El Jadida, prétendument qualifiée dans les années 70 de : « ville la plus propre du Maroc », continue toujours et surtout cet été à surprendre par son aspect délaissé. Force est de constater que la situation ne s’est pas améliorée. Bien qu’une nouvelle société ait remporté le contrat de la collecte des ordures ménagères et du nettoyage de la ville. Par conséquent, El Jadida apparaît taguée de partout, abandonnée aux immondices, en plus des chantiers qui s’étalent partout et mettent un désordre certain. Alors, El Jadida est-elle obligée et contrainte à être une ville sale ?
Indiscutablement, la saleté s’étend dans tout le centre de la ville, aux abords de la gare routière, dans les grandes artères et places, dans tous les coins un peu discrets, aux abords des poubelles, aux carrefours… Pis encore, même les parcs et les espaces verts croulent sous les immondices, au quotidien les habitants doivent vivre avec elles. La municipalité et la société du nettoyage ne semblent pas avoir pris conscience du phénomène. Par endroits, on se demande en effet si les services des éboueurs et du nettoyage existent, ou s’ils sont en grève illimitée…
Cela devrait inciter Monsieur le directeur de la société à rendre visite aux quartiers populaires… Car, il faut bien qu’il le sache, loin de tout ton sarcastique, et de sourire béat, la plupart des rues de la ville ainsi que les places El Kasmi et El Hansali sont devenues des dépotoirs, voire même, des décharges communales annexes… Sans commentaires !
Pourquoi donc El Jadida a-t-elle l’air d’être abandonnée à elle-même dans l’amoncellement des déchets, tant de détritus de toutes sortes ?
Et toutes ces anomalies ne semblent pas le moins du monde inquiéter nos vaillants gérants de la ville ! … Et pourtant… le centre de la Deauville Marocaine est en permanence encombré de déchets de toute sorte. Pourquoi ? Parce qu’à l’absence de sens civique élémentaire de certains de nos concitoyens s’ajoute une politique incohérente des responsables de la société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage :
– insuffisance de poubelles publiques. Résultat : tout se retrouve sur le trottoir…
– omission du nettoyage et du lavage des bennes.
– moyens insignifiants octroyés à la propreté publique et à la sauvegarde de l’environnement surtout pendant la période estivale.
– absence totale de surveillance et de répression des incivilités.
– politique inadaptée de la collecte des immondices.
Eh! Oui! La capitale des Doukkala est devenue sale après le départ de l’ancienne société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage. Tout le monde le sait, le voit et le sent, surtout durant cette saison estivale. Les rues et ruelles des quartiers populaires sont jonchées de déchets ménagers. Les alentours des marchés Allal El Kasmi et Bir Brahim sont de plus en plus impraticables. Les trottoirs sont envahis par des étalagistes qui n’ont que leurs intérêts en considération et qui jettent leurs déchets à coup de balai à l’heure de la fermeture hors de leurs boutiques. Les eaux de ruissellement stagnent sur des routes défoncées par des travaux exécutés par la régie de la distribution d’eau et d’électricité.
La situation est “préoccupante”, a diagnostiqué un ancien Jdidi. La société actuelle chargée du nettoyage de la ville a échoué sur tous les plans. Elle n’applique que la politique du ” maquillage sur la morve” “On dirait que nous sommes dans une poubelle” a-t-il fait remarquer. Un autre Jdidi a jugé que la situation avait “empiré” cet été dans une ville jugée jadis, coquette. Cette évolution est inquiétante pour une capitale appelée à jouer un rôle important dans la promotion du tourisme. On ne comprend pas pourquoi après le départ de l’ancienne société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage la situation est devenue préoccupante et le ramassage ne se fait en général qu’entre 10 H et 14 H en ce qui concerne les quartiers pauvres. Mais en fait, que fait le responsable de cette actuelle société? Et le chef de service, le marocain, voit-il ce qui se passe?
Les habitants d’El Jadida des années 50, 60, 70 se souviennent de l’époque où il faisait bon vivre dans la capitale des Doukkala. Dans les années 50, 60, 70, El Jadida était propre et les gérants de la ville de ces époques imposaient des sanctions aux populations délinquantes. Il s’agissait d’un travail d’intérêt général d’embellissement et d’assainissement de la ville d’El Jadida, « Le Deauville Marocain». Les Jdidis d’une cinquantaine d’années et plus n’ont rien oublié de l’époque où la Sirène des plages portait ce surnom.
Il est temps que les pouvoirs publics remettent de l’ordre dans cette ville. Si les anciennes politiques d’assainissement de la ville ont porté leur fruit en leur temps, pourquoi ne pas revenir sur ses points positifs ? Il est aussi temps de “dépolluer” nos mentalités de leurs effluves d’indifférence et d’irresponsabilité, en vue de construire un cadre d’existence dont chaque personne serait responsable.
Notre ville est le miroir de nos mentalités. Nous les changerons quand nous aurons pris la peine de changer les structures profondes de ces mentalités.