Avec ses 11.000 habitants, Tleta des Ouled Hamdane demeure toujours dépendante des subventions que les pouvoirs publics lui attribuent dans les différents budgets de développement. Ainsi, cette commune, qui se classe parmi les plus pauvres des Doukkala, accuse un énorme retard en plusieurs domaines. Son développement urbain se trouve confronté a plusieurs contraintes, notamment le déficit en voiries aménagées, la prolifération de l’habitat clandestin, la médiocrité de la qualité architecturale et du cadre urbain, le sous-équipement en matière d’équipements socio-économiques, culturels et de loisirs.

Seul signe de la présence de l’état : quelques écoles primaires et un collège… Et même si plusieurs douars dans la commune ont bénéficié du raccordement au réseau électrique, la majorité des douars ne sont guère alimentés en eau potable. En conséquence, plusieurs familles parcourent plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en eau.

Ainsi, l’impraticabilité des voies de communication (pistes) menant vers la plupart des douars est un vrai parcours du combattant, hiver comme été. En tout cela, viennent s’ajouter le manque de ressources autres que celles procurées par l’agriculture…

Sur le plan de la santé, la commune est loin d’être gâtée : 1 médecin (toujours absent) et 3 infirmiers. Les accouchements se font souvent à l’hôpital provincial Mohammed V à El Jadida. En plus, la commune est dépourvue de structures telles que le lycée et les infrastructures dédiées à la culture et la jeunesse. Par conséquent, les jeunes, livrés à eux-mêmes, sont rongés par le chômage et l’oisiveté. «La misère commence sérieusement à s’installer au sein de toutes les couches de la population», s’est inquiété un villageois. La population juvénile se plaint surtout du manque criard d’infrastructures nécessaires pour cette frange de la société. Les projets qu’attend d’urgence la population sont notamment le désenclavement des douars, l’assainissement des eaux usées, l’eau potable, ainsi que la construction d’une maison de jeunes.

D’autre part, la population se plaint des élevages avicoles, logés au beau milieu des habitations, qui ne répondent pas aux normes zootechniques et environnementales préconisées (conditions de l’habitat, de l’alimentation, d’hygiène et de prophylaxie).

Cet élevage industriel est une nuisance grave pour l’environnement. Les riverains des élevages intensifs dans cette commune en sont les premières victimes : nuisances olfactives majeures, nuisances sonores, forte pollution de l’air par l’ammoniaque et les poussières, prolifération des mouches et des rats. Mais la pollution frappe bien au-delà du simple voisinage. Les tonnes de déchets sont une cause commune de pollution des rivières et des nappes phréatiques de toute la région des Doukkala.

Tazotas d’Ouled Hamdane

Les Tazotas, considérées depuis longtemps comme des exemples uniques au Maroc, et qui se trouvent dans la région des Doukkala, notamment dans les communes de Chaïbates, Ouled Hamdane et Ouled Hcine, doivent être préservées et exploitées intelligemment comme un produit touristique rural afin de contribuer de façon effective à la promotion et au développement du tourisme culturel dans la province d’El Jadida. Et, pourquoi pas, les inclure dans des circuits touristiques.