Dans une ville  donnant l’impression d’être abandonnée par ses élus ; une ville  ou tout un chacun, donne l’impression d’être en mesure d’accomplir tout et n’importe quoi, pourvu qu’un petit bakchich accompagne son « action » ;  se réveiller un beau matin et découvrir qu’on est entrain d’installer des feux de signalisation dotés  de temporisateurs de compte à rebours, nous fait presque froid dans le dos aujourd’hui.

Non que nous soyons  des oiseaux de mauvais augure, prêts à critiquer toute bonne action entamé par nos « responsables » ; non que nous sommes devenus sceptiques à tout acte de modernisation entamé dans cette  ville ; mais force est de constater  que nos responsables, nous ont habitués par le passé, à leur politique de tâtonnement et d’ expérimentations : travaillant sans  agenda, ni feuille de route préétablie,  ils ont réussi à nous convaincre, de  ne savoir ni où  vouloir  aller, ni quoi vouloir accomplir…

Comment un citoyen jdidi pourra-t-il applaudir  cette action, quand les nids de poules sont légion dans les routes qu’il est obligé d’emprunter au quotidien  et les dos d’ânes placés de manière sauvage et sans véritable respect des lois régissant leurs emplacements ?

Comment pouvons-nous applaudir  l’installation des temporisateurs de compte à rebours, lorsque nos routes sont squattées par  des ferrachas,  des gargotiers cuisinant parfois à même la chaussée, sans que cela  gêne le moins du monde, nos décideurs et encore moins, la police chargée de la circulation ?

Et justement, de quelle circulation parle-t-on, lorsque le malheureux automobiliste, doit aussi composer  avec un piéton acculé  à slalomer, malgré lui et à ses risques et périls, au milieu de la circulation ?

Et c’est de cette ville, gérée par de tels décideurs, qu’on nous parle aujourd’hui de grands changements allant prochainement  avoir lieu à El-Jadida et qui nécessiteront des  milliards de centimes .

Une Aubaine !!!

Pour l’esthétique de la ville ou pour certains décideurs… ?

A voir le sort des « galeries Al Kalaâ », après une trentaine d’année du début des travaux ; celui de l’ancien ( pseudo) centre culturel ; les revêtements minables et frauduleux de nos routes et dont la « frêle croûte » casse aux premières gouttes de chaque saison des pluies ; le boulevard El Hansali carrelé à trois reprises pour devenir piétonnier, et ré-ouvert à chaque fois à la circulation, après engloutissement de milliards de centimes…on ne peut que craindre le pire pour l’avenir d’El-Jadida…et pour l’argent du contribuable.

Rappelons qu’en plus de  la généralisation de ses temporisateurs de compte à rebours, dont le coût  avoisinera les 200 millions de centimes,  on prévoit aussi le réaménagement du boulevard Mohamed VI, pour une enveloppe de 3,5 milliards de centimes et la place El Breija pour la somme d’ 1,2 milliards de centimes. Ces travaux précités doivent commencer en principe,  fin décembre de l’année en cours.

Tout cela est beau, sauf qu’entre le citoyen et les décideurs une ambiance de méfiance et de manque de confiance s’est bel et bien instaurée. La cause incombe à tous ces projets ayant foiré par le passé, pour  mauvaises gestions et autres malversations.

Prions, pour que nos décideurs nous donnent, au moins tort, pour cette fois-ci…Qui vivra verra. Mais en attendant, Allah Yaltaf ou safi.