes les dérives.  La gravité des actes de ces deux prédateurs  est une insulte pour le métier du journalisme en France. Car la vanité et l’avidité de ces deux « mercenaires », est un déshonneur pour la presse française et un affront envers la déontologie de la presse. Le scandale est énorme et la justice devra être exemplaire.

À noter à la fin que Catherine Graciet, réputée pour son tropisme algérien, est une ancienne journaliste freelance qui s’est reconvertie en auteur de livres commandés traitant des régimes qui ont maille à prendre avec Alger. L’Algérie n’est-elle pas à la manœuvre ? Quant à Éric Laurent, il est l’idole des complotistes et un maître-chanteur très connu. Quand les complots réels ne lui suffisent plus, il lui arrive aussi d’en imaginer. En 2013, il a publié un livre étrange entre fiction et réalité, “La Conspiration Wao Yen”, thriller décrivant un pacte entre la Chine et le Moyen-Orient censé provoquer l’effondrement de l’Occident sur fond d’impérialisme énergétique.