Tout le monde se rappelle l’opération coup-de-poing mené par les autorités locales, non sans fracas et dégât, pour lutter contre les Ferrachas qui ont imposé leur diktat partout. Et, évidemment, cette opération a pu nettoyer la ville et venir à bout du commerce anarchique ayant longtemps infesté El Jadida. Le bon ordre y a été rétabli grâce à la vigilance de l’autorité sans relâche.
Coucou ! Nous revoilà !
Alors qu’on croyait que l’affaire a été close et le mal définitivement extirpé, voilà que ce phénomène refait surface et apparaît de plus en plus imposant et épidémique. Car tout le bon monde des Ferrachas profite du repli et de la retraite des forces de l’ordre à tel point que la place du théâtre Mohammed Saïd Afifi, ses alentours, la corniche et la plage ont été « colonisées » par une horde de marchands ambulants.
Cela dit, il est à craindre qu’au cas où ce relâchement ou ce velléités viendraient à se perpétuer, que cette gangrène se réinstalle progressivement et qu’on aurait recours de nouveau à des procédés muselés qui semble-t-il ne sont menés que pour appliquer la politique de la « tétine ».
À qui appartiennent les trottoirs et les chaussées ?
Non ! Pas aussi évident que cela parce qu’en pratique et par les temps qui courent, les cartes sont brouillées et les rôles inversés. Les trottoirs sont devenus, sous nos cieux, les lieux de prédilection et de stationnement de voitures et des charrettes des marchands ambulants, à l’inverse, et comme pour prendre la relève, les chaussées ont pris sur leur compte d’accueillir à bras ouvert les pauvres piétons. Cette anarchie régnera tant que les ayants droit sont privés de leur droit fondamental et de leur chasse-gardée.
Eh oui ! Lorsque le civisme, le savoir-vivre et le bon sens font défaut, bonjour le désordre, bonjour l’anarchie ! N’en déplaise à la gent prédicatrice, les valeurs et les lois ça n’existe pas puisque c’est le bakchich qui fait la loi et reste au dessus. Et si l’on crierait sans faute au scandale, on aura beaucoup de difficultés à extirper le mal «étant donné qu’il est ancré dans la tête et vu que tout se monnaie, s’achète, se troque ou se vend et le commerce informel tient le haut du pavé en matière de tadwira, dehna ou hlawa.
Eh oui ! Les mentalités restent figées au lieu de changer et d’évoluer. Ainsi quant au bilan, ce n´est plus un mystère, il est amer. C´est la pomme des discordes entre les uns et les autres. Évitons toutefois, de susciter d´autres polémiques stériles. Chacun de nous doit se questionner en ce sens: à qui incombe la responsabilité? S´agit-il d´une responsabilité seulement individuelle et personnelle ? Où est-elle également collective et mentale? Donc une responsabilité structurelle commune! Aux uns et aux autres, il nous faut un sens élevé du patriotisme, de responsabilité, de citoyenneté, de lucidité, du réalisme et aussi de sérénité. Car il s´agit d´une question cruciale pour un avenir radieux de notre ville, de notre pays. Voilà pourquoi Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, que Dieu l’assiste, a dit :
1- « Notre objectif est de former un bon citoyen capable d’acquérir les connaissances et les compétences tout en étant profondément attaché à son identité et fier de son appartenance, conscient de ses droits et de ses devoirs, appréhendant parfaitement le fait local, ses obligations civiques et ses engagements vis-à-vis de lui-même, de sa famille et de sa communauté, disposé à servir sa patrie avec loyauté, dévouement, abnégation et sacrifice, à compter sur lui-même et à faire preuve d’esprit d’initiative avec confiance, courage, foi et optimisme. ».(Discours de S.M. le Roi Mohammed VI lors de l’ouverture de la session d’automne de la troisième année législative).
2-« À tous ceux qui déçoivent les attentes du peuple, Je dis : Assez ! Ayez crainte de Dieu pour ce qui touche à votre patrie… Acquittez-vous pleinement des missions qui sont les vôtres, ou bien éclipsez-vous ! Car le Maroc compte des femmes et des hommes honnêtes et sincères envers leur pays. ». ». (Discours de S.M. le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône 2017).