C.R d’Ouled Hcine : Mauvaise gestion et de dilapidation de deniers publics ?

Le glas sonnera- t- il, enfin, pour une gestion communale cupide ?

Suite à des rapports de la province d’El Jadida adressés à la Direction générale des collectivités locales et à l’inspection générale du ministère de l’Intérieur, le ministre du dit département a dépêché une commission d’inspection qui a atterri lundi à la commune rurale d’Ouled Hcine. En effet, la gestion de cette commune rurale, en ces temps et on ne que l’assez décrié, ici, dans ces mêmes colonnes à plusieurs reprises, est l’objet d’interrogations multiples depuis l’investiture de l’actuel président. Aujourd’hui les langues se délayent pour évoquer, aisément, des affaires de mauvaise gestion et de dilapidation de deniers publics. « Il faut être bouffon ou masochiste, au pire des cas, pour mener sa commune, en un temps record, à un pareil état lamentable», déplore un élu de la majorité passé de l’autre côté. Sur le tas, la situation a empiré. Tous les piliers vitaux d’un patelin bien structuré sont détruits. L’anarchie, le copinage, le favoritisme et les intérêts personnels sont devenus, par la force des choses, monnaie courante dans tous les services.  En un mot, la commune d’Ouled Hcine est au bord du gouffre. Cette situation fort déplorante avait poussé des élus de l’opposition et certains de la majorité à adresser  requête sur requête au ministère de tutelle et aux autorités provinciales d’intervenir pour sauver cette commune de l’emprise folle d’un président « sans scrupules », qui était sans le sou avant son élection président, et d’un fonctionnaire « maestro » réputé par ses manipulations machiavéliques et ses extravagances et qui mène le beau et le mauvais temps au sein de cette collectivité locale transformée en un vivier de saleté, d’immoralité, de débauche et d’anarchie. La commission d’inspection, taxée « de commission de routine » par le fonctionnaire, cerveau des sales manipulations, a entamé, selon certaines sources sûres, le lendemain, son travail d’une manière rigoureuse laissant entrevoir, comme déclaré par le véritable « maître à bord » dans cette commune, qu’elle n’est pas venue pour s’amuser. Les dossiers de plusieurs services- clés sont sérieusement épluchés et des fonctionnaires sont interrogés. Les anomalies seraient criardes, puisque plusieurs dossiers techniques, selon toujours les mêmes auraient été saisis. Les membres de la commission seraient même parvenus, dès le premier jour de leur enquête, que la gestion communale est cavalière et unilatérale. Et on ne peut s’étonner ! Les graves reproches de dilapidation des deniers publics des opposants, que les inspecteurs devraient entendre, sont nombreux. Notamment ses faramineux frais de déplacement et les excessifs frais du carburant et de communication. A cela, ils ajoutent la piètre qualité des travaux de certaines réalisations effectuées malgré leur coût élevé comme c’est le cas de la route reliant Barrakate Hcina à Chlouha et qui est actuellement dans un état défectueux malgré les 320 millions de centimes engagés. Le même problème, avancent les opposants, est entrain de se répéter au centre de Sebt Douib. Le président aurait signé en mars 2011 l’arrêt de l’exploitation d’une carrière sur la route d’Ouled Aïssa. Le cahier des charges prévoyait la réfection de la route détériorée par la société exploitante. Rien de ceci n’a été fait et le comble c’est que la société continue toujours à exploiter cette carrière ! Comment et pourquoi, seuls Dieu, le président de la commune et les responsables de la société le savent ! Les études de projets ne finissent jamais. Seulement, au lieu de lancer des marchés appropriés, il sollicite un cabinet de topographe qui n’est pas habilité pour ce genre de travail. Mais qui le soumet à un bureau d’études spécialisé. Pourquoi ce détour doit- on se demander. Le règlement s’opère l’année par 02 bons de commande de 20 millions de centimes chacun. Faites le total de 5 ans. Ouled Hcine est à bout de souffle, exsangue, martyrisée et taquinée par quelques élus peu scrupuleux allant jusqu’à exploiter, à travers leurs associations, des dons de l’OCP à des fins diaboliques. C’est une commune socialement et politiquement sinistrée avec la dilapidation folle de ses deniers dans des projets- bidon, des réaménagements successifs   et interminables.  L’anarchie qui y règne est indescriptible. Sur un tel terreau en déliquescence avancée, toutes les voix se sont estompées au profit d’une et d’une seule. Celle de l’absurde administratif révélé par une désorganisation et une désarticulation   qui frôlent les limites de la catastrophe rurale hallucinante. Objet de plusieurs plaintes et requêtes auprès de l’intérieur et de la justice, le président n’a été jamais inquiété jusqu’ici. Les autorités locales, en la personne de l’ex- chef de cercle qui en aurait profité énormément et de l’ex- Khalifa du Caïd d’Ouled Hcine, l’avaient « protégé » si bien que le président s’était taxé d’être devant ses opposants et devant une population frustrée d’un président « puissant et intouchable » qui aura beaucoup de mal à masquer son incompétence en matière de gestion, ses extrapolations et ses actes illégaux. L’opinion publique locale est maintenant convaincue qu’il n’est pas aussi puissant qu’il le prétend. Elle est convaincue, maintenant plus que jamais, que le glas a sonné pour ce président qui mène une vie de folie alors qu’il ne possède pas de ressources financières dans sa vie personnelle.  Ni fonction ni activités professionnelles ni biens ! Mais, il y a, toujours, une justice quelque part doit- elle penser maintenant. L’urgence est de redorer le blason de la gestion des deniers publics. Ce blason, qui s’est terni avec le temps. Et le contribuable a besoin de plus de transparence quant à l’utilisation que l’on fait de son argent. L’autorité de tutelle, pour ne pas donner raison à ces responsables qui se déclarent, à qui veut les entendre, qu’ils sont protégés par des responsables influents dans la province d’El Jadida et par le PAM, étiquette politique du président, se doivent de montrer que personne n’est au- dessus de la loi.