COSUMAR DOUKKALA, le sucrier national
Doukkala est célèbre par des fruits que l’on ne consomme pas directement mais dont l’importance est cruciale pour notre train de vie quotidien, il s’agit des betteraves sucrières plantées dans l’ensemble des communes mitoyennes des Doukkala. Ici, près de 20 000 agriculteurs sont partenaires de Cosumar, filiale de l’ONA spécialisée dans le raffinage et la production de sucre. La production réalisée au titre de la campagne 2008/2009 s’élève à 1.263.600 tonnes. Doukkala-Abda est un périmètre irrigué qui offre une bonne productivité lorsque les conditions en terme de disponibilités des réserves en eau du complexe Almassira- Alhansali et de climat sont réunies. Avec près de 35 % de la production nationale de betterave, la betterave dans ce périmètre est une culture qui vient en tête de l’assolement. Ce périmètre présente en outre un important potentiel en terme de superficie cultivable en betteraves évaluée à environ 24.000ha. Pour exploiter cette production, la région des Doukkala dispose de la plus grande sucrerie de betterave en Afrique avec une capacité de traitement journalière de 15.000 tonnes de betteraves extensible à 17.000 tonnes. Elle permet de traiter la totalité de la production de la région. Au titre de la campagne 2008/2009, sa production de sucre blanc ressort à 149.000 de tonnes.
Cosumar a développé au niveau des Doukkala-Abda une relation solide avec ces partenaires agriculteurs avec un engagement de mise à niveau et d’accompagnement du développement de cette filière.
Cosumar, en collaboration avec l’Association des Producteurs de Betteraves des Doukkala-Abda et l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Doukkala, accompagnent les betteraviers dans une optique d’amélioration des résultats. Le groupe sucrier assure une moyenne d’un conseiller agricole pour 700 agriculteurs. Ajouté à cela, l’introduction des nouvelles technologies telle que le monogerme, le développement de la mécanisation, la promotion des systèmes économes d’eau sans oublier la recherche et développement.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la convention régionale signée entre les trois partenaires qui traduit au niveau régional des objectifs du Contrat programme signé entre le Gouvernement et FIMASUCRE dans le cadre du Plan Maroc Vert.
La relation entre Cosumar et ses partenaires agriculteurs est régie par un contrat de culture par betteravier qui précise les engagements de part et d’autres. La gestion de la campagne betteravière se fait dans le cadre du Comité technique régional de betteraves (CTRB).
Cette relation de partenariat entre Cosumar et les producteurs de betterave n’a pas pour autant empêcher la fermeture de l’usine de Khemis Zemamra. «Le groupe Cosumar a anticipé pour la centralisation du traitement de la betterave au niveau de la sucrerie de Sidi Bennour avec un investissement de 855 millions de DH», précise Abdeljawad Slaoui directeur général de l’usine Cosumar de Sidi Bennour. Et d’ajouter, «Le site de Khemis Zemamra n’a pas été fermé puisque l’activité de conditionnement du sucre s’y poursuit, ainsi que les services de la direction Amont agricole. Les employés de la sucrerie de Zemamra sont des employés de Cosumar et ont donc continué à exercer à la sucrerie de Sidi Bennour».
Pour les agriculteurs, aucun changement n’a été opéré en raison du contrat de culture qui régit cette relation et qui définit les rôles de chacun. Ce contrat précise que l’agriculteur s’engage à produire la betterave et que Cosumar se charge de son acheminement de la parcelle vers l’usine où elle est traitée. La capacité de traitement plus importante de Sidi Bennour permet d’améliorer les conditions de déroulement de la campagne.
Compte tenu des opportunités de développement de la culture sucrière dans la région de Doukkala, Cosumar envisage une extension de ces infrastructures industrielles. «Le périmètre irrigué des Doukkala-Abda dispose actuellement d’un outil industriel modernisé qui permet d’accompagner cette production. Des projets industriels sont envisageables en vue d’accompagner la production si d’autres opportunités de valorisation des produits agricoles de la région se confirment.