La défaite du DHJ à Tanger contre l’IRT est très décevante sur tous les plans. C’est une équipe de Difaâ sans âme et en panne d’inspiration qui entame la nouvelle saison avec des allures de déroute. Une équipe qui ne montre toujours pas de solides arguments devant le but adverse malgré l’entrée en jeu des deux attaquants Azarou et Nanah.

Aussi, on doit rapidement trouver au DHJ les raisons de ce mauvais début de championnat. L’absence de rythme, la faiblesse du jeu collectif, le manque d’agressivité, les mauvais replacements aggravés par l’absence de couverture, la mésentente, le  je-m’en-foutisme, tout cela constitue un ensemble qu’il faut vite corriger pour ne pas connaître de nouvelles désillusions. Il faut trouver des solutions rapidement. Car si l’on poursuit dans cet état d’esprit, ce sera difficile pour remonter la pente, à commencer par le prochain match à El Jadida, face à l’HUSA. Le DHJ est une équipe qui, dès que ses joueurs font face à une opposition sérieuse, on voit ses lacunes et ses faiblesses apparaître. Il faut donc se remettre au travail et apporter des solutions collectives à des problèmes qui concernent le groupe dans son ensemble

Cependant, il faut dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu. C’est très élémentaire, non ? En effet, si le DHJ est en chute libre ces deux dernières saisons, c’est parce que la mauvaise gestion du club est très flagrante et certains joueurs-cadres partis vers d’autres cieux n’ont pas été remplacés comme il se doit.

Certes, le Club Jdidi est grand et le demeure, mais il n’est plus cette grande équipe qui a, en permanence, donné des sensations fortes à ses fans. Depuis Les deux dernières années, on a vu défiler pas moins de dix joueurs-techniciens : Laâroubi, Nekkache, Gadoum, El Helali, El Ghrib, Chagou, Karnass, Mansouri, Soumah et Skouma. Comment peut-on assurer la stabilité avec autant de remaniements ? Il nous reste ainsi un groupe de joueurs moyens (difficilement vendables) sans véritable leader naturel. Et, il va de soi que la formation se trouve chambardée et en perpétuel apprentissage. Et à chaque fois quand les résultats ne sont plus à la hauteur des espérances, c’est toujours l’entraîneur qui paye, le bouc émissaire idéal!

Voilà pourquoi les joueurs ne comprennent plus rien à la stratégie du club à moyen et à long terme. Ce qui nous conduit à voir aujourd’hui une équipe complètement déboussolée qui ne sait plus où elle va. Et quand une équipe est gérée par des dirigeants parachutés et qui n’ont rien à voir avec le milieu footballistique, il faut s’attendre au pire. La preuve, il existe aujourd’hui un gouffre entre les ambitions affichées depuis 4 ans et les faits.

Cependant, il ne faut pas oublier qu’il ya longtemps que les fans du Difaâ ne sont pas allés par quatre chemins pour pointer les problèmes du DHJ. Pour eux, c’est l’actuel président et son « démagogue », qui sont à l’origine de tous les maux du DHJ. La raison ?

Le bureau dirigeant n’a pas pris ses responsabilités vu son incompétence criarde. Et si on voit que tout le monde est très inquiet, mais il faut se rendre compte que ce n’est pas l’effectif qui est inquiétant finalement, car le club est dirigé depuis plusieurs mois avec ilotisme.Le DHJ aujourd’hui est loin de refléter les potentialités humaines et matérielles mises à sa disposition. Il est regrettable de constater la grosse déception engendrée par le sévère 4-1 en 20 minutes face à l’IRT, pour le compte de la première journée de la Botola Pro1, saison 2016-2017,  et il est grand temps pour débattre de l’avenir de l’équipe Doukkalie après cette cuisante défaite.

Nous pensons que les réactions pouvaient être plus nuancées car les responsabilités sont plutôt partagées entre les dirigeants. Et, au train où vont les choses avec le comportement inadmissible de certaines « têtes pensantes »qui se croient indispensables on n’entrevoit pas le bout du tunnel.

Et sur les causes de l’échec du football Jdidi depuis le départ de Benchikha, les avis sont quasi-unanimes : le manque d’esprit de sacrifice et les intérêts personnels et égoïstes qui priment.

Certains responsables usent des manœuvres dilatoires basculant dans la démesure. Or on est appelé à analyser les faits avec beaucoup de franchise et de recul car la différence est sûrement faite dans les têtes. L’arbitrage est ainsi sacrifié aux vindictes croisées c’est donc un prétexte. Et les médias ? Ne reste-t-il donc que des médisants qui parfois n’intègrent pas la noblesse du journalisme … certains ont trop abusé lors des points de presse ou d’interviews concoctés et ont oublié que le dialogue et la confrontation des idées doivent se faire dans le respect des règles courtoises et du débat calme loin de tout dénigrement gratuit…

Le résultat de ces médisants ? Le DHJ est dans une spirale négative qui va être très difficile à inverser. Ainsi, l’exercice actuel est désormais un passe-temps pour le DHJ qui ne fait plus que de la figuration. Par conséquent, on pense, très modestement, qu’il est temps de se fixer des objectifs bien clairs, réalisables à moyen ou long terme. Ainsi, le large public Doukkali saura à quoi s’en tenir et ne sera pas dupé. En outre, améliorer la communication est une condition sine qua non à la bonne marche du club.

C’est vrai que ce n’est que le début de la saison. Mais il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Il s’agit là d’une bonne occasion pour les responsables de la ville de dire franchement au président et ses hommes : « Basta.. Bey bey ! ». Le président a clairement démontré ses limites et son amateurisme. Il faut qu’il reconnaisse le plus rapidement possible ses erreurs (après tout, c’est un humain comme nous) et que l’on remette ce club dans le bon sens de la marche plutôt que de nous sortir sa communication en bois relayée sur le site du club et dans la presse de « beni oui-oui ».

Messieurs les journaleux/gazetiers, le football Jdidi est malade de ses dirigeants et ce n’est plus un secret pour personne… L’équipe Doukkalie a montré, depuis la saison écoulée, qu’après chaque épreuve, les dirigeants font preuve d’un entêtement stérile alors qu’un grand bouleversement nous a secoués et les résultats enregistrés d’un match à un autre sont loin des objectifs souhaités.

Les autorités provinciales sont appelées à ne pas laisser de la sorte des cassures s’amplifier d’autant qu’on est en droit de se demander sur le rôle de toute l’équipe dirigeante en place.

Le bureau dirigeant doit se doter d’un solide effectif compétent à la mesure des ambitions de tout le Doukkala car l’équipe actuelle ne pourra pas parvenir aux objectifs tracés.

Il est grand temps que l’incompétence cesse d’être tolérée et que le soutien indéfectible pour certains dirigeants s’arrête pour faire redécoller le DHJ et donner place à un plan bien établi. Ainsi on aura chassé la culture de l’incompétence et de l’inefficacité tout en s’appliquant avec détermination et sérieux pour faire rebondir le Difaâ de nouveau. Voilà donc les différentes lignes de démarcation à travers lesquelles nous devons nous mouvoir avec un esprit de confiance et de respect mutuel.Responsables de cette lente agonie, arrêtez le massacre… Allez-vous-en !