« Le mouton coûte-t-il vraiment cher ? ». On ne saurait donner une seule réponse à de telle question. En effet, beaucoup de facteurs déterminent le prix du mouton, surtout pendant ces derniers jours qui précèdent l’Aïd El Kébir. Il ya d’abord les frais qui ont été consentis durant toute l’année par le fellah qui attend, entre autres occasions, l’Aïd El Adha pour amortir les dépenses engagées, lesquelles sont estimées de 500 à 600 DH par tête d’ovin.
Ces dépenses comprennent l’argent des moutons, ensuite les frais du transport et de séjour des éleveurs et de leurs moutons pendant les jours qui précèdent l’Aïd El Kébir.
Les intermédiaires et les fraudes
Deux autres facteurs déterminent les prix des moutons et la loi de l’offre et de la demande. Généralement, et tout le monde le reconnaît, ce sont les « chennakas » (intermédiaires) qui font flamber les prix. Beaucoup de ces individus profitent de l’occasion pour gagner le maximum d’argent. Heureusement que les points de vente au kilo vif sont prévus dans les fermes et les grandes surfaces et que les prix sont plus au moins homologués. Mais là aussi, il faut faire attention à la fraude. Poids gonflés par « pompe de gonflage», erreur de calcul, dopage de la bête et beaucoup d’autres formes de tricherie. Reste la loi de l’offre et de la demande. Celle-ci reste déterminante. Mais elle est fort instable. Elle peut jouer en faveur du client et l’expérience l’a bien prouvée plusieurs fois.