Les rues Georges Martin et Pierre Gresset sont enfin libérées

Les deux ruelles, qui donnaient l’occasion de passer rapidement à la corniche, ont enfin été réappropriées. Elles étaient squattées depuis plus de dix années.

Une vaste opération de démolition a été lancée, samedi 13 Décembre 2014, dans la ville d’El Jadida, où l’autorité locale a enfin pris le taureau par les cornes pour libérer une ruelle qui a été squattée depuis plus d’une dizaine d’années. Auparavant, une autre ruelle a été ré-ouverte  après avoir été elle aussi  squattée pendant plusieurs années. Il s’agit de la rue Georges Martin et la rue Pierre Gresset,  jouxtant le 2ème arrondissement urbain, ex. Municipalité d’El Jadida et le local d’un syndicat de travailleurs qui reliaient les avenues Mohammed VI et Nabeul. 

On procéda dans la matinée à la démolition d’un soi-disant snack qui obstruait la rue Georges Martin tout en se mettant à l’œuvre sous l’œil vigilant des autorités locales qui coiffaient l’opération.  

Le temps passait, et des passants se regroupaient sur place. Mais juste pour observer. Ni heurt ni réaction hostile. Bien au contraire, la plupart des arrivants applaudissaient cette réappropriation d’un espace public longtemps squatté. « C’est vrai que cette opération permet de récupérer toute une ruelle qui devrait servir de passage à tous les habitants de la ville, mais il n’ya pas que ces deux ruelles qui ont été squattées, il ya beaucoup d’espaces publics qui sont impunément squattés. L’autorité doit montrer de plus en plus qu’elle existe et qu’elle est là pour déloger tout squatteur et rendre à la collectivité ce qui lui appartient », dira un vieux Jdidi.

Cependant, les engins poursuivaient sans relâche la démolition de tout ce qui a été réalisé, très souvent en dur, au milieu même de la chaussée de cette ruelle qui aurait pu être un passage vers la corniche, mais qu’au fil des années, nombreux sont les habitants de la ville qui ont même oublié qu’elle était jadis une route pour tout le monde. Cependant, il faut signaler ces « démolitions », les deux rues sont toujours obstruées vu qu’un amas de pierres les jonche.

Inutile de rappeler que le squat et autre anarchie urbanistique ont été aussi longtemps le fruit d’une gestion des équipes qui se sont succédé au conseil municipal, une gestion qui va de pis en pis même avec les élus actuels.