Indiscutablement, la saleté s’étend dans tout le centre de la ville, aux abords de la gare routière, dans les grandes artères et places, dans tous les coins un peu discrets, aux abords des poubelles, aux carrefours… Pis encore, même les parcs et les espaces verts croulent sous les immondices, au quotidien les habitants doivent vivre avec elles.  La municipalité ne semble pas avoir pris conscience du phénomène. Par endroits, on se demande en effet si les services des éboueurs et du nettoyage existent, ou s’ils sont en grève illimitée…

Quant à la Cité Portugaise, elle brille par les nombreux tas d’immondices adossés constamment aux murs. C’est là un haut site touristique, qui devrait inciter Monsieur le président du Conseil Municipal, à rendre visite souvent aux quartiers populaires… Car, il faut bien qu’il le sache, loin de tout ton sarcastique, et de sourire béat, la plupart des rues de la ville ainsi que les places El Kasmi et El Hansali sont devenues des dépotoirs, voire même, des décharges communales annexes… Sans commentaires !

Pourquoi donc El Jadida a-t-elle l’air d’être abandonnée à elle-même dans l’amoncellement des déchets, tant de détritus de toutes sortes ?

Les habitants d’El Jadida des années 50, 60, 70 se souviennent de l’époque où il faisait bon vivre dans la capitale des Doukkala.

Dans les années 50, 60, 70, El Jadida était propre et les gérants de la ville de ces époques imposaient des sanctions aux populations délinquantes. Il s’agissait d’un travail d’intérêt général d’embellissement et d’assainissement de la ville d’El Jadida, « Le Deauville Marocain». Les Jdidis d’une cinquantaine d’années et plus n’ont rien oublié de l’époque où la Sirène des plages portait ce surnom.

Il est temps que les pouvoirs publics remettent de l’ordre dans cette ville. Si les anciennes politiques d’assainissement de la ville ont porté leur fruit en leur temps, pourquoi ne pas revenir sur ses points positifs ? Il est aussi temps de “dépolluer” nos mentalités de leurs effluves d’indifférence et d’irresponsabilité, en vue de construire un cadre d’existence dont chaque personne serait responsable.

Notre ville est le miroir de nos mentalités. Nous les changerons quand nous aurons pris la peine de changer les structures profondes de ces mentalités.