Dans un pays prônant la « Mouatana » à cor et à cri, qu’attendons-nous enfin pour  généraliser la couverture sociale à tous les citoyens ?

A quel genre de   « Mouatana » , doit-on nous attendre, lorsque le citoyen,  le « Mouatine » en question,   crève “tranquillement” dans son petit coin, sans personne pour lui venir en aide, ou de lui  payer, ne serait-ce  qu’une piqûre d’insuline ? 

Que c’est triste de croiser chaque jours ces marocains tendant la main et allongés à même le sol !

Que c’est triste de lire chaque jour dans nos journaux  des « appels aux âmes charitables » émanant de ces laissés pour compte !

 Ils ont pour particularité, cette ressemblance du regard. Des regards  vides de toutes expressions et  qui vous fixent, sans réellement vous voir.

Des compatriotes  semblant demander de l’aide sans vraiment  y croire. Mais  le font tout de même, comme pour  s’accrocher  à   leur  ultime espoir.

Des citoyens atteints de maladies dont les soins dépassent de loin leurs maigres moyens et qui subissent et souffrent dans l’indifférence de toute une société…musulmane.

Parmi les maladies qui grèvent le maigre budget de nos citoyens:  les insuffisances rénales. Chaque séance coûte 700-800 DH, et chaque malade en a besoin de trois séances par semaine en moyenne.

Un calcul des plus sommaires, démontre que pour se soigner, un patient a besoin d’au moins  10.000 DH par mois. Une somme hors de portée de la majorité des bourses marocaines.

*      En ce qui concerne les mutualistes  bénéficiant d’une assurance maladie,  si le nécessaire est fait, le confort et le réconfort du malade sont des notions encore ignorées par la majorité de nos cliniques.

*      A la polyclinique d’El-Jadida, à titre informatif, un malade passe en moyenne, quatre heures, allongé sur un lit. , son  remplacement par le patient suivant, se fait sans que l’on procède à aucun changement des draps. Pourtant cela peut facilement se faire lors du quart d’heure  que  nécessite le nettoyage de l’appareil et sa désinfection, entre deux malades.

Pire encore, pendant qu’un patient est branché aux machines, celui  allant le relever ou  venant de lui céder la place, déjeune  juste en face de lui… forcé d’admirer le triste spectacle malgré lui.

Vrai que ces malades ont au moins la chance  de  bénéficier de soins, mais est-ce une raison pour négliger leur confort ?

Que perdrons-nous à aménager un petit espace pour les repas de ces malades ?

Que ne coûtera t-il de changer les draps entre deux malades ?

N’avons-nous pas affaire à des patients à la santé fragile et au moral parfois à plat.?

Faute de pouvoir offrir mieux, que nécessitera t-il à notre Oumma Musulmane,  d’offrir à ces malades… un peu d’amour et de compassion?