Tnine Chtouka et Sidi Ali Benhamdouche, les deux villages oubliés

Situées respectivement à 18km et à 32 km d’El Jadida, les deux localités de Sidi Ali Benhamdouche et de Tnine Chtouka souffrent d’un véritable retard en matière d’aménagement urbain.

Tnine Chtouka et Sidi Ali Benhamdouche présentent un piètre visage à leurs visiteurs. Mal entretenus et sales, ces deux bijoux de la nature ont pourtant tous les atouts qui leur permettraient de devenir de jolis villages touristiques.
La faute n’incombe pas à la nature, mais à l’homme qui les a abandonnés. Une simple promenade à l’intérieur de ces petits villages permet de se rendre à cette triste évidence : le visiteur est confronté à un état d’hygiène des lieux des plus déplorables, les trottoirs et les rues sont malpropres et les restaurants, plutôt des gargotes, manquent également d’hygiène. Cet état de fait exaspère au plus haut point les citoyens de ces deux communes. Certains d’entre eux se disent marginalisés et abandonnés et ne comprennent pas que leurs villages soient dans un tel état de délabrement. Ces mêmes villageois considèrent que «les élus locaux ont complètement marginalisé ces deux localités». Et pour cause, la détérioration du cadre de vie des Chtoukis demeure toujours à l’ordre du jour, même si la situation dure depuis longtemps. En effet, n’importe quel habitant de ces deux localités a toutes les difficultés pour rentrer chez lui en raison de l’état de délabrement et de la situation des routes. Quant à la chaussée, quand elle existe, elle est parsemée de crevasses et de nids-de-poule qui se transforment, dès qu’il pleut, en de véritables mares boueuses. De même pour les ruelles qui ne comportent aucune trace de dallage ou bitumage. Selon les habitants, les deux commune n’ont fait l’objet d’aucune opération de bitumage de leurs ruelles depuis leur création à ce jour.

Bref, une multitude de contraintes auxquelles s’ajoute l’absence criante d’infrastructures, de quelque nature qu’elles soient. Les deux villages ne comportent aucune structure culturelle ou sportive. Les habitants souffrent aussi d’une monotonie et d’un désœuvrement constant. Il faut dire que si les assemblées locales se succèdent à la tête de la commune, avec une myriade de projets d’aménagement urbain et autre, les divers quartiers et rues restent cependant comme figés dans le temps. Finalement, les citoyens, las de frapper à toutes les portes, découragés par des promesses sans suite, ont toutes les raisons de réclamer vigoureusement leur part des projets de développement. 

Et  même si ces deux communes disposent d’un potentiel d’un grand intérêt du point vue diversité biologique au niveau de la flore. Toutefois, ce potentiel de biodiversité est encore mal connu, mal géré et non protégé. Le patrimoine naturel de ces deux zones, surtout à Oualja, fait face à un taux plus élevé de déboisement et de salinité. Actuellement dans la côte, les formations forestières n’existent presque que sous la forme de lambeaux résiduels reculant sans cesse. Les gros problèmes relatifs à la gestion des forêts et, plus généralement, des ressources arborées et de l’environnement sont étroitement liés aux aspects concernant la mise en valeur des terres pour le développement agricole et l’approvisionnement en bois. Car les élus ne pensent qu’à leur propre intéret.


 

 

Pénurie d’eau potable dans plusieurs douars

La plupart des habitations dans les douars des deux communes rurales de Tnine Chtouka et Sidi Ali Benhamdouche, dans la région de la province d’El Jadida, ne sont pas alimentées en eau potable. Aucune adduction de l’Office national de l’eau et de l’électricité n’a été mise en place.
Les habitations ne sont pas programmées dans le cadre du Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales (PAGER) mené au niveau de la province. Ainsi, à l’heure actuelle, l’eau consommée par les habitants provient en partie des puits qui sont touchés par la salinité. Pis encore, ces habitants sont obligés de pousser de petits chariots bricolés à la va-vite, trimballant de grands bidons pour se ravitailler en eau potable, sans parler des longues attentes devant les points d’eau.