Il y a quelque temps, à l’occasion du 15ème anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, nous assistions avec grande joie à l’inauguration d’un espace de formation au sein du club Difaâ Hassani d’El Jadida (DHJ), section tennis. Ce projet financé par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) à hauteur de 600 mille DH, vise à encourager la pratique du tennis parmi les jeunes de la province d’El Jadida. Nous avons cru que tous les jeunes, même ceux issus des familles non aisées, auraient le droit d’exercer ce genre de sport. Mais nous avons ensuite vu que nos vœux ont été  inassouvis, éphémères et nos ses rêves sont partis en fumée. Ainsi, le slogan que tous les enfants de toutes origines sociales ont accès au club n’est qu’hypocrisie qui va bien au-delà. Car les enfants dont les parents ne peuvent pas financer la formation ne peuvent accéder au club. Et pourtant, le club doit appartenir par principe à tous.

Et voici que maintenant surgit une nouvelle affaire qui oppose certains adhérents du club à une gérante du café du club qui s’est arrogé tous les droits, se donnant quasiment la dignité romaine d’un dictateur de Carthage. Cette femme chasse tous les adhérents de la salle de restaurant parce qu’elle l’a transformée en salle des fêtes publiques et d’animations sans que le club ne touche le moindre centime des bénéfices réalisés. Aucun adhérent n’a le droit de lui faire même pas une petite remarque sinon il est renvoyé par le président sans avis du comité.

Quelle mouche a donc piqué cette gérante de café qui n’hésite pas à défier ouvertement tout le monde en imposant ses propres lois en termes de gestion et qui n’en fait qu’à sa tête ?

De ce fait, il paraît que le président, qui profite de sa qualité de magistrat, agit comme bon lui semble, sans se référer à la loi et aux statuts du club. Car il a donné la gérance de la salle du restaurant à cette « dame de fer » sans respecter les normes légales ( procès verbal de la décision prise par le comité- lancement d’un appel d’offre pour donner la chance à d’autres personnes qui veulent payer plus, établissement du contrat de gérance…). Rien n’est fait de tout cela.

Selon les témoignages de certains adhérents, la gérante de ce café loue le café pour un montant de 3000 DH et reçoit chaque mois une mensualité de 4000 DH. Qui peut nous expliquer  « cette salade » ? En plus, la consommation d’eau et d’électricité reste à la charge du club (sic !). Alors, pourquoi ne pas lancer un appel d’offre, en ce qui concerne la location de ce café, dans les normes en vue d’améliorer la ressources financières du club à travers une gestion transparente du café et de la salle en mesure de contribuer à la compétitivité et au développement, tout en assurant les prestations de meilleur qualité et au moindre coût. Cette décision résultera d’une réflexion approfondie et de la recherche d’autres alternatives dans les normes tout assurant la transparence et les dispositifs de l’égalité des chances et de la compétitivité.

Le mystère s’épaissit donc au club en ce qui concerne cette gestion qui semble au-dessus des lois. Car cette gérante ne respecte même pas les droits des adhérents. Que se passe-t-il en vérité ? Pourquoi de pareils agissements et, surtout, que font les dirigeants supposée vieller  à la bonne gestion du club?

Selon plusieurs habitués du club, la gérante a le soutien inconditionnel du  président sans aucun respect des droits fondamentaux des adhérents et des pratiquants. Et de ce fait, l’ambiance au club devient invivable. Si les choses ne changent, beaucoup d’adhérents vont quitter le club.

Et au lieu d’ouvrir des fronts partout, le rôle d’un président est d’être plus rassembleur et meilleur communiquant, et qu’il soit davantage impliqué et non d’une manière très autoritaire.

Nous tenons à dire que tout ce que nous avons mentionné n’est pas fait pour dynamiter le Tennis-club DHJ, mais bien pour sa gestion dans de bonnes conditions et satisfaire pleinement les adhérents du club.