Poste à El Jadida:
“L’éternel” parcours du combattant
Retirer de l’argent dans une des agences de la Poste à El Jadida est un parcours semé d’embûches, comme la non disponibilité de fonds, pannes fréquentes du réseau, chaîne interminables. Le citoyen Jdidis doit trimer plusieurs fois, une fois à la Poste principale et une énième de fois au niveau des agences postales.
Les pauvres retraités doivent prendre leur mal en patience à chaque retrait, pour éviter des problèmes de santé. Il était 8h30, un vieux retraité sur un fauteuil roulant sortit de l’agence la mine défaite. Une fois à l’intérieur, j’ai compris les raisons de son désappointement, le guichetier me dit, sourire aux lèvres : «on ne peut rien faire, il ya une panne de réseau ». Un autre agent, qui semblait être le “responsable“, ajoute à mon adresse : «cela fait deux jours qu’on attend qu’on répare cette panne au niveau central». Un état de fait qui n’a pas l’air de réjouir les retraités. Vérification faite, cette panne se répète chaque fois sans que personne ne daigne la réparer. Deuxième étape, dans une autre agence postale d’El Jadida. La porte d’entrée est fermée. Un instant plus tard, arrive le chef de l’agence à bord de son véhicule. Il m’interpelle : «c’est pour un retrait?». À peine ai-je hoché la tête, il me répond, d’un air expéditif et visiblement réjoui : «cela fait deux jours qu’on n’a pas réparé la panne, si tu veux attendre je ne sais pas quand on …».
L’heure indique 8h45, quand j’entre dans une autre agence, deux chaînes sont déjà formées, ce qui est loin de me déplaire pourvu qu’il y est de l’oseille. Une longue file d’attente se constitue en attendant l’agent affecté à cette mission qui répondait aux abonnés absents. Au fur et à mesure que les gens doivent patienter, les discussions s’engagent entre les “patients”, quand soudain, la guichetière se lève pour entamer une discussion avec une de ses “connaissances”. Ce n’est qu’après que l’on nous annonce que le réseau est tombé en panne, les gens s’impatientent mais que faire ?
Au bout d’une demi-heure d’attente et rien en vue, je décide de sortir abandonnant le “projet fou” de retirer mon argent et je dois donc supporter encore mon mal de dos car je ne pourrai pas voir le médecin. Une fois dehors, j’ai eu une pensée pour ses milliers de retraités, handicapés et autres citoyens “obligés” de rester attendre un hypothétique retrait de leur maigre pensions car n’ayant pas d’autres choix. Je démarre mon véhicule pour partir, mais un grand “gourdin” apparaît sur mon rétroviseur le «gardien» portant un gilet jaune me sourit et machinalement je lui remets “ses” 2DH (la nouvelle «TPS»: la taxe populaire de stationnement)….