Handball
Au Lycée mixte d’El Jadida, dans les années 50 un professeur de gym, Laurence de son nom, qui était un féru du handball, a constitué une équipe où figuraient les Dahbi, Bouafi, Gonzales, Fofana, Hcine, Bettioui, Aboukinane et bien d’autres. Cette équipe du lycée portera le nom Mazagan universitaire club (MUC) avant de devenir par la suite connue sous le nom EJUC (1956) qui constituera l’une des meilleures équipes du Maroc à l’époque. Face à des équipes comme le Stade marocain, le CODM, l’OCK, les joueurs de l’EJUC sortaient des rencontres épiques et la salle des sports d’El Jadida affichait complet tous les dimanches matin ou samedi après-midi. Dahbi, Bouafi, Fofana, Hcine, Bettioui et Aboukinane constituaient l’ossature de l’équipe nationale.
Malheureusement, à partir de 1976, le déclin de l’EJUC a été dû essentiellement à la mauvaise gestion du club, aux infrastructures déficientes et au mauvais encadrement technique.
Basketball
On n’a pas gardé trace du premier match officiel de l’équipe Basket Club Mazagan (BCM) disputé à Mazagan, mais en l’espace de quelques années après son introduction dans la ville, cette discipline connut une ascension prodigieuse et vers les années Trente, elle s’étendit sur l’ensemble de la région, jusque dans les plus petites localités où les militaires et les colons en firent découvrir les rudiments aux adolescents d’origine européenne.
Ce furent par la suite les enseignants qui prirent le relais de cet apprentissage car l’école offrait l’espace par excellence au sein duquel le Basketball devait connaitre son développement et prendre son élan. Vers les années quarante, le Maroc comptait déjà un grand nombre de licenciés pratiquant dans beaucoup d’équipes constituées dans leur quasi-totalité d’associations européennes issues de clubs omnisports appartenant aux grandes sociétés françaises implantées au Maroc (Phosphates, chemins de fer, Tabacs, Sucre…) et des communautés résidant dans le pays (Italiens, Espagnols…).
Toutes ces associations sportives étaient implantées dans les principales villes du Royaume comme Casablanca, Rabat, Fès, Meknès, Marrakech, Oujda, Khouribga, Mazagan (El Jadida), Mogador (Essaouira), Port Lyautey (Kenitra)…
Dans les années cinquante, les joueurs du Basket Club Mazagan ont livré des rencontres contre leurs homologues d’Algérie, de Tunisie et de France durant cette période.
Cette équipe a joué, à l’époque, un rôle important dans le championnat du Maroc et eut la chance de bénéficier à cette époque du talent de bons joueurs tels qu’Oiknine ex-joueur international, Nahon, Bencherki, Benabbou et Lleul.
Sport mécanique
L’idée de créer une « société » d’encouragement vit le jour le 1er mai 1909 sous le nom de «l’Automobile Mazaganais » et dont le premier Président fut M. Balestrino.
En décembre 1926, le nom de « l’Automobile Club Mazaganais » fut substitué à «l’Automobile Mazaganais ». Il organisait au début des circuits fermés, des courses de côte, des gymkhanas, des concours d’élégance et circuit de vitesse à Mazagan, des Rallye et le Grand Prix Mazagan.
André Guelfi fonda avec des fans du sport mécanique ce qu’on peut appeler « une association de courses » qui était connue chez les amoureux de cette discipline sous l’appellation « Ecurie Sport Mécanique Mazagan ». Guelfi sera champion national en 1955. Il pilotait souvent les voitures bleues quand elles y sont engagées.
Escrime
À partir de 1908, des colons ont commencé à organiser des compétitions d’escrime en plein air, dans « les orangers » près de Sidi Moussa ou dans la forêt « rendez-vous » route Marrakech. En 1926, le Capitaine Mondain constitua le club « Salle d’Armes de Mazagan ». Ce club faisait disputer annuellement son « Challenge d’Epée Inter villes».
Dans les années 50, le club changea son appellation en « Cercle Escrime Mazagan ». C’est Alexandre Marius Louis Stanislas Poniatowski Carpozen qui a pris les rênes du club en tant que président et entraîneur. Très vite, le Cercle Escrime Mazagan est devenu très redouté vu qu’il se composait de talentueux escrimeurs tels Vasquez, Cherkaoui, Bigot, Filiatreau, Orsero et Charles El Gressy (né le 17 Juin 1929 à Mazagan).
Charles El Gressy a participé à trois épreuves au Jeux Olympiques d’été 1960 à Rome et a remporté une médaille de bronze au nom du Maroc.
Sport nautique
En 1920, un groupe de fans de natation, avec à leur tête le capitaine Mondain, commença ses activités (l’aviron) sous le nom du « Club Neptune et Amphitrite de Mazagan ». Mais après un an de mise en sommeil, les dirigeants ont été contraints de dissoudre le club en 1923, faute de moyens. En 1925, l’Association Nautique de Mazagan (A N M) fut fondée. Son maillot est blanc cerclé de bleu à hauteur de la poitrine, avec une culotte bleue et des pelles blanches barrées de bleu. Son pavillon est de couleur bleu et blanc. La plupart des régates s’organisaient sur l’Oum R’bia à Azemmour. Très actif avant la guerre mondiale (39-45), le club donnait des résultats plus que remarquables, dominant la plupart des compétitions dans lesquelles les mazaganais se distinguèrent très brillamment, plusieurs fois de suite, et même aux championnats de France. Parmi les stars de l’ANM, citons Dandy (yachting) qu’on surnommait « l’imbattable » ou le caneton numéro 1du pays car à chaque épreuve, il affichait d’un bout à l’autre une supériorité telle que les autres concurrents ne luttaient que pour la seconde place.
Entré en léthargie, l’ANM ne se réveille que dans la fin des années 50. Ce sont messieurs Saddock Fitouri (président) et Mohamed Boumehdi (secrétaire) qui ont eu le mérite de tenter de relancer l’activité du club.
En 1958, seuls dix clubs étaient bien dotés et équipés en matériel de tous genres servant à la pratique de l’aviron. Mais ce nombre n’a cessé de diminuer, et ce, suite au départ massif des français qui étaient les principaux pratiquants de ce sport, et seuls trois clubs : l’ANM (El Jadida), le CNR(Rabat), le CNK(Kenitra) et l’ADM(Casablanca) ont subsisté.
Le club de DHJTC est un patrimoine qui fait la fierté d’El-Jadida et que nous devons préserver, améliorer et développer pour le bonheur des Jdidis
Tennis
Le Tennis Club Mazagan (T.C.M), crée en 1927, est l’un des premiers clubs du tennis au Maroc. Il a enfanté plusieurs grands tennismen tel que M. Fabre qui a été président du club et président de la fédération marocaine du tennis. Et dans les années 60 -70, le club, qui est devenu Difâa Hassan Jadidi tennis Club (DHJTC), comptait une cinquantaine de classés, hommes et femmes dans toutes les catégories.
Parmi les premiers marocains qui ont joué au tennis au temps du Protectorat, on peut citer Omar Fassi Fehri, M’Fadel Lahlou, Omar Skalli, Mohamed Amor et Mokhtar Belfakir.
À noter que Feu Lyazid Chergui a été, dans les années 60-70, à la tête du club pendant plus d’une dizaine d’années.
Pétanque
Le capitaine François-Maurice Pollier et quelques fanatiques de la pétanque, d’origine marseillaise, ont eu l’idée saugrenue de se réunir et de fonder un club de pétanque à Mazagan. Ainsi, dès 1918, la pétanque est l’un des passe-temps préférés de nombreux Mazaganais, dont certains sont devenus de véritables accrocs des boules qui n’arrivaient pas à s’éloigner des carrés de jeu aménagés au Marshan de Mazagan.
Et petit à petit, la pétanque était considérée comme le sport local favori, tant pour les personnes âgées que les jeunes. Et, loin d’être un simple phénomène de société ou une tendance passagère, le jeu de pétanque a été enraciné donc depuis longtemps à Mazagan.
Le club fut créé en 1947 sous le nom « Club des boules des Doukkala(C.B.D) ». Les autorités communales de l’époque mettaient à leur disposition un petit chalet de bois situé au Sud-ouest du parc Spiney, jouxtant un terrain où on pouvait jouer aux boules. Trois pistes sont alors aménagées, ce qui permet d’accueillir des foules surtout le dimanche. Très vite, le club est inscrit à la Fédération française de Pétanque, et participe aux championnats organisés par celle-ci. Parmi les meilleurs boulistes du club, on peut citer la doublette mazaganaise : Bosquet et Lestra.
En mai 2004, Léo Seillier créa le Club « Mazagan Club de pétanque ».
Cyclisme
Tout comme en France, le cyclisme en Afrique du Nord prend ses origines dans le dernier quart du XIXème siècle.
À Mazagan, le cyclisme devient rapidement un sport populaire dès le début du protectorat. Des courses sont organisées sur piste d’abord de la place de la Douane (actuellement place Sidi Mohamed Ben Abdallah devant la cité portugaise) jusqu’au Rond point de France (Haria), ensuite sur la route entre Mazagan- Azemmour, Mazagan- Saint Hubert (Bir Jdid) et Mazagan- Cap Blanc (Jorf Lasfar).
En 1923, le club « Vélo Cyclisme Mazagan » (V.C.M) a été créé par François Sergeant qui était propriétaire d’une agence de location d’automobile à Mazagan. Les coureurs qui se font connaître dans les Doukkala sont des colons. Mais dès 1930, graduellement, des coureurs musulmans se font remarquer.