Cette journée, tenue à l’occasion de l’ouverture de la saison de la chasse, le 02 octobre 2016, a ciblé les chasseurs, les gardes forestiers et bénévoles, les amodiataires du droit de chasse, les associations et sociétés de chasse exerçant dans le territoire de la (RDEFLCD) du Centre.
Au début des travaux de cette journée, le Directeur régional des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification (RDEFLCD) du Centre (Casablanca), Amar Rabhi, a fait un exposé détaillé sur les potentialités cynégétiques du territoire du Centre, les zones mises en réserves, les Sites d’intérêt biologique et écologique, les zones ouvertes à la chasse au titre de la saison 2016-2017 et les zones amodiées au niveau du territoire.
Il a fait aussi un bilan de la saison écoulée, rappelé la réglementation en vigueur et donné un aperçu sur l’arrêté annuel du Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification portant ouverture, clôture et réglementation spéciale de la chasse pendant la saison de chasse 2016-2017.
Cette manifestation a été marquée aussi par un rappel sur le rôle de la police de chasse en matière de comportement vis-à-vis des chasseurs, les formalités à respecter lors de rédaction des procès-verbaux et la coordination avec le personnel forestier.
Cette journée était aussi une opportunité pour expliquer les dispositions prises en matière de conservation de la biodiversité et pour assurer la durabilité de l’activité cynégétique. Dans ce contexte, la direction Régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification (RDEFLCD) du Centre (Casablanca) a engagé une batterie de mesures préparatoires tendant au bon déroulement de la nouvelle saison de chasse. Les principales mesures sont configurées autour :
– du balisage et de la rediffusion du jeu de réserves de chasse permanentes et triennales 2015/2018, marqué par l’ouverture de 21 territoires giboyeux de 1,3 million ha, soit 42% du territoire cynégétique.
– du contrôle des limites des territoires de chasse amodiés représentant 241.000 ha.
– de l’adoption d’un programme prévisionnel de régulation de sanglier avec 47 battues réparties sur 13 points noirs au niveau de 13 communes rurales.
Quant à l’ouverture de la chasse pour la tourterelle, elle est fixée sur tout le territoire du Royaume à partir du 08/07/2017 et ne prendra fin qu’au 28/08/2017. Cependant, un décalage de 36 jours séparera les dates de fermeture de la chasse à la caille des blés, en dehors des forêts, dans les territoires cynégétiques des provinces de Youssoufia, Safi, Sidi Bennour, El Jadida et Casablanca, dont la fermeture est prévue le 13/03/2017. Mais pour les provinces de Settat, Khouribga, Berrechid et Benslimane, elle fixée pour le 06/02/2017.
Cette saison, ce sont 12.000 chasseurs recensés sur toute la région. Quant au nombre de perdreaux lâchés de reproduction dans les territoires amodiés et reclassés en réserves triennales, il s’élève à près de 8.763.
À cet effet, les amodiataires ont été incités par le biais des contrats qui les lient au Haut Commissariat aux Eaux et Forêts à s’impliquer davantage dans la gestion et l’aménagement des territoires de chasse. Ils ont été sollicités pour la mise en œuvre des opérations d’agrainage, de cultures à gibier, de mise en place d’abreuvoirs, de régulation des prédateurs, de gardiennage et l’obligation de procéder à des opérations annuelles de repeuplement du gibier.
À l’issue de cette journée, M. Mohammed El Ghazouani, président directeur général de la société de chasse touristique « Al Baouadi », nous a déclaré : « Tout d’abord, je tiens à remercier le Directeur régional des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification (RDEFLCD) du Centre (Casablanca) qui a promis de prendre en considérations nos remarques et nos doléances. D’autre part, il faut préciser que la chasse, en tant qu’activité répandue à travers tout le pays et basée sur de longues traditions. Elle peut contribuer au développement durable, surtout dans les régions rurales et de montagne. À ce titre, la chasse doit être respectueuse de la nature et s’inscrire dans une logique de protection de l’environnement. C’est pourquoi les effets de la chasse sur les écosystèmes doivent pouvoir être contrôlés. Car la chasse peut servir de régulateur, mais elle peut aussi nuire aux écosystèmes si elle est mal gérée…Les traditions de chasse diffèrent fortement d’une région à une autre dans notre pays, allant de la chasse comme source de nourriture jusqu’à la chasse en tant qu’événement social en passant par la chasse sportive ou chasse touristique. Mais, à mon avis, le comportement des chasseurs doit évoluer de plus en plus vers une pratique de l’activité plus respectueuse de la nature, du gibier et des habitats, ce qui contribuera aussi à la préservation des modes de vie ruraux, notamment fermiers et forestiers et permettra de créer des emplois à plein temps générés par la chasse. ».
« En plus, outre l’impact positif sur le développement des territoires de chasse et la protection des espèces menacées d’extinction, la chasse associative et touristique contribue au développement des produits de niche et de l’économie locale et solidaire, à travers la création d’emplois saisonniers et la commercialisation des produits du terroir. Pour conclure, il ne faut pas oublier que la chasse peut servir comme régulateur pour les écosystèmes, mais peut aussi leur nuire si elle est mal gérée. C’est pourquoi, du point de vue environnemental, il est important de contrôler les effets de la chasse sur les ressources naturelles, et ceci dans une optique conforme au principe de développement durable, dans le respect des instruments juridiques du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, notamment les directives relatives à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel», souligne Mohammed El Ghazouani. Et d’ajouter : « La chasse est aussi un nouvel atout touristique et une niche peut générer d’importantes recettes et de l’emploi local. Pour l’instant, 3.000 chasseurs touristiques est le nombre de férus reçus chaque année par les 34 organisateurs de chasse touristique agréés par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD). C’est un chiffre dérisoire si l’on prend en compte la disponibilité et la diversité du gibier sauvage, des paysages et des périodes d’ouverture de la chasse qui constituent une opportunité pour le développement de ce secteur. Sans oublier la proximité des pays émetteurs de la clientèle. La chasse touristique permet de générer des recettes et des rentrées non négligeables en devises convertibles et créer des milliers de journées de travail. ».