Le DHJ va mal et la médiocrité fait …loi
Déception pour cette équipe qui avait prévu de jouer les premiers rôles et qui termine la saison en catastrophe! Qu’est-ce qui se trame dans les coulisses ces derniers jours ?
Après avoir frôlé le ridicule absolu à la fin de la saison, autant de questions se posent sur une saison catastrophique au cours de laquelle le DHJ a soufflé le chaud et le froid, et de justesse, le club finit ses parcours dans la douleur. Alors de quoi aura besoin le club pour se forger une personnalité et se doter d’une assise solide lui permettant d’éviter les frayeurs de fin de saison?
Difficile de répondre à une interrogation qui revient sur toutes les lèvres dans les rangs des vrais fans du DHJ. Cette saison aura été la saison de toutes les difficultés et un retour sur image laisse dégager des chiffres qui renseignent sur le mal qui ronge le club.
C’est vrai qu’au début de la saison 2014-2015, tout le monde croyait fermement que le DHJ sera au sommet de sa forme. C’est vrai aussi qu’après le départ d’Abdelhak Benchikha et de Hassan Shehata, les esprits ont commencé à s’exciter de façon inquiétante. Bien sûr, certains se sont essuyés les pieds sans honte sur Abdelhak Benchikha qui, il y avait quelques mois seulement avant, leur a donné des joies inégalables et honoré le nom du DHJ en adjugeant le trophée de la Coupe du Trône pour la première fois dans son histoire.
On est persuadé que tous ceux, qui se sont mis à salir Abdelhak Benchikha, ont tout manigancé pour saper son moral et le contraindre à partir vu qu’il n’a pas accepté certaines directives et…. Mais personne n’a jamais posé la question : « qu’est-ce qui se trame dans le dos du DHJ? ».
Ce qui est sûr et certain c’est que tout le monde à El Jadida sait que des fossoyeurs déploient tous les stratagèmes pour déstabiliser les joueurs à domicile ou à l’extérieur. Pis encore, ils ont mis les mains et les pieds afin que la pression pèse lourdement sur Hassan Shehata et de Mustapha Tarek tout en cherchant à manipuler des soi-disant supporters du DHJ pour des fins sataniques. C’est vrai que le DHJ a des problèmes énormes. Mais ce n’est pas le départ de Shehata qui a réglé tous ces problèmes. Car la politique de « comme le minaret s’est écroulé, il faut pendre le coiffeur » n’avait comme effet que d’empirer la situation de plus en plus. Car le club Jdidi s’est pris les pieds dans le tapis. Faut-il tout rejeter sur “les dérapages” de Hassan Shehata et de Mustapha Tarekou « l’errance » du comité directeur ?
D’abord, il faut rejeter l’énorme déception de la saison jdidie sur tous les dirigeants et tous les membres du staff technique vu qu’ils ont recruté, pendant le mercato, des joueurs de la dixième catégorie en forçant à partir sataniquement des joueurs-clés comme Keita, Ahmed Chagou, Brahim Nakach, El Mhedi Karnas.. . Un triste exemple de gestion favorisée par l’aspect du je-m’en-foutisme que sportif. Pis encore, les dirigeants ont sapé les ambitions du club en se livrant à une guerre intestine et enfantine. De même, Shehata etTarek n’ont pas réussi à mettre en place un système qui ne serait pas dépendant du clanisme. À cela s’est ajoutée la crise de confiance, de poids et d’intelligence du président, du secrétaire-général et de tous les dirigeants. La spirale des magouilleurs faisant le reste. Ainsi, jamais l’image de marque du DHJ n’a été vraiment ternie comme cette saison. En plus, tous les Jdidis se sont déclarés très déçus du comportement de certains joueurs cette saison, souvent absents aux entraînements ou lors des matches pour des raisons pas toujours justifiées, certains prenant une licence et ne jouant jamais. Et tout au long de la saison, le DHJ n’a jamais pu compter sur la même équipe en place.
Empressons- nous aussi de dire que l’indiscipline des joueurs a constitué la principale faiblesse. Un constat qui ne doit pas surprendre avec l’instabilité relevée dans la formation-type. Une autre question nous renvoie aussi sur ses soi-disant supporteurs et certaines associations de supporters qui ont tout fait pour tout faucher afin de faire plaisir à une bande de magouilleurs.
Et c’est normal lorsqu’on sait que les responsables n’ont guère dû se pencher sur la problématique avec plus de clairvoyance et de lucidité. En plus, certains joueurs- clés ont mis le bâton dans les roues et se sont rebellés à la demande de certains messieurs je-sais-tout. Et c’est ce qui explique les déboires vécus par le DHJ.
Évidemment, une bonne équipe, c’est avant tout une équipe où règneun état d’esprit combatif, la discipline, la sérénité et la cohésion. Ce qui n’est pas le cas du club jdidi dans lequel on relève un certain anachronisme entre les différents compartiments. Évidemment, le mal du club a résidé aussi dans « le choix » de dirigeants qui confondent A avec B.
D’autre part, un esprit «illuminé» ne cesse de répéter ici et là-bas que le club Jdidi a survécu cette saison grâce aux grands sacrifices consentis par les membres du soi-disant comité directeur. L’esprit illuminé ajoute aussi que la grande victoire du comité est d’avoir être classé parmi les sept meilleurs équipes du Maroc malgré le manque de moyens financiers (sic !). Et nous répondons à l’esprit éclairé que l’on ne récolte que ce que l’on sème et que la véritable gageure à laquelle ne cesse d’être confrontée le DHJ est dans le choix des hommes qu’elle met aux avant-postes.
Pis encre, les dirigeants Jdidis ont préféré la politique du mutisme, contre toute attente et d’une manière unilatérale, en ce qui concerne la prochaine assemblée générale du club. Pourquoi donc ces dirigeants, bannis par tous les Jdidis, essaient-ils de s’accrocher à leur poste par n’importe quel moyen ? Qui pense vraiment à l’intérêt du Difâa ? Pourquoi cherche-t-on à être à un poste de commandement? Est-ce parce qu’il y a des ressources financières conséquentes ? Pourquoi un certain manitou ne veut guère que le prochain président du DHJ soit élu démocratiquement par les adhérents du club ? Eh, oui ! Ce bon vieux DHJ est dirigé par télécommande par … et reste ainsi la vache à traire. Le DHJ est donc le club de la dilapidation des deniers publics dans l’impunité et la violation des règlements.
Il est un tremplin pour s’enrichir ou un cheval de bataille à l’approche des élections. Le DHJ va mal et la médiocrité fait …loi. Il n’est nul besoin d’être un expert pour comprendre que ce qui ronge le club est cette nuée de dirigeants qui n’avancent pas sur de bons rails pour mettre debout une équipe anémiée. Le DHJ va mal et elle aura encore plus mal si on n’assainit pas les lieux. Mais comme on dit en arabe dialectale « Âla mane tâwd zabourak a Daoud ? (David, à qui tu racontes ton zabour ?)». Ainsi, au lieu de chercher les vraies causes de ce fléchissement surprenant cette saison et au lieu de décortiquer logiquement les problèmes qui ont empêché le DHJ à continuer à garder sa position en tête du classement comme prévu, on essaie de chercher midi à quatorze heure, d’incriminer l’autre et d’intenter des procès contre X et Y.
Soyons un peu plus sérieux que ça, cette affaire va virer à l’hystérie collective et l’on n’a pas besoin de ça dans notre Botola!
Pour l’intérêt du club, il est du devoir de tous les dirigeants sans aucune exception de faire le choix d’être pragmatiques en présentant tous leur démission et de faire passer l’intérêt du club avant toute considération personnelle ou politique. Ils doivent comprendre qu’actuellement le club n’est pas à “vendre”.
D’autre part, que ceux qui cherchent à déstabiliser le DHJ réalisent que toute source de perturbation va à l’encontre des intérêts du club. Arrêtez donc de comploter des intrigues de bistrot nuisibles contre la sérénité du club doukkali !
Pour conclure, disons que pour mettre le DHJ sur les bons rails, il faut qu’on élise un nouveau patron du DHJ ayant le profil-type du président idéal décrit par la Lettre Royale adressée aux participants aux Assises Nationales sur le sport le 24 octobre 2008. Il doit être capable de gérer le club sans être télécommandé et doit avoir une vraie maturité, connaître le monde du sport, savoir dialoguer et gérer, avoir une ambition pour le bien du sport marocain. Le nouveau patron du DHJ doit être compétent pour attirer les investisseurs privés, encourager l’investissement dans le domaine de la formation des jeunes sportifs et permettre au DHJ d’évoluer vers un cadre plus compétitif et professionnel.
Va-t-on vraiment stopper la magouille pour enfin élire un nouveau bureau doué d’une sagesse et d’un esprit de probité exemplaire, qui pourra, grâce à sa longue et riche expérience, procurer au DHJ toutes les chances de réussite ?
L’inconscience sportive
Le DHJ est-il obligé de vendre ses meilleurs éléments chaque année ? Céder les meilleurs joueurs est-ce viable à long terme pour pérenniser le club en Botola pro1 ?Depuis environ plus de quatre saisons, le DHJ a connu quelques couacs important avec le départ louche des joueurs sur lesquels le club comptait comme Mabidé, Karnas, Chagou, Nakach, Karrouchy, Nahiri, El Helali, El Ghrib ou Laâroubi . Et on voit, ces derniers jours, que selon « la vision éclairée » du grand penseur du bureau dirigeant, on veut vendre coup sur coup d’autres joueurs les plus en vus. Et franchement, céder ces joueurs pour faire plaisir à telle ou telle personne est de l’inconscience sportive. Car, remplacer ces joueurs n’est pas chose aisée. On va dire après qu’on va les remplacer. Oui, et ce sera fait par des joueurs d’un calibre inférieur ; ce qui ne peut résoudre le problème. En plus, l’instabilité de l’effectif du DHJ est l’une des causes du mal du Difâa.Chagou, Nakach, Karnas, Laaroubi, El Ghrib et El Helali ont raison de vouloir partir ailleurs. Car des joueurs jouant en réserve ou tout simplement restant en tribune, sont payés des fortunes alors qu’eux qui sont des joueurs titulaires sont moins bien payés que ces “lofteurs”. Il y a aussi le problème des prolongations de contrat que le Big Boss refuse d’aborder avant la dernière année du joueur et qui amène à des situations aberrantes pour le voir partir gratuitement en fin de compte au mercato d’été suivant. N’allez pas nous dire à la fin de la prochaine saison que c’est l’entraineur Jamal Sellami qui en a décidé ainsi…