Révolu le temps où, l’institution scolaire était très respectée et un lieu très sécurisé. Aujourd’hui, la violence vient surtout de l’extérieur. Elle est devenue plus dangereuse. Car le phénomène réside dans l’implication de jeunes non scolarisés. La plupart des victimes hésitent très souvent à porter plainte car elles craignent des représailles. Pis encore, le commerce de drogue expose les écoles à un grave danger.

Ainsi, les établissements scolaires sont devenus la proie de délinquants. Les faits divers et les histoires que se racontent les familles sont légion. Les élèves et les enseignants sont régulièrement exposés à des manifestations de violence : vols, agressions à l’arme blanche, racket, vente de drogue et harcèlement sexuel…

Une réalité soulevée par bon nombre d’enseignants et d’élèves qui  mentionnent que des étrangers à leurs établissements portent préjudice surtout aux élèves.  Des actes d’agression  sont accomplis aux alentours immédiats des établissements. C’est le cas des filles du lycée Abou Chouâïb Doukkali qui ont été accostées, à maintes reprises, non loin de l’établissement par “un chamkar” qui élit domicile, de temps en temps, dans un ancien entrepôt.

Face à cette situation, la vigilance des parents est nécessaire. Il est donc important d’interdire aux enfants de porter des objets de valeur, notamment de l’or. Car avec 5 lycées et 9 collèges à travers le territoire de la ville, la surveillance est quasi impossible. Par contre, elle est quasiment assurée à tout temps pour les fils et filles à papa de l’école Charcot comme si « les colons français » continuent à imposer leurs lois à El Jadida. Et dire qu’il n’existe plus de discrimination, d’inégalité et de système de castes !!

Certains parents estiment également que «le renvoi des élèves retardataires les met en danger car des jeunes agresseurs sont toujours à l’affût de la moindre victime. Des rondes de la police à proximité des établissements scolaires notamment à 8H, 10H, 14H, 16H et 18H sont salutaires pour préserver ces lieux du savoir.». D’autres ont la nette conviction qu’on ne peut pas renforcer la sécurité autour des établissements scolaires si on ne porte pas l’étiquette « Charcot ».

C’est pourquoi ils demandent au ministère de recruter des vigiles qui veillent en permanence aux alentours des établissements scolaires pour dissuader les délinquants et rassurer les élèves.

La toxicomanie fait des ravages dans le milieu scolaire

L’hydre de la drogue ne cesse d’étendre ses tentacules pour piéger de plus en plus de lycéens et de collégiens. La tentation et le plaisir restent derrière un nombre important de cas de consommation de la drogue sous ses différentes formes. La substance la plus utilisée chez ces lycéens et ces collégiens, garçons et filles, est la colle qu’ils inhalent, des psychotropes, des solvants différents tels que les colles à séchage rapide, les diluants de peinture ainsi que certains médicaments ou aérosols utilisés comme anesthésiques. Le modeste coût de ces produits les rend particulièrement attrayants pour plusieurs adolescents. Leur usage régulier crée, malheureusement, une addiction qui nécessite une augmentation de la dose pour obtenir l’effet désiré.

Cependant, il faut savoir que la consommation de la drogue chez l’adolescent représente un problème complexe. C’est pourquoi il est primordial de traiter ce dernier à partir de la réalité et des besoins de l’adolescent, qui a plus besoin d’écoute et de compréhension que de jugement et de condamnation.