Les dégâts, subie  notre ville El Jadida, sont énormes. Elle souffre de tous les excès et débordements, notamment les saletés qui ont envahi tous les espaces. Cela devra donner matière à réaction pour les gestionnaires de la ville « élus » afin d’engager une opération de coup de point de propreté et de la libération du domaine public dans une première étape, pour ensuite inscrire dans la durée une action qui devra mettre fin au chaos qui a jusqu’ici régné.

On a toujours dit, l’été  est celui de tous les excès. Cela se vérifie à plus d’un niveau. Notre ville, El Jadida, en atteste avec tout ce qu’elle a subi comme dégâts durant la période d’été.

Nuits et jours, elle est soumise à l’incivisme d’une population qui fait peu de cas du milieu dans lequel elle vit. Ceci sans parler de ces hordes de malfaisant qui mettent tout à sac sur leur passage. Rien n’a été épargné, grandes artères, places, rues et ruelles, espaces verts, plage, etc… La ville d’El Jadida est sans doute celle qui a souffert le plus de ces outrages non stop.

Le matin, elle présente un visage de désolation avec ses artères et ses espaces tous jonchés de toutes sortes d’ordures. Elle est devenue, au cours des premiers mois d’été, sale, très sale, la capitale de la province. Et rien ne peut décrire son état, on ne peut plus rebutant. Aucune rue n’a échappé à la vindicte acharnée de ces êtres que rien ne peut retenir dans leur élan destructeur. La rue Bendagha, derb Lafkih Belhaïba, derb Ben Driss, derb Moulay Ahmed Tahiri (près de Zrtouni), derb Barkaoui où se trouve les maisons des grands Âlems Si Tadili et Si Tachfini,  la place Mohammed V en face du théâtre Mohammed Saïd Afifi, la place El Hansali, la place Allal Kasmi, Saâda, Assalam, Sfa, Tikni, la place Abdelkrim Khattabi, l’avenue Mohammed Rafii, rien que des amoncellements de saletés dégageant des odeurs nauséabondes. Les avenues Mohammed V, Mohammed  IV et Hassan II n’ont pas elles aussi échappé à cette déferlante de sauvagerie, nocturne notamment, devant ces cafés à terrasses où leurs propriétaires qui en tirent les meilleurs gains ne daignent même pas donner un coup de balai à cet espace qui leur rapporte tant d’argent. C’est inqualifiable comme comportement de la part non seulement des clients propriétaires, mais surtout des propriétaires, des autorités et des élus.

En faisant le tour des petites ruelles du côté de la rue Molière, c’est un autre genre d’agressions auquel vous avez rendez-vous, celui des relents de pisse faits dans certains recoins, comme c’est le cas derrière la gare routière et tout autour du théâtre Mohammed Saïd Afifi et de la poste principale. Ces recoins sont des lieux, on ne peut plus, infects, tout y est, notamment les restes de nourriture aux odeurs pestilentielles.

Cela dit, tout ce que nous venons de relever ne représente rien du spectacle que vous offrent le marché Bir Brahim (Lalla Zahra) et ses environs, Daggaga. Avenue Zerktouni, places Allal Kasmi et El Hansali etc…C’est indescriptible comme état. Tout y est avec cette particularité bien propre à ces artères, celle des marchands ambulants (étalagistes) (Ferrachas) qui, pour ne pas perdre l’espace où ils étalent leurs marchandises, certains d’entre eux dorment sur place sur les cartons improvisés pour exposer, tôt le matin, tous ces produits qui ont envahi le pays et dont on ne sait d’où ils viennent. C’est un spectacle qui vous rappelle ces images qu’on voit à Calcutta, à Kaboul ou à Dacca.

El Jadida, la reine des plages, est devenue une cité où tout est permis et où règne un chaos total du fait de ces hordes qui l’ont prise en otage pour lui imposer leur diktat. Sans parler de ces agents, censés faire respecter la loi, qui reçoivent leur part du gâteau.

La propreté, messieurs les gouvernants et les élus, ne peut faire l’objet d’aucun compromis, ni non plus de cette complaisances à laquelle nous assistons chaque jour envers les contrevenants et les hors-là -loi.

L’occasion d’engager une opération de grande envergure pour anoblir un tant soit peu notre ville est on ne peut plus propice avec la fin de l’été et le peu d’activité qui s’ensuivra en ces temps de grande chaleur. Cela devra servir de point de départ pour une action qui ne saura souffrir d’aucun répit.