La promiscuité, la pollution, l’insécurité et la débauche battent leur plein dans nombre de points de la cité, notamment dans les quartiers populaires, plus connus sous les noms de derb Ghallef, Lahlali, Touil, El Hajjar, El Kalaâ, Ben Driss, Somic, Moulay Ahmed Tahiri, souk Allal El Kasmi, souk Bir Brahim, marché Central, places El Hansali et Mohammed V, avenues Zerktouni, Hassan II et rafii, ainsi que des jardins Mohammed V et El Khattabi.

Pis encore, la célèbre place El Khattabi, encore appelée place des laissés-pour-compte (clochards, mcharmlines, chemkara, mendiants de tous les âges, prostituées) se comptent par dizaines et se propagent un peu partout dans les coins. Juste à côté, les bus provoquent une pollution asphyxiante et un vacarme infernal, des avertisseurs obligeant les habitants des environs à garder leurs fenêtres toujours fermées.

Le marché Allal El Kasmi n’est que le noyau central de la ville. Les enfants squattent plusieurs endroits aux alentours du marché: le jardin Deggagua juste en face du Mellah, derb Ânnagni (un lieu réputé dangereux), Sid Daoui, ainsi que Sidi Daoui et El Gourna. Un peu plus loin, c’est le périmètre Bouchrit  avec son lot de squats sont les principaux points noirs de la ville. Il en ressort qu’en plus de ces endroits, deux autres grandes zones sont également occupées : le centre-ville et le port. On retrouve les enfants de la rue et autres SDF partout… On peut recenser d’autres zones de regroupement de clochards notamment à côté du théâtre Mohammed Saïd Afifi qui présente l’atout d’abriter une activité nocturne qui ne finit qu’à l’aube. Si vous passez à côté d’une résidence ou d’une construction abandonnée, soyez sûr qu’elle est squattée par des SDF dont font partie forcément des mineurs.

Il y a aussi une grande insécurité dont sont victimes les SDF qui vivent en clans et selon la loi du plus fort. Et si un autre SDF vient à un endroit  que ses semblables considèrent comme leur territoire, une bagarre peut exploser. Ils ne partagent pas et ne se font pas de cadeaux entre eux.

De l’autre extrémité de la ville, aux quartiers Salam, Saâda, Al Qods, un autre danger harcèle la population aussi bien le jour que la nuit. Il s’agit, bien sûr, du phénomène du vol à l’arme blanche dans plusieurs points de ces quartiers.

Les victimes de ces agressions sont particulièrement les jeunes filles qui se font surprendre par des délinquants pour la plupart à vélomoteurs.

Ces lieux très connus de tout le monde sont de véritables cauchemars pour les citoyens. Voilà donc un tour d’horizon d’une cité considérée comme étant l’une des plus belles baies du monde.

Une ville balnéaire, où s’étalent majestueusement la corniche et la plage au sable fin, qui manque de tout, et également de l’entretien et du rehaussement de toutes les composantes de la ville qui doivent constituer indissociablement un ensemble cohérent et harmonieux. Abandonner les autres unités populaires à leur sort et les exposer à des pratiques de débauche et de délinquance est un coup dur asséné non seulement à la vie sociale des citoyens ayant droit à la sécurité, l’hygiène et la décence, mais aussi à l’image de marque d’une ville censée jouer un rôle économique et touristique primordial pour le pays.

Les sans-abris, les mcharmlines et les chemkaras sont devenus de véritables armées qui sillonnent les artères de la ville. Ils sont accros à l’alcool, à la colle et à d’autres substances.

Pire qu’une meute enragée de loups sauvages, les clochards, les chemkara, les mcharmlines et faux mendiants, font un tintamarre du diable, qui incommode clients et passants des artères du centre-ville d’El Jadida. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. Squattées par des SDF vulgaires, agressifs, hargneux, impolis, assaillant les citoyens de toute part et menaçant les femmes et les jeunes filles.

D’autre part, tout un chacun, ou presque, s’est rendu et se rendra encore, hélas, à l’un des cimetières plateau et Sidi Bouafi un jour ou l’autre! Pour se recueillir sur la tombe d’un(e) défunt(e).Le visiteur est confronté à un lamentable et scandaleux spectacle de désolation, de harcèlement et de prosélytisme déplacé. Les clochards, les ivrognes et les chamkara profanent nos cimetières. Et ces profanateurs divers sévissent impunément, sans respect aucun pour le défunt et pour l’assistance venue lui rendre un dernier hommage. Au contraire, ils se transforment en harceleurs exigeant de l’argent à l’assistance, tendent la main, supplient, gesticulent, vocifèrent pour vous arracher quelques sous que vous pouvez leur donner, par charité, ou les leur refuser en risquant d’être insulté ou menacé. Ainsi, nous remarquons de plus en plus la présence de “chamkara” et de SDF se saoulant la gueule d’eau de vie entre les tombes. Pire, sans pudeur aucune, ni la moindre crainte, sans respect pour nos défunts, des couples hétéros ou homos, saouls et/drogués, se permettent des ébats sous un arbuste, profitant des lieux quand ceux-ci sont plus ou moins déserts.

En somme, ces citoyens marginalisés deviennent violents contre eux-mêmes ou contre les autres, et ce, après avoir été les victimes d’une innommable violence de la vie.

Des résidants des avenues Rafii, Hassan II, Zerktouni, des quartiers El Kalaâ, Saâda, Salam, Sfa, derbs Ben Driss, Moulay Ahmed Tahiri, Lahlali expriment leur ras-le-bol face à la présence accrue des clochards et chemkaras, jours et nuits, dans ces secteurs.

Trop, c’est trop, et les habitants  en ont vraiment marre. Mais le comportement insoucieux des pouvoirs publics, surtout avec des postes de police à proximité, provoque des dommages moraux et matériels les citoyens, qui déplorent la façon dont ils sont maltraités. C’est malheureux de dire cela, mais c’est la énième fois que nous l’évoquons sans qu’une suite ne soit réservée aux multiples requêtes des victimes de ce cirque de l’anarchie, en plein centre de notre ville. Peut-être que les autorités chargées de mettre de l’ordre, attendent Godot ! Mais c’est vraiment regrettable que nous soyons forcés à quêter une remise en ordre dans cette direction.

Si rien n’est fait pour améliorer les conditions de vie de cette population oubliée et laissée pour compte, on ne sait point à quel degré finirait cette spirale de la violence dont l’un des corollaires pourrait être le crime… Il est du devoir des responsables d’intervenir  en urgence afin de protéger les citoyens. 

À bon entendeur…