Les journées de l’investissement à El Jadida
Métiers d’avenir : Services, Offshoring, Industrie
Le cap est bon. Tous les indicateurs économiques sont au vert prometteur dans la Province d’El Jadida. Assurément, la feuille de route, tracée depuis quatre ans et dont l’esprit est de revitaliser cette entité territoriale pour en orienter la destinée vers son positionnement en tant que plateforme d’investissement par excellence au niveau national, a atteint un degré de maturité des plus avancés.
Et c’est dans le sillage de cette trajectoire de réussite que se sont tenues, le Jeudi dernier, à Mazagan Beach Resort, les journées d’investissement, sous le thème « Métiers d’avenir d’El Jadida », organisées conjointement par la province d’El Jadida, le Centre Régional d’Investissement et la CGI.
Il faut reconnaitre que si aujourd’hui on estime que l’heure est au bien des plus positifs, il n’en demeure pas moins que la machine économique ne se suffit pas de la seule force d’inertie qui la propulse. Elle est impérativement dans le besoin constant d’être huilée, réajustée et renforcée afin qu’elle puisse conserver sa dynamique et sa compétitivité dans une course d’élites qui a un départ visible mais dont les lignes d’arrivées sont largement extensibles.
Ainsi donc, c’est en réponse à cet appel d’air revigorant que les organisateurs de ces journées, présidée par le Gouverneur de la Province M. Mouâad Jamaï, ont initié cette rencontre ayant regroupé autour de la même table, les autorités de tutelle, les services et organismes concernés par la chose économique ainsi qu’une panoplie d’investisseurs. Objectifs ? Tour d’horizon autour de sujets relevant du Marketing territorial, de la promotion de l’offre des partenaires, de la création d’un espace d’échange entre professionnels et du renforcement du réseautage.
Il faut souligner que parallèlement aux autres acquis enregistrés dans le domaine de l’agroalimentaire, en matière de tourisme ou encore au niveau de l’art de vivre, la province d’El Jadida a indéniablement confirmé son destin d’incontournable nouveau fer de lance de l’industrie nationale.
Dans ce cadre là, le secteur de l’industrie chimique et para chimique accapare une place prépondérante dans l’économie locale. L’OCP, le leader mondial de la transformation du phosphate, a implanté sur environ 1375 hectares, plusieurs unités industrielles pour son propre compte ou pour des joint-ventures de l’Inde, du Pakistan, de la Belgique,… D’autres industries lourdes et à fortes valeur ajoutée se sont installées sur ce territoire : La production de l’acier, la production d’énergie, la transformation des fertilisants, le broyage du ciment et de la barytine, le stockage du gaz, et le nouveau venue, l’industrie automobile, en plus des dizaines de PME et PMI qui gravitent autour de cette grande industrie et profitent du développement du secteur en général. Les exportations du secteur atteint 20% du national, l’investissement connait un engouement sans précédent, 27% des IDE injectés dans l’économie nationale sont investis à El Jadida.
L’avenir des métiers des services est également de mise sur ce territoire. Une offre foncière est dédiée et les ressources humaines sont qualifiées pour ce genre de métiers. Intelcia, le premier opérateur de l’offshoring sur El Jadida est très fier de sa réussite grâce essentiellement aux jeunes d’El Jadida.
L’implantation d’une panoplie d’opérateurs économiques dans cette région est le fruit d’une matrice de facteurs de compétitivité. L’infrastructure est l’élément fort de cette matrice. Le port de Jorf Lasfar avec ses caractéristiques internationales, la voie ferrée, l’autoroute, l’aéroport à 40 mn, la connectivité terrestre avec les grands centres de production et de consommation nationales, en plus de la disponibilité du foncier équipé dernière génération et les ressources nécessaires au développement.
Un autre ingrédient essentiel dans cette matrice de facteurs, est l’élément humain. La jeunesse est de nature réceptive des nouveautés et s’adapte facilement aux réalités et exigences du milieu industriel. Les écoles de formation en préparent des centaines chaque année et qui trouvent de l’emploi dans les unités industrielles de la région. Toutes ces forces sont vérifiables sur le terrain. Le nombre de poste effectivement créé, uniquement via l’ANAPEC, atteint 4834 postes en 2014. 32 entreprises ont bénéficié de Moussanda et Imtiaz. En matière d’investissement, le Centre Régional d’Investissement, selon son Directeur M. Bouchaib Erraziki, a instruit favorablement un portefeuille de 89 projets au niveau d’El Jadida durant l’année 2014, soit une augmentation de 117% par rapport à 2013. Un tel taux de croissance, de trois chiffres, confirme donc la tendance attrayante de cette ville. Lesdits projets permettront l’injection de 13,7 Milliards de dhs. L’industrie en constitue 10,6 Milliards de dhs. De l’analyse des réalisations du CRI depuis 2011, ressort que l’industrie atteint un degré d’attractivité mature.
L’investissement dans ce secteur est de 42% des investissements injectés durant les 4 dernières années. En guise de conclusion, El Jadida constitue bel et bien le fer de lance de l’industrie marocaine. Sa valeur ajoutée déclinée essentiellement des grands champions, mais également de la PME/PMI. Ces derniers, le nombre d’opérateurs industriels marocains et étrangers qui visitent le CRI, qui prospectent et/ou qui réalisent des projets d’investissement, ne cesse de croitre. Les opportunités n’attendent personnes. Leurs exploitations sont à la portée. C’est une invitation ouverte, ajoute le Directeur du Centre Régional d’Investissement.
Pour conclure, disons tout simplement et en toute confiance qu’aujourd’hui, il s’avère que ces paramètres très évocateurs permettent à ce territoire de construire une image de marque et un label de « plateforme d’investissement par excellence du Maroc », qui atteint un degré de maturité important. Le potentiel d’attirer des investissements du Maroc et de l’étranger est nettement visible.