De prime abord S’il y a une chose qui doit focaliser l’attention sur le parcours du DHJ cette saison, ce sont les matches joués à l’extérieur. Sur les 15 matches, le DHJ en a perdu cinq, pour dix matches nuls et pas une seule victoire.
Avec les dix points récoltés, il faut dire, que ce fut là, l’une des séries de matches retour, les plus catastrophiques de l’histoire de ce club.
Avec les moyens qui ont été mis à sa disposition, le nombre de joueurs engagés et un entraineur étranger payé trois fois le salaire du chef du gouvernement marocain, quiconque est en droit de constater aujourd’hui, que le DHJ pouvait mieux faire.
Et à l’heure du bilan, le classement du DHJ à la 5ème place est somme toute, un classement assez quelconque et n’a rien d’extraordinaire. Par le passé, le club a limogé des entraineurs qui ont réussi à faire mieux : Bracci, Sellami, Talib…
Alors à quoi tient l’euphorie de cette année et cette sensation qu’ont certains, de détenir en cette équipe, une sorte de Dream-Team ?
Cela tient simplement à cette coupe du trône, que le club a gagné pour la première fois de son histoire.
Un sacre que le DHJ pouvait gagner depuis des années, si ce n’était la jalousie entre membres et ex-membres des bureaux successifs. Aucun, ne pouvait imaginer pire scénario qu’une équipe du DHJ gagnant un titre, sans qu’il n’en fasse partie de son comité.
Et pour qu’une pareille mésaventure n’arrive point, certains n’hésitaient nullement à offrir des primes plus importantes que celles prévues par le comité en place, histoire d’ «appâter » certains joueurs clés de l’équipe et les « inviter » à « lever le pieds », lors de certains matches de fins de saisons.
Alors à qui doit donc revenir le mérite de la coupe du trône gagnée cette année ?
A un comité devenu enfin sage et raisonnable ?
A un Benchikha, Eentraineur Providentiel ?
Non, Pour être honnête, ce titre a été gagné en très grande partie grâce à Mouâd Jamiî, gouverneur de la ville.
Comment ? Eh bien, une année auparavant, lorsque le DHJ se débattait en bas du classement et qu’elle a joué son maintien jusqu’à la dernière journée, ce gouverneur a intervenu personnellement, pour que les joueurs bénéficient d’une ambiance saine, à l’écart de toutes les zizanies et des « qui a dit quoi », créées de toutes pièces par certains « membres du comité ». D’ailleurs, ils étaient à deux doigts de réussir dans leur besogne et d’éjecter le club hors de la Botola1.
Une fois cet objectif réalisé, le gouverneur annonça que désormais, il allait tout faire pour qu’aucun joueur ne quitte le DHJ. Et que ce club va jouer pour remporter des titres et non plus comme par le passé, se contenter d’animer le championnat,
Ce fut là un fait inédit, au sein d’un club, habitué jusque là, à voir n’importe qui, faire n’importe quoi.
Et c’est grâce à cette intervention, que les Karnass, Hadraf, Chagou, Saâsaâ et une demi-douzaine d’autres joueurs, que le le RAJA, le WAC, les FAR… voulaient engager, sont restés dans le bercail.
Si on a fait ce rappel et qu’on a cherché à rendre à César ce qui lui est sien, c’est surtout pour dire à M. Benchikha, maintenant que tout semble aller comme sur des roulettes, que ce « magnifique »public, encore éberlué par le sacre de la coupe du trône et qui continue à crier son nom sur tous les toits, sera le premier, une fois dégrisé et totalement sobre… à le jeter aux chiens. Et ce public, entrain de porter Benchikha au 7ème ciel cette année, sera le premier à le descendre aux enfers, pour pareille série de matches joués à l’extérieur et par ricochet, pour pareil classement.
Qui vivra verra et un homme prévenu en vaut deux.