Le coup traître du coach algérien Abdelhak Benchikha !

Il a signé au Raja de Casablanca et ne restera pas au Difaâ Hassani d’El Jadida ! Il s’agit du coach algérien Abdelhak Benchikha qui a créé, pendant toute une semaine, l’événement dans la presse nationale sur sa nouvelle destination après l’expiration de son contrat le liant avec le Difaâ Hassani Jadidi.

Tout laissait penser que le coach, d’après ses déclarations à son entourage et à la presse locale et nationale, allait prolonger son contrat pour 2 ans à condition que le comité jdidi adopte un plan de travail de 5 ans qu’il lui avait soumis avec un programme de préparation de l’équipe « A » et une liste de joueurs qu’il souhaite avoir dans ses rangs. Ce projet tend, selon lui, « à mettre le club jdidi sur les rails du véritable professionnalisme ». Le comité, malgré les contraintes de ce projet (des écueils en fait), l’a adopté à l’unanimité de ses membres. Le gouverneur de la province, Mouâd Jamî, a assuré, de sa part, et le comité et l’entraîneur de son appui total pour le financement de ce projet. Restait la rémunération de Benchikha qui a déclaré qu’elle « ne posait pas de problème » et qu’il discuterait à son retour du Cameroun où il a veillé sur un stage de formation des entraîneurs au profit de la CAF. Mais juste après le match WAC- DHJ pour le compte de la 30ème journée de la Botola pro disputé le 28 du mois dernier au complexe Mohammed V, une certaine presse arabophone a annoncé que le coach algérien a signé (une confirmation) au RCA. C’est ainsi qu’est né un feuilleton Benchikha au point de trouver dans la page sportive d’un même quotidien deux articles, diamétralement, opposés. L’un confirme qu’il a signé pour le Raja, l’autre assure qu’il reste au Difaâ d’El Jadida. Qui croire en l’absence du concerné ? Vendredi dernier, au retour de ce dernier à El Jadida, il a reconnu, lors de sa réunion avec des membres du comité du DHJ, qu’il était en discussions avancées avec Boudrika qui lui avait proposé un salaire de 220.000 DH et une avance de 500 millions de centimes que le RCA prélèverait de son salaire en plus du logement, voiture et les primes en cas d’une consécration. Le DHJ a très vite riposté en proposant à Benchikha un salaire de 280.000 DH par mois, un chèque de 150 millions qu’il pouvait tirer dès lundi 02 Juin 2014, plus les avantages dont il bénéficiait et les primes promises pour chaque sacre de notre championnat : 100 millions de centimes pour la coupe du Trône et 140 autres pour le titre de champion du Maroc. Gêné et pris de court par la réaction des Jdidis, il s’est contenté de dire « Ghadoua, Idire Allah kheir » (Demain, Dieu fera du bien). Il savait, dans son for intérieur, qu’il ne pouvait plus faire marche arrière parce que c’était trop tard. L’algérien a déjà signé un pré- contrat avec le club casablancais. Car les pourparlers entre les deux parties, selon des sources sûres, avait été entamé il y a déjà 2 mois et qu’un ancien dirigeant jdidi démissionnaire, malgré lui, aurait été l’artisan de cette transaction.

En tous les cas et quoi qu’il en soit, Benchouikha a signé avec le RCA. Mais, il restera un ingrat envers les milliers des Doukkalis qui lui avaient offert respect, considération et quelque chose qui ne vaudra pas tout l’or du monde. A savoir un grand Amour avec un grand “A”. Benchikha a bien signé au Raja étant donné qu’il n’est pas différent de beaucoup de ses semblables. Il restera un mercenaire autant que les autres. Il a effectivement signé au Raja, ainsi, a-t-il dévoilé son vrai visage; Un hypocrite qui a réussi à embobiner les millions de cœurs des Doukkalis. Hommes, femmes, garçons et filles de tout âge, qui l’ont aimé, adoré et adulé. Même celles et ceux qui ne sont pas des mordus de la balle ronde. Il a fort et bien signé au Raja, en abandonnant son club qui a répondu à tous ses vœux qu’il avait exigés dans son projet. Mais si Benchikha a réussi au DHJ, c’est qu’il était entouré de véritables hommes. Joueurs, staffs technique et médical, de dirigeants à son service, d’une presse qui l’a défendu toujours malgré sa grande bévue dans son engagement total dans la coupe de la CAF alors que s’il s’était engagé, corps et âme, dans le championnat, le DHJ serait incontestablement l’équipe championne de cette saison et d’un gouverneur qui a constamment répondu favorablement à ses exigences. Benchikha n’a pas été un homme de paroles comme il le répétait très souvent. Il a menti à toute une population. Il a menti à ses joueurs qu’il traitait de “oulidatous” (ses fils). Il a menti à des officiels dont Mouâad Jamaï, le gouverneur de la province, qui lui avait accordé tous les privilèges. Il a menti à son staff technique qui lui avait tracé le bon chemin. Enfin, il a menti à lui- même. Il a perdu sa crédibilité auprès même des observateurs neutres. La gloire ne se construit pas sur le dos d’un grand club. La gloire, on se la fait. On se la forge. Comme il a réussi à El Jadida. « Je me sens comme un poisson dans l’eau », ne cessait- il de répéter à ses interlocuteurs. Et c’était vrai! Là où il passait, on le saluait ; on l’embrassait et on le congratulait. Après la prière de chaque vendredi, les gens, qu’ils ne connaissaient même pas, se disputaient pour l’inviter à manger chez elles le couscous. “Ce ne sont plus des amis, c’est la famille”, chantonnait- il. Ouald Achikha a signé au RCA  avant l’expiration de son contrat avec le DHJ, ce qui prouve qu’il a trahi les sentiments d’amour, d’affection et d’estime des habitants du Grand Doukkala. Et s’il estime qu’il connaîtra la gloire au RCA, il se met le doigt dans l’oeil. Il n’a qu’à voir la manière humiliante avec laquelle ont été traités ses prédécesseurs M’hammed Fakhir et, tout dernièrement, Faouzi Benzerti. Tu as signé au RCA, bravo à toi Benchikha! Tu auras été, incontestablement, un grand démagogue, un grand tricheur et un grand hypocrite. Tu es parvenu à mener en bâteau de millions de cœurs et d’esprits. Mais sois certain, “Doukkala gaâ Rejala” (les Doukkalis sont tous des hommes). Le DHJ restera grand. Avec ou sans toi. Mais en ce qui te concerne, sois sûr que tu vivras dans les affres de l’enfer. Et crois- moi, le regret ne servirait plus à rien! Tu peux signer avec n’importe quel club. C’est ton droit le plus absolu. Mais avec une manière honorante et respectueuse. Les grandes âmes respectent leurs engagements même oraux soient- ils. Elles respectent les sentiments des personnes qui les ont couvées de leur amour. Le vrai amour qui n’a pas de prix ! Et rappelle- toi qu’à une question pertinente que je t’avais posée personnellement, lors de ta présentation à ton arrivée, qui nous garantirait le renouvellement de ton contrat si jamais tu réussis ta saison avec le DHJ car les grands clubs (financièrement parlant) ne te laisseront pas tranquille. Tu avais répondu texto (l’enregistrement existe toujours) : « Je suis un homme de valeurs, un homme de paroles, un homme à principes. Je ne suis pas un matérialiste. J’ai laissé Al Jazeera où je gagnais, en tant que consultant, le double de ce que je vais gagner au DHJ. Si les dirigeants manifestent le désir de ma reconduction à la tête du club, je ne poserai pas de conditions ». Alors, j’ai cinq questions à te poser et j’espère que tu trouveras la bonne réponse : « Sais-tu que lorsque tu te comportes de manière insensée, les gens finissent par ne plus avoir de considération pour toi? Les gens ne t’évalueront pas à la façon dont tu te comportes avec toi- même ? Si tu dis une chose aujourd’hui, que tu en dis une autre demain, et que tu n’es  pas en accord avec tes convictions, cela ne sera pas sérieux aux yeux des gens et tu ne seras pas digne de respect ? Comment veux-tu que les joueurs et les fans du RAJA te  respectent quand ils savent que tu n’es guère un homme qui respecte ses propres valeurs ? Ne crois-tu pas que l’entraîneur est avant tout un éducateur qui doit à tout prix donner de la valeur à sa parole qu’il ne veut jamais pour rien au monde changer sa donne ? ».

Que tu signes au Raja, au WAC, aux FAR ou ailleurs, c’est toujours un club marocain. Et s’il y a gloire au niveau continental ou mondial, c’est toujours le Maroc qui en bénéficiera. Mais ce qui m’interpelle, c’est où sont ces valeurs, ces principes dont tu te vantais. Tu as trahi celles et ceux qui t’ont très vite adopté et t’ont fait entrer dans l’histoire, dans leurs foyers, chez eux. Sache que tu as perdu de ta crédibilité vis- à- vis de l’opinion publique sportive marocaine. Même tes compatriotes n’apprécieraient pas ton coup traître !