Depuis un certain temps, il nous est devenu, presque coutumier, de lire des articles relatant des faits divers ayant eu lieu, à peine quelques heures auparavant : accidents de circulation, arrestations de malfaiteurs, de trafiquants de drogue…Des articles souvent accompagnés de photos prises sur place, bien qu’ayant eu lieu dans des contrées de doukkala, aussi lointaines que difficiles d’accès.

Leur style s’apparente à des PV de police, de gendarmerie…et leurs auteurs, sont toujours….anonymes (noms fictifs).

Forts de leur organisation administrative, des moyens humains et logistiques mis à leurs dispositions, ils ont réussi en deux-trois ans, à faire d’un site électronique, presque anonyme, le premier d’Abda Doukkala.

Le plus dérangeant dans cette affaire, c’est que  ces organismes étatiques, agissent en flagrante transgression de la démocratie :

– l’information ne doit-elle pas être accessible à tous, sans le moindre parti-pris, ni avantage, pour telle ou telle autre partie ?

Ces organismes étatiques, ne doivent-ils pas  livrer l’information et laisser  la presse régionale en tirer ses propres conclusions, au lieu de chercher à influencer le lecteur en publiant dans le site précité, leurs articles, selon leur seule et unique version ?

Prennent-ils les lecteurs pour un troupeau de bœuf, incapable de décerner la part des choses, et à qui on doit en mettre plein la vue, et le voir écarquiller les yeux d’admiration, devant les prouesses incroyables de nos fins limiers ?

Comment peut-on être juge et partie prenante ?

Face à quelle information sommes-nous dans ces cas insolites et allant contre toute déontologie de l’information en général et de la presse en particulier ?

Presse ?  Si la presse est considérée à tort ou à raison comme le quatrième pouvoir, après l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Si cette considération est plus ou moins vraie dans les pays occidentaux, mais avec quelques nuances selon les pays, cela ne semble pas être du tout le cas dans cette contrée. C’est une presse qui se distingue par ses pratiques  inhabituelles et surprenantes.

Face à cette situation, le lecteur doit se contenter d’informations manipulées, biaisées et politisées, ce qui ne fait que  cautionner la chose  dans un esprit partisan.

Il est donc urgent que cet état de fait change. Il est urgent que les intellectuels de la région réagissent. Il est temps que noss intellectuels, œuvrent pour l’élévation de leur région et par ricochet de leur société et cesser de ne se préoccuper que de leurs petits conforts personnels.

Les intellectuels ne s’impliquent pas dans les questions sociétales, politiques, c’est-à-dire les sujets qui engagent l’avenir de la région et de la nation. Ils sont revenus en arrière, cédant la place aux opportunistes, aux plumitifs salariés, aux marchands d’illusions et aux démagogues populistes, malgré l’existence de très nombreuses questions qui mériteraient qu’on s’en occupe et qu’on y apporte des réponses…

Agissons pour l’amour de ce pays, pour ce précieux  legs qu’on laissera aux générations futures   et pour œuvrer dans le sens tracé par  notre jeune Roi afin de faire de ce pays un havre de paix et de prospérité…pour tous.