Cet argent des contribuables qui fait courir
les associations fantoches à El Jadida
Le scandale des subventions distribuées à des associations, qui n’existent en réalité que sur papier, est un fait qui souligne la nécessité de tirer la sonnette d’alarme. Des subventions souvent motivées par des préoccupations purement clientélistes ou à « visées électoralistes », bien éloignées de l’intérêt général.
A quelques assez rares exceptions, les associations officiellement agréées, qu’elles soient à caractère social, culturel, artistique, éducatif ou sportif, ne remplissent pas, ou plus, la vocation et le rôle pour lesquels elles ont été agréées.
L’appât des subventions et autres intérêts, le plus souvent inavoués, font courir une bonne partie des associations et celles gravitant autour du secteur du sport ou social n’en sont pas moins exclues et pour cause, des millions de DH ont été réparties, durant l’année 2014, à des associations dont les résultats des activités se limitent dans la majeure partie de l’année à de très modestes manifestations aux objectifs qui frisent parfois le ridicule, confirmé en cela par les résultats sans conséquences sur le tissu social de la ville d’El Jadida. Pis encore, un des élus transforme des « caïds de cité » en responsables associatifs à des fins électorales… Car c’est en utilisant des faux-nez associatifs que certains élus espèrent parvenir à contrôler les quartiers sensibles via une noria d’associations plus ou moins fantoches. Ces associations présentent des bilans erronés, dressent une liste d’activités fictives et leurs résultats sont très médiocres.
Pour certaines associations, l’absurdité ira jusqu’à la composante des membres du bureau, constituée en majorité par les membres d’une même famille, le président, son épouse et mêmes les enfants pour atteindre le quorum, lors de l’approbation des bilans moraux et surtout financiers.
Cela dit, en ce qui concerne le volet culturel et artistique, et durant toute l’année, un vide total règne sur la Ville. Heureusement qu’il ya le festival Jawhara et Malhouniyates.
Les Jdidis s’attendaient à un air de renouveau dans la répartition des subventions et un contrôle plus ardu, nécessitant plusieurs heures d’un minutieux travail de fourmi, dans les demandes de subventions déposées par les présidents d’associations. Mais on n’a pas évité encore de tomber dans les pratiques bien louches et les dérives flagrantes.
Sinon comment expliquer que les autorités n’ont pas rejetés les dossiers irréguliers au vu des besoins et demandes injustifiés, voire même absurdes de certaines associations que seul l’appât du gain, fait courir.
La responsabilité incombe donc aux autorités locales et provinciales car il est de leur devoir de barrer la route aux associations fictives qui ont tendance à proliférer ces derniers temps, sans pour autant marquer réellement leur présence sur le terrain. Elles doivent agir pour séparer «le bon grain de l’ivraie» étant donné qu’il est inconcevable que des associations bénéficient de subventions de la part de la commune, alors que d’autres, pourtant très actives, ne reçoivent que des miettes. Que dire de ces soi-disant associations sportives et artistiques fictives qui ont bénéficié d’une subvention d’un montant de 50.000 DH tandis que des organismes sociaux telles que la Maison des Personnes Âgées, Dar Talib et Dar Taliba n’ont eu que des miettes (30.000 DH) !