Par la grâce du Tout-Puissant, la Fondation Sdaiki, a inauguré le jeudi 5 Jumada Al-Awwal
1446, (7 novembre 2024), au siège de l’Espace de la Mémoire Historique de la Résistance
et de la Libération, les premières journées du Patrimoine et Environnement d’El Jadida
2024, sur le thème « 20ème année de l’inscription de la place forte de Mazagao d’EL
Jadida au patrimoine mondial de l’UNESCO. Quels résultats ? »
Cette première édition porte le nom de feu Haj Mohamed SDAIKI, que le Tout Puissant lui
fasse miséricorde, petit-fils du Cheikh Al-Islam le réformateur Chouaib Sdaiki Doukkali, et
ancien Chef de Cercle d’EL Jadida, qui est retourné à son créateur, à la fin de l’année
dernière. Il fut l’inspirateur de la Fondation Sdaiki créée en référence à son implication
dans la préservation de notre patrimoine local et national, notamment à travers le soutien
à la publication d’importants travaux liés à l’histoire des Doukkala et de ses hommes.
Les journées, introduites par le discours inaugural du président de la Fondation, Me
Moulay Ahmed SDAIKI, ont donné la parole au professeur Abdelaziz Ait Bensalah,
romancier et historien, sur le sujet de « L’urbanisme dans l’œuvre d’Ibn Khaldun »
présentation qui fut suivie d’un hommage au membre fondateur de la Fondation Sdaiki, et
doyen des journalistes Jdidis, Si Mustafa Lakhyar, qui nous a récemment quitté.
Vendredi, ont eu lieu les interventions de Mme Asmaa Tounsi, architecte à El Jadida, et Mr
Jilali Darif, sur le thème du « centenaire de l’inauguration du siège des postes et des
douanes à El Jadida : une lecture dans l’œuvre de John George Grel et l’architecture néo-
mauresque à EL Jadida ».
Samedi, le Professeur Rachid Talal, ancien président et fondateur du Centre de Biologie, à
l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida, a introduit la dimension environnementale à
partir d’une étude sur « L’espace vert du littoral de la baie de Haouzia, un patrimoine
écologique et environnemental à réhabiliter, à protéger et à préserver ». Cette
communication fut suivie de celle du Pr Younes Ablagh, professeur de droit à l’Université
Cadi Ayad de Marrakech, sur la « Préservation et valorisation du patrimoine matériel face
au défi des démolitions dans la ville marocaine, El Jadida, comme exemple » puis de celle
de Mme Blandine Morin, archiviste au Ministère français des Affaires étrangères, sur
l’intérêt de la conservation du patrimoine écrit pour les études historiques, à travers
l’exemple du « Fonds d’archives du territoire de Mazagan durant la période du Protectorat
1912-1956 ».
Les interventions ont repris, le samedi après-midi avec un sujet sur « Mandats politiques
et conflits d’intérêts », présenté par Me Omar Benjelloun, avocat aux barreaux de Rabat et
de Marseille (France). Cette deuxième journée s’est clôturée par l’intervention de Mr
Giraud Sajuste de Bergues d’Escalupe, conseiller d’Etat, sur le rôle du Conseil d’État
français, dans la protection de l’environnement.
La dernière journée, a débuté par l’intervention de Mr Abou Alkasim Chabri, président de
la branche marocaine du Conseil international des bâtiments et sites historiques
(ICOMOS), intitulée «Les exigences de la Liste du patrimoine mondial à travers la
Convention de 1972, et les chartes annexes » , suivie de l’intervention du journaliste, Mr
Abd Allah Ghaithoumi, sur le phénomène des « Disparitions des objets, armoiries et stèles
mémorielles à El Jadida ».
Ces journées, se sont conclues par l’intervention du président de l’Association pour la
Mémoire des Architectes Modernes Marocains (MAMMA), Mr Imad Dahmani, sur le thème
« Valorisation du patrimoine architectural moderne au Maroc, une approche et des outils,
l’exemple de Casablanca et le cas d’El Jadida ».
Cette 1ere édition des journées du Patrimoine et de l’Environnement d’El Jadida 2024,
édition Haj Mohamed SDAIKI, se sont conclues par la signature d’un partenariat entre la
Fondation Sdaiki et l’Association pour la Mémoire des Architectes Modernes Marocains
(MAMMA), dont l’objectif commun de préservation du patrimoine doit se traduire par un
projet d’élaboration d’une carte des monuments d’El Jadida et de sa région.
Dans le cadre des activités parallèles, le prix « Photo d’El Jadida 2024 », créé à cette
occasion, a été décerné à Monsieur Youssef Bencherki.
A cette occasion, la Fondation Sdaiki a créé le « Prix Mohamed SDAIKI pour les Beaux-
arts au service de l’intérêt général », ainsi que les Labels « Nécessaire à l’environnement
urbain » et « Patrimoine et esthétique ». A cette occasion le Label « Nécessaire à l’environnement
urbain » a été attribué pour la première fois à la forêt péri-urbaine d’El Jadida, Al-Haouzia.
Cette rencontre, la première du genre dans notre ville, a bénéficié d’une large couverture
médiatique, et de participations marocaine et étrangère distinguées, ce qui fait de cette
première édition, Haj Mohamed SDAIKI, une édition internationale, et a donné à notre
ville, par la grâce du Tout Puissant, et comme le veut la Fondation Sdaiki, un rayonnement
national et international. Toujours conforme à sa devise « A Moralis Nostris Nos Vincere »