Ils sont cette année 502.127 candidat(e)s à se présenter pour obtenir le précieux sésame, pour la suite des études. 57,3% de garçons et 42,7% de filles, et 4,7% d’augmentation des effectifs, qui dépassent cette année pour la première fois le demi-million de postulants.

Les 502.127 candidats se répartissent comme suit, selon le communiqué du ministère de l’Education nationale : 310.833 de l’enseignement public (+2,9%), 165.546 candidats libres (+7,3%) et 25.748 issus des établissements privés (+9,2%).

53% de ces candidats passent leur bac scientifique, contre 47% pour les options humaines et littéraires. 1.500 centres d’examen sont prévus, offrant 24.240 salles d’examen, surveillées par plus de 50.000 surveillants, avec environ 40.000 correcteurs qui se tiennent prêts.

La grande question qui se pose est celle de la fraude, devenue un véritable phénomène, aussi social que malsain. Le ministre de l’Education nationale Rachid Belmokhtar a déclaré qu’il allait « combattre le feu par le feu », en introduisant des appareils de brouillage dans les centres d’examen, empêchant de communiquer avec l’extérieur et avec des correcteurs en liaison avec les candidats et les pages Facebook qui donnent les résultats. Mais le ministre a ajouté que cela allait être appliqué dès la saison prochaine, avant de se reprendre, plus tard, et d’annoncer qu’il allait s’en donner les moyens dès que possible. Mais cela nécessite des moyens techniques, donc financiers, en plus de procédures administratives pour l’installation de tels matériels et, enfin, des autorisations légales car un appareil de brouillage parasite les communications même dans l’environnement immédiat des centres. Tout cela aboutit au fait que cette décision relève plus de l’illusion que de la réalité, et qu’elle se fixe comme objectif d’effrayer préventivement plus que de bloquer effectivement et de sanctionner réellement…

Il y a par ailleurs le système Massar qui permet de suivre en temps réel les examens du baccalauréat et de mettre en ligne, en temps réel aussi, les notes obtenues. Mais quid des hackers ? La question se pose avec acuité auprès des parents. Selon des informations qui circulent, Massar aurait subi près de 50.000 attaques depuis sa mise en place voici quelques mois.

L’année passée, l’alors ministre de l’Education nationale Mohamed Louafa, avec sa détermination et sa gouaille habituelles, avait réussi à « terroriser » les fraudeurs en combinant une surveillance très serrée, agents de police à l’appui, et avec des instructions fermes de mettre un zéro à tout candidat qui aurait écrit les mêmes réponses que celles figurant sur les pages Facebook. Cette année, les sujets d’examen arriveront sous étroite escorte policière aux centres et aux salles, et les surveillants ont des instructions strictes de veiller très soigneusement à ce qu’aucun sujet ne sorte d’une manière ou d’une autre des salles.

L’objectif est de ramener les fraudeurs potentiels aux techniques traditionnelles de triche, qui peuvent alors être plus aisément combattues par les surveillants.

Bonne chance à tous !