Cité universitaire d’El-Jadida

El Jadida , une ville universitaire dont la renommée ne fait que grandir et émerveiller plus d’un ; d’autant plus qu’elle est devenue la destination d’étudiants aussi bien étrangers que nationaux. Et, comme la cité universitaire ne peut offrir l’hospitalité à tous, les Jdidis se sont, très volontiers, permis de combler le déficit flagrant d’hébergement. En effet, certains quartiers, surtout les quartiers limitrophes de l’Université Chouâib Doukkali, deviennent, en conséquence, les lieux élus des étudiants. Ainsi, le quartier EL BOUSTANE attire le plus la majorité de la population estudiantine qui vit à El Jadida.
Et comme l’informel demeure le mot d’ordre dans ces quartiers en matière d’hébergement, les étudiants et les étudiantes seront interceptés comme du bon gibier par des intermédiaires aussi voraces que rusés, sachant merveilleusement comment préparer et jouer de sacrées bourles, assistés de quelques sbires qui se prennent pour des gardiens de nuit, ou du jour, -il suffit de porter un gilet fluorescent et vous voilà gardien! – profitant conséquemment de la naïveté de ces garçons et de ces filles qui quittent pour la première fois le foyer familial.
Elles sont deux jeunes femmes qui se présentent comme des agents immobiliers les “seules capables de pouvoir leur venir en aide“, dans ce quartier EL BOUSTANE. Les propos que nous avions pu recueillir auprès des étudiants et étudiantes ayant été roulés, nous poussent à crier haro sur certaines pratiques illicites et combien préjudiciables à la vie de cette population estudiantine qui est, pour le moins qu’on puisse dire, vulnérable si tant et bien que le nombre de victimes ne fait qu’augmenter en l’absence de toute surveillance. Certaines samsarates, jouent le rôle d’entremetteuses et abordent des étudiantes et les invitent à la prostitution en leur disant : « Ce monsieur te veut pour une nuit et il ne sera pas moins généreux avec toi. Il n’est pas violent. », « Si tu manques d’argent, dis-le moi : il y a qui peut te faire vivre à condition que tu comprennes », … Cela pour les filles, lesquelles sont légion à être testées par ces deux entremetteuses.
En ce qui concerne les garçons, ce sont les menaces de les dénoncer à la police bien qu’il n’aient rien fait, semer la zizanie au sein du groupe, – qui va de deux à six – pour pouvoir leur proposer d’autres logements et en profiter pour leur soutirer est le loyer et son équivalent pour le service. Et cela pourrait couvrir toute l’année universitaire. « Moi, cette grande fille que vous rencontrez à tout tournant et à tout moment, me l’a fait plus de trois fois. Je n’ai pu m’en rendre compte que quand elle s’est disputée avec sa collègue qui a loué un appartement à plus de quatorze jeunes qui habitent le dernier étage de cet immeuble. Bonjour le tapage nocturne ! », nous déclare cet étudiant qui lui refuse d’être manipulé pour la énième fois.
« Quant à moi, cette samassara ne cesse de monter contre moi le gardien de nuit, et lui, les voisins. Nous sommes trois étudiants. Nous préparons nos examens et, comme vous le savez, nous devons parfois veiller. On vient nous dire pourquoi votre lampe ne s’éteint qu’à une heure tardive; la nuit ? », se plaint un étudiant et se demande : « Pourquoi on vient nous pomper l’air alors que nous respectons, comme nous l’avons appris chez nous, les règles du bon voisinage ? »
« Mon histoire, quant à moi, avec elles, c’est qu’elles se sont fâchées entre elles car pour l’une, c’est elle qui est habilitée à louer cet appartement où j’habite, et non pas l’autre : elles sont dangereuses ces deux femmes ; pourvu que la police découvre ce qu’elles cuisinent ici à EL BOUSTANE! Pour voir à qui elles louent la nuitée. La première a juré qu’elle viderait cet appartement, et ce sera elle qui le louera. Et la victime, ce sera moi qui devrais déguerpir. Elle a appelé la police dont les éléments ont pu voir de visu que sa plainte était nulle et non avenue. MA DIRCH, MA TKHAFCH, comme dit la sagesse marocaine. »,nous confie un étudiant tout confiant de son innocence.
Il faut souligner, en l’occurrence, qu’il y a des parents qui ont été obligés d’appeler leurs filles à rentrer chez elles et quitter définitivement les études de peur que les étreintes de ces deux samsarates mal famées ne les écrasent sous la chenille de la dépravation.
Nous appelons les responsables de tous bords à veiller sur la sécurité des étudiants et des étudiantes afin de leur permettre un parcours dans la sérénité et la quiétude et d’essayer d’organiser l’installation de cette catégorie de «mendiants du savoir », selon l’expression d’Ahmed Sefrioui, au début de chaque année universitaire et de mettre fin aux activités de ces sangsues qui ne ménagent aucun effort pour soutirer leur argent, et partant, compromettre leur vie à El Jadida, surtout dans les quartiers à dominance estudiantine.