Ces arbres décoratifs, plantés au début du protectorat, n’ont malheureusement pas échappé à la pression urbaine et son fléau associé
Près du lycée Ibn Khaldoune, et entre l’intersection de la rue Anatole France et la rue Ibn Zaydoune, dans l’ancienne villa de l’ingénieur municipal de Mazagan, M. Vinet, on vient arracher et de massacrer des palmiers, genre Washingtonia pour faire place à de nouvelles constructions. «Nous avons grandi avec ses palmiers vieux de plus de 70 ans. C’est une honte. Cet arrachage est-il illégale ? Ainsi la municipalité contribue-t-elle à la protection de l’environnement !!! », dénonce un ancien professeur retraité du lycée Ibn Khaldoune
On n’oubliera jamais ce que nous avait dit un jour un vieux Mazaganais : « Je ne comprends pas pourquoi certains résidents d’El Jadida, je dis bien El Jadida et non Mazagan, ont cette phobie d’abattage des arbres. Bons nombre d’arbres de Mazagan ont disparus… Quel est donc le rôle des autorités locales et du conseil municipal
Les autorités provinciales et locales ainsi que le conseil municipal ont la responsabilité d à appliquer la loi en matière d’abattage d’arbres en milieu urbain, notamment le dahir du 30 juin 1916
Selon la législation nationale, l’abattage, le déplacement ou la transplantation d’un arbre nécessite une demande de l’intéressé exposant les motifs de ce déplacement (entrée de maison, de garage, de magasin, etc.). Après cette demande, une commission locale se déplace sur les lieux pour établir un constat et prendre une décision. S’il y a gêne, les services de la ville se chargent de l’abattage, à condition que le concerné veille à compenser l’arbre abattu par l’implantation par 20 autres ailleurs, ou du déplacement. Si aucune destruction n’est justifiée par la commission, il est demandé à la personne concernée de s’abstenir de toucher à l’arbre sous peine de poursuites légales. Les palmiers, eux, sont protégés par un dahir royal. On va dire que les palmiers arrachés seront transplantés
Cependant, il faut signaler que bon nombre de palmiers ont été transplantés dans d’autres espaces, mais ils ont été négligés et ont agonisé dans l’indifférence des responsables, par manque d’irrigation. C’est ce qu’on peut qualifier du contournement de la loi ! Un véritable massacre écologique se poursuit à El Jadida